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Vale Decem -  Au jour le jour
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d'imagination
20 août 2012

Un

un

feutres et pastels secs sur papier - 70 X 70 cm

Petite histoire et signification de ce dessin,
de l'idée première à la réalisation finale (complètement différente) :

Au départ j'ai envie de faire un dessin "illustrant" les témoignages lus dans "7 milliards" (voir articles précédents).

Ce qui m'a frappé à la lecture des témoignages, c'est la multiplicité des voix et le fait que l'ensemble forme un tout unique. C'est le fait que chaque être humain est à la fois différent et semblable aux autres. Que chaque expérience est unique mais que toutes les expériences conduisent finalement à suivre le même chemin. C'est cela que je veux rendre par un dessin.

Mon idée est de le faire d'un seul trait continu qui revient sur lui même, une boucle fermée, liant tous les témoignages en un seul. Avec des parties de texte (peu importe si elles sont illisibles), des parties figuratives (un objet, un visage...), le tout formant quelque chose d'abstrait.

Au départ je pense illustrer les témoignages qui m'ont touchée, même les évènements les plus tristes. D'ailleurs le premier auquel je pense est une anecdote racontée par un des survivants de l'holocauste.

C'est une histoire à la fois affreuse et positive. La gestapo était venue les arrêter, sa famille et lui qui était bébé. Le nazi les a laissés car la présence de l'enfant l'a touché. Il a dit "dommage que ce soit un enfant de juif" et le juif a répondu "en tout cas il aura la chance de ne pas grandir en étant le fils d'un assassin". Le gars a dit "nous reviendrons demain". Il avait des larmes dans les yeux. Cela leur a laissé le temps de s'enfuir.

Je commence à dessiner un visage au feutre noir d'un seul trait sur une fiche de bristol. Mon idée première est de faire une fiche par témoignage, et ensuite d'accoler les fiches.

Je commence mais je me suis heurte à deux difficultés :

- la continuité du trait est difficile à gérer sans devoir repasser dessus par endroits, ce que je ne veux pas.
- le format rectangulaire des fiches et le fait que ce soit des supports séparés me dérange, ça me paraît contradictoire avec l'idée d'unicité.

Je veux que tout soit lié. L'idée d'un cercle me vient à l'esprit. Pour avoir un dessin continu des témoignages, toujours dans l'idée d'un seul trait, je peux partir du centre d'un cercle dont j'aurai déterminé la taille au départ pour pouvoir encadrer mon dessin dans un cadre carré. Je pars sur le format 70 x 70 cm.

J'évolue dans la forme mais aussi sur le fond, la sélection des extraits de témoignages. Je veux tracer des mots et des phrases qui correspondent à mon vécu, que je puisse revendiquer comme étant les miennes, aussi. En ce moment je lis des ouvrages psy et philo sur le Bonheur, le dessin s'inscrit dans ce contexte, alors je veux écrire des choses plutôt positives.

Mon idée progresse encore. Je vais peut-être ne faire qu'écrire et non pas illustrer et ce sera alors non pas un cercle mais une spirale de paroles qui ira du centre vers l'extérieur. Toujours dans l'idée d'unicité et de continuité. J'utiliserai la calligraphie comme un dessin abstrait, peu importe si c'est illisible, ce qui m'intéresse c'est la ligne tracée par l'écriture, comme des petits motifs assemblés.

Je ne sais pas si je dois faire grandir les mots vers l'extérieur de la spirale. Peut-être pour donner une impression de perspective ? Mais pas forcément, cela ferait comme un tunnel. On verra.

Je regarde des images de spirales pour voir. Je lis ce que je trouve sur la signification symbolique de la spirale. Cela me conforte dans mon choix. Je comprends pourquoi cette forme s'imposait d'elle-même.

Je réfléchis à la couleur de mon trait. La couleur me semble mieux convenir que le noir. Je décide de choisir les couleurs au fur et à mesure, en fonction de l'extrait de témoignage que je recopierai. Je laisse à la providence le soin de l'alternance des tons clairs ou foncés, vifs ou sereins.

Je relis rapidement le livre, en surlignant les passages, les témoignages, qui trouvent le plus de résonnance en moi, sur le sens de la vie, l'évolution des rapports humains, le Bonheur, la Famille, la Liberté, etc

J'ai maintenant tout ce qu'il me faut pour exécuter mon dessin. Je ne pense plus qu'au plaisir de le faire. Contrairement aux dessins d'imagination que j'ai fait dernièrement, qui se construisaient pas à pas au fur et à mesure que je les faisais, celui-ci s'est formé complètement dans ma tête avant que je l'attaque. C'est comme s'il était déjà fini et que je n'avais plus qu'à lui donner une forme matérielle.

