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Vale Decem -  Au jour le jour
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28 novembre 2011

Masque serein

Première séance :

D'imagination, esquisse de ce que je voudrais faire : un visage serein, tendu vers le soleil. J'ai l'intention de ne faire que le masque du visage, pas la tête entière. 

P1290545

Premiere ébauche du modelage

Je n'ai pas apporté d'appareil photo, celle-ci est prise en tout début de la deuxième séance. Le modelage est humide. Il a transpiré dans le sac plastique qui le protège du dessèchement pendant la semaine.

Deuxième séance :

J'ai recherché dans ma documentation l'image d'un cou car je veux en ajouter un à mon masque, que je vois dans mon esprit la tête levée vers le soleil.

cou (2)

(Drawing human anatomy - G.Civardi)

Cela va me servir pour le dessous de la machoire et le degré d'inclinaison de la tête.

La prof me fait ajouter de la matière à l'arrière de la tête. Corriger la forme des yeux (plus sphérique) et de la bouche (plus avancée, lèvres). Modeler d'imagination n'est pas évident.

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Au fur et à mesure l'expression sereine du modelage se transforme en rire intérieur. Par je ne sais quel phénomène le personnage devient vivant, et m'échappe, prenant une expression différente de ce que j'avais prévu initialement. De serein il devient franchement amusé. Cela m'amuse aussi beaucoup je souris rien qu'à le regarder se marrer intérieurement. Modeler un visage est extremement agréable, surtout quand son expression est souriante. Quand je modelais la colère j'étais en colère, modeler le rire me met en joie. On pourrait dire que je transmets mon émotion au modelage mais l'inverse est vrai aussi ! Il m'envoie quelque chose comme s'il était vivant, c'est assez étonnant.

Au moment d'arrêter, le modelage m'échappe, des mains cette fois, et roule sur la table. Le nez est écrasé, une pommette, la bouche... misère ! On dirait qu'il a pris l'autobus en pleine figure. Je répare tant bien que mal, du coup j'oublie de prendre une photo. Je le laisse dans sa niche pour la semaine, enfermé dans son sac plastique. Je le quitte en souriant. Une séance instructive à tous points de vue et quel plaisir ! Peu importe que la sculpture soit "bonne" ou pas, vu l'émotion qu'il y a dedans.

Maintenant je me fais un peu de souci pour lui, j'aurai du le caler. J'espère que le cou va tenir sous le poids de la tête :)

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Troisième séance :

Le cou a tenu. Evidage... je déteste.

Je persiste dans mon idée de rester sur un masque mais le fait d'avoir ajouté un cou m'oblige à en modeler les cotés pour qu'il tienne en équilibre. Je veux que le visage soit tourné vers le haut. Pas le poser à plat sur une table.

A la fin du cours je commence à lisser.

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Quatrième séance :

Je corrige les narines, le dessus du nez, la courbe de l'oeil gauche. Je lisse pendant deux heures. La pièce est terminée, je la pose sur l'étagère prévue à cet effet pour qu'elle sèche en attendant d'être cuite.

Je n'ai pas pris mon appareil photo. J'espère en écrivant cet article que je n'ai pas abîmé en lissant l'expression du modelage par rapport aux photos prises la dernière fois.

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25 novembre 2011

Denis Felix

A chaque fois que je me rends dans la grande librairie la plus proche, je parcours les livres de photographie à la recherche de beaux visages à dessiner. Rien jusqu'à maintenant qui me corresponde suffisamment.

Enfin à ma dernière visite, un livre magnifique. Le photographe s'appelle Denis Felix. Les photos sont en noir et blanc, les visages superbes. J'ai envie de tout dessiner. Une merveille.

Le livre s'intitule "au fil de l'homme".

24 novembre 2011

Stage peinture au couteau - fin

Nous regardons toutes les toiles réalisées lors des séances précédentes. Il y en a de très bien. Malheureusement j'ai oublié mon APN.

Pour cette dernière séance le prof nous a fourni une nouvelle photocopie noir et blanc. Il s'agit d'un paysage basique, un plan d'eau. L'objectif est d'apprendre à peindre l'eau.

Comme les fois précédentes il commence par faire la démonstration des gestes sur sa propre toile. Elle est recouverte d'une couche d'acrylique jaune, il a fait un dessin qu'il a fixé. Il nous explique comment faire un glacis : une application de peinture lissée d'un bout à l'autre du tableau avec le plat du couteau, comme on pose un enduit.

Il le fait pour le ciel, puis peint la ligne d'horizon, l'île, attaque les reflets de l'île sur le plan d'eau. Effet magique.

Je recouvre ma toile de grands aplats, je vais vite. Je fais la ligne de crête et l'île à toute vitesse, griffant nerveusement la toile pour ôter de la peinture et dessiner les troncs des arbres. Comme la dernière fois au début ça ne ressemble à rien mais ça bascule d'un coup. Je ne pensais pas avoir fini mais le prof m'intime l'ordre d'arrêter, que mon tableau est bien, que je vais le gâcher. Décidemment !

Il aime bien les couleurs que j'ai utilisées. L'ambiance, très différente de celle qu'il envisageait pour ce type de sujet (étang assez mélancolique) La mienne lui évoque les îles.

J'aimerais en refaire un. Et cette fois mieux voir la démo. Encore tellement de choses à apprendre. Visiblement cette technique correspond à mon caractère impatient.

etang

DCM - huile sur toile 8F - couteau

24 novembre 2011

Le Pont de Rohan suite et fin

seance2

DCM - Peinture à l'huile - couteau sur papier peint

Au cours de peinture précédent j'ai dessiné le motif au fusain. Mon support : le dos de papier peint, tendu avec du ruban craft sur une planche de médium. Papier préparé avec trois couches de gesso teinté de jaune pale, un ponçage au papier de verre fin entre chaque couche. Ce qui donne un support très lisse.

Entre les deux cours j'ai corrigé les erreurs du dessin et je l'ai fixé avec plusieurs couches de fixatif en bombe.

Pendant le cours : debriefing avec le prof. Il aime beaucoup le dessin, me dit qu'il pourrait rester tel que. Me demande plusieurs fois si je l'ai pris en photo. Il a visiblement peur que je l'abîme en peignant dessus. Il me donne quelques conseils pour la mise en couleur. Il a peur que je fasse du coloriage, est effrayé par les couleurs primaires que j'ai sorties. Bleu vert ocre jaune blanc noir... Me dit de travailler en masses. C'est bien mon intention.

J'ai prévu de peindre au couteau, avec mes mélanges couleurs/huile de lin polymérisée. Le prof a l