Mon but est de créer des choses nouvelles à partir de rien, et comme malheureusement je n'ai aucune imagination, je suis toujours en train de me poser des questions sur le processus créatif, le mien, celui des autres.

Le dessin étant abouti dans mon esprit je vais pouvoir le mener d'une seule traite, ce qui est en accord avec l'idée d'un trait unique. Je commence par le centre de la feuille et par les passages qui m'ont le plus fortement marquée. Les mots que j'aurais pu dire. Je les pense en les écrivant. Je dois faire tourner la feuille encore et encore au fur et à mesure que j'écris. Je pense aux mandalas, aux pratiques de méditation associées. Le cercle prend forme et la spirale prend tout son sens. Terre, galaxie, multiplicité des voix qui s'élèvent, unicité de l'Humain, expansion de l'univers, de la population, Progression et construction personnelle, infini. Le dessin rappelle les anneaux d'un tronc d'arbre.

Le texte commence au centre par la forme ronde de la lettre Q "Quand je montais sur la terrasse pour regarder le désert, j'avais l'impression d'une espèce de gouffre horizontal...". Effectivement la phrase prendra tout son sens au centre du dessin, mais je le réaliserai bien plus tard.

Je dessine les mots pendant quatre heures. Je choisis les couleurs en fonction de mon ressenti à la lecture d'une phrase, parfois d'un mot. Gris pour des souvenirs enfouis, bleu pour la sérénité, rouge pour la force, l'action, et ainsi de suite pour la colère, la tristesse, la symbiose avec la nature, l'amour... les couleurs s'imposent d'elles mêmes. Certaines sont fluorescentes.

Quand la spirale atteint non pas sa fin mais les bords de la feuille je colorie celle-ci avec des pastels secs, du blanc pour le centre, puis du jaune, de plus en plus foncé vers l'extérieur.

Le dessin est terminé. Je découvre l'apparence de ce qui n'était qu'une idée. Ce qui me plait c'est que tout a un sens. La forme, les phrases, les couleurs, la façon dont ça a été fait. Tout est symbolique. Tout est cohérent. Je me suis sentie bien en le faisant et je me sens bien en le regardant.

C'est ce que je recherche.

P1340288

(le tableau final, cliquer pour agrandir)

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6 août 2012

Le mur

Mon tableau est fini.

P1340275

Feutre sur bristol - morceaux coupés et collés sur feuille à dessin noire et blanche et pages de livres - 60x 80 cm

Au milieu il y a le rectangle fait en tout premier. Constitué de morceaux collés sur un fond blanc. Les morceaux sont irréguliers. De tailles et de formes. Certains dessins sont figuratifs. J'y reconnais une petite fille et une maison. Il y a aussi le chiffre 2, je me suis demandé ce qu'il faisait là,  jusqu'à ce que l'idée me vienne que ce sont les autres enfants que j'aurai pu avoir. Quelle idée étrange.

P1340273

Ce rectangle central évoque la difference. Comme un iris blanc parmi des iris bleus. Ce tableau de Van Gogh est un de ceux qui me parlent le plus.


iris-1889
L'iris blanc (Van Gogh)

Je voulais que ce rectangle soit placé au centre d'un fond noir sur lequel j'aurai collé des morceaux de bristol coloriés de forme identique, très réguliere de 3 carreaux sur 5. Je voulais représenter un mur de briques. Mais finalement un autre fond que le noir s'est imposé : les pages jaunies d'un vieux bouquin sur la psychanalyse que quelqu'un m'a donné pour s'en débarasser. Finalement à la place du fond noir j'ai donc mis des pages de texte jaunies dont on aperçoit les lettres entres les briques coloriées. La folie a tout a fait sa place en arrière plan et donne du sens à l'enfermement que je veux exprimer. Les pages du bouquin ne couvrant pas l'ensemble de la feuille de 60x80 cm, sur le pourtour extérieur, j'ai laissé dans un angle une bande blanche et dans l'autre une bande noire. N'allez pas me demander pourquoi je n'en ai aucune idée.

Je voulais à l'évidence parler de différence, de solitude et d'enfermement. De manque d'air. Et puis curieusement en collant les petits papiers, en batissant mon mur tout autour, brique après brique, j'ai laissé des respirations, comme des morceaux de ciel entre les nuages, comme des ouvertures. Et puis j'ai vu que mon rectangle central différent ne l'est pas tant que ça et qu'il s'intègre par endroit au mur environnant.

Je ne suis pas fichue de dire si l'ensemble est plutôt laid, ou plutôt beau. Je n'en sais fichtre rien et peut m'importe. Disons qu'il me surprend. Je ne l'ai montré à personne.

Se pose maintenant la question de la suite.

9 juillet 2012

Parquet

parquet

Feutre sur bristol

Une partie d'une des fiches utilisées pour ma mosaïque. Je l'ai scannée car j'ai envie d'en conserver le motif. J'aime ces jeux de perspective changeante.

J'ai terminé hier la première feuille de 29 x 42 cm. Les suivantes seront sur fond noir c'est tout ce que j'en sais, même si j'ai une petite idée de l'assemblage final des feuilles.

8 juillet 2012

Mosaïquetterie

marquet

(Extrait) Feutre sur bristol - découpé et collé sur feuille blanche

Voici un morceau du tableau en cours de réalisation qui va être d'une assez grande taille au final. J'ai envie de faire des choses plus grandes en ce moment. "MosaÏquetterie" pour mosaÏque et marquetterie, on l'aura compris. J'utilise toujours des fiches bristol de 10 x15 cm. Je trouve ce format pratique parce que je dessine uniquement sur mes genoux. Cette fois j'ai pris un bristol quadrillé. Je voulais dessiner des motifs géométriques et répétitifs. Je suis partie sur l'envie de faire un pavage. Avec une envie de couleurs bois. Le premier dessin réalisé est un motif de cubes imbriqués à la perspective truquée que je dessinais (déjà !) tout le temps sur le quadrillage de mes cahiers quand j'étais collégienne.

Je reste sur le principe de morcellement/découpage/réassemblage/imbrication/espace plein. Ce n'est pas forcément volontaire. Disons que c'est ce qui se produit en ce moment. Construction/destruction/réparation/évolution/reformation. La vie quoi...

Pas de vision précise du projet. Je commence à dessiner les formes au feutre noir. Ensuite je les colorie au feutre. Vient ce qui vient. Au début c'était des pavages réguliers et puis des motifs plus libres sont apparus. Je dessine fiche par fiche. Je les découpe au fur et à mesure et met les morceaux de coté. Quand plusieurs fiches ont été dessinées et morcelées ainsi j'ai pris une grande feuille à dessin que j'ai entrepris de recouvrir en joignant les morceaux avec toujours le même espacement et des lignes droites. Quand c'est nécessaire je rédécoupe les morceaux pour qu'ils s'intègrent à l'ensemble et emplissent les vides. Comme une vraie marquetterie.

Je me donne ainsi certaines contraintes mais en même temps une totale liberté de faire ce qui me vient à l'esprit. La tête le plus vide possible de tout jugement sur ce que je fais. C'est juste un jeu. Peu importe le résultat final, seul compte le processus.

Je vais, sans savoir où le chemin me mène. L'assemblage des morceaux se fait dans un souci d'équilibre et toujours de composition adéquate. Je sais quand un morceau est à sa place où quand il n'y est pas. Sans avoir de principe conducteur. Je positionne, je déplace. Je repose une pièce, j'en prends une autre. Parfois cela va vite, parfois cela prend du temps.

J'ai hésité sur la couleur de la feuille qui me sert de support. Noir ou blanc. J'ai commencé par le blanc. Je prendrai une feuille noire pour la suite. L'effet est différent. Ensuite j'assemblerai feuilles blanches et noires. Peut-être en les découpant, peut-être pas.

La création artistique (quel mot prétentieux ! mais quel autre utiliser ?) s'apparente à la fois au jeu et à la découverte scientifique. C'est ce que je découvre en ce moment avec mes petites occupations créatives. On fait des hypothèses, on expérimente. On essaye des trucs, juste pour voir, pour s'amuser et pour le plaisir de faire, de passer le temps. On est curieux. On commence sans savoir où ça nous mène, on découvre des effets qu'on avait pas imaginé et qui nous entraînent un peu plus loin, ailleurs. On avance sans savoir à quoi on va aboutir. On s'engage juste sur un chemin qui amène à des carrefours, où on fait un choix de direction, et puis on arrive à d'autres croisements, et on fait d'autres choix, etc. Le chemin ne s'arrête jamais. Où alors on peut faire une pause et reprendre la route plus tard.

Comme l'a dit quelqu'un, la peinture n'est jamais finie. Elle s'arrête juste dans des endroits interessants. L'erreur et le hasard ont leur place dans ce cheminement. Et apportent autant sinon plus que la maîtrise totale.

Une autre chose que je découvre en ce moment c'est qu'on ne fait pas les choses en s'inspirant de certaines influences. On fait les choses. Et seulement ensuite en les analysant on apprend quelles sont nos influences et sources d'inspiration. Des souvenirs ressurgissent, des associations d'idées viennent au grand jour. Et finalement ce qu'on a créé nous montre une image de nous même. De notre histoire, des images qui nous ont marqués. Des visions qui nous ont émues ou que nous avons trouvées belles.

Cela va même plus loin. Ce qu'on créée de toute pièce, et c'est particulièrement vrai de l'abstrait, donne une idée de notre mode de fonctionnement intellectuel.

Mes petits jeux créatifs m'emmenent dans des endroits où je ne pensais pas aller. C'est une forme d'exploration. J'y passe de plus en plus de temps. Au début c'était deux ou trois heures en soirée en famille devant la télévision. Mais je m'y absorbe de plus en plus et j'y prends de plus en plus plaisir.

Voyant que finalement je peux me passer de technique pure et que "l'art brut" (encore un bien grand mot ! Le mot Art est tellement dévoyé qu'il en devient ridicule et snob alors que c'est la chose la plus primitive au monde) est finalement ce qui semble me correspondre le mieux, je me demande quelle peut être ma motivation pour continuer à travailler (le mot est révélateur) le dessin.

La seule réponse qui me vient est "mieux voir et prendre plus de plaisir encore à voir". Car je n'ai pas de plaisir pour le moment dans le geste de dessiner d'observation.

4 juillet 2012

"Des histoires", suite et fin

deshistoires

Feutre sur bristol - collé sur feuille noire 30 x 42 cm

Texte caché : Pas la peine - de faire ! - des histoires - à dormir debout - sans queue ni - tête à claque

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1 juillet 2012

Couleur - motif 1 à 3

scan 1

feutre sur bristol - collé sur feuille de dessin noire - 33 x 16 cm

Motif 3 : "des histoires".

Un jour après l'autre. Comme un tout en soi mais découlant du précédent et ouvrant la porte au suivant.

30 juin 2012

De la couleur - fiches 1 et 2

scan 1

Feutre sur bristol

Encore un autre n'importe quoi à la va comme je te pousse. Je dessine, je colorie, je déchire et je colle. Plaisir enfantin. Je choisis les couleurs "au feeling". Je les dispose comme on fait une recette de cuisine. Il manque un peu de sel, tiens je vais ajouter un peu de poivre...

J'avais remarqué dans un jeu ultérieur avec des couleurs (ICI) qu'elles ont besoin de blanc pour respirer. Ici je les serre à étouffer, la respiration et le blanc viennent des déchirures du papier. Le fond me fournit le cerne noir.

Un texte me vient au fur et à mesure. Première fiche "pas la peine". Les lettres sont disposées un peu partout dans tous les sens comme un message caché. Deuxième fiche "de faire !".

Je cherche à équilibrer les couleurs. C'est bizarre, on dirait qu'elles ont un poids. Tant de surface molle (arrondie/douce) de telle couleur égale tant de surface dure (droite/coupante) de telle autre et font s'équilibrer les plateaux de la balance.

Le seul but est de me sentir contente. Je remplis petit à petit une feuille noire en y collant les petits morceaux que je déchire. Fiche après fiche.

C'est comme s'attaquer à une montagne. Le sommet parait inaccessible, il faut gravir pas après pas. Quand on sera arrivé on pourra regarder le paysage.

30 juin 2012

Motif 4 et 3 b

 4

 Motif 4 - feutre sur bristol 10 x 15 cm

Je n'avais absolument aucune idée de départ en commençant ce 4ème motif. La tête vide, la page blanche. Quand j'ai un principe de départ comme "des enchevêtrements de lignes", je dessine lentement, cela se construit petit à petit. Là c'était le vide total. J'ai tracé les points de départ qui sont la continuité des lignes de la fiche précédente. Et j'ai attendu.

"C'est" venu sous la forme d'un geste extrêmement rapide, traçant une ligne d'un seul coup. Les remplissages sont venus après, plus lents et plus réfléchis. Le noir fait ressortir le negatif de la forme tracée en une seule fois. Comme si le vide se créait en dessous.

J'ai repris la fiche n°3 pour compléter les manques que j'y ressentais.

3

3b

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour qu'elle prenne sa place à coté de la quatrième de se fonde avec elle. Les dessins successifs se répondent et se modifient les uns les autres pour créer un ensemble cohérent.

ensembleb

J'ai l'impression de travailler en volume quand je fais des remplissages. Paradoxalement "remplir" a pour effet de... creuser ! Comme si les motifs blancs étaient du plein et les motifs noirs du vide.

Je me lis dans les dessins comme dans un livre ouvert. J'y reconnais des sujets de préoccupation. Bizarrement cela ne m'inquiète pas beaucoup de me livrer ainsi. Avant je considérais comme un frein ce risque de se montrer à coeur ouvert. Mais finalement je me dis que c'est un langage codé et que le spectateur ne me verra pas moi, mais verra ce qu'il veut voir. Son inconscient lui donnera à lire un sens qui le reflète lui et pas moi. Chacun donnant son interprétation du dessin à sa manière.

Lecture humoristique pour untel, fantasmagorique pour tel autre, à chacun son histoire.

Ce qui prime c'est le sens. Si je n'arrive pas à dessiner à partir d'un sujet réel en ce moment c'est parce que je n'y vois aucun sens. Où plutôt parce que je n'arrive pas à me projeter sur quelque chose d'existant. Paysage, personnage ou objet.

29 juin 2012

Motifs 1 à 3

1

2

3

Toujours du feutre sur bristol, dessiné le plus librement possible. J'arrive assez bien à me vider la tête maintenant quand je dessine. Aucun discours critique ne vient me parasiter. Je laisse venir les choses et je découvre les motifs qui prennent corps au fur et à mesure. Dessiner directement au feutre nécessite d'avoir un geste souple et sûr pour éviter d'avoir des lignes hésitantes et tremblées.

C'est proche d'une forme de méditation.

Dans le tableau précédent je m'efforçais d'équilibrer les tons foncés et les tons clairs à l'intérieur de chaque fiche. Maintenant ce n'est plus le cas. Il me semble qu'il y a tout de même un certain équilibre dans les compositions mais qui se trouve autrement, sans que je le recherche forcément.

Le dessin se fait à la fois librement et sous contrainte.
- Contrainte de départ. Ici l'enchevêtrement des rubans, le remplissage zébré ou noir.
- Liberté. Des formes, qui viennent comme elles viennent. Marrant de voir comme ça dérape dès le troisième dessin.

Je ferai probablement 12 fiches mais ce n'est pas sûr. On verra. Le dessin se prête peut-être à quelque chose de plus grand.

ensemble

J'ai commencé en parallèle quelque chose en couleur dont j'ai fait la première fiche. Je ne peux pas montrer pour l'instant. C'est encore du feutre sur bristol, format 10x 15 que je trouve pratique. Le principe de morcellement/assemblage continue. A tel point que pour ce projet en couleur je déchire les fiches et réassemble les morceaux.

Hier j'ai encadré les 12 fiches précédentes pour en faire un tableau. ça tient debout.

Je n'arrive pas pour l'instant à reprendre d'autres types de dessins ou de peinture. J'attends.

24 juin 2012

Motif 8

8

Feutre sur bristol - 10 x 15 cm

Avec ce 8ème motif je complète un ensemble qui peut former un tableau. Je ne sais pas si j'arrête là ou pas.

ensemble

(Cliquer pour agrandir)

J'ai fait un autre dessin en noir et blanc mais il semble plutôt être le début d'autre chose, je le montrerai un autre jour.

J'ai toujours cru que le manque de technique m'empêchait de dessiner d'imagination.

Mais grâce à ces petits dessins commencés comme un exercice ou un amusement pour m'entraîner à dessiner librement, j'ai compris qu'on dispose de tout un vocabulaire graphique qui permet de s'exprimer. Ou plutôt, pour être plus exacte, j'ai compris qu'il faut s'autoriser à employer un vocabulaire enfantin quand on ne dispose que de ça.

Est-ce qu'on peut exprimer des choses compliquées avec une technique picturale simple ? Je ne sais pas du tout. C'est un autre débat.

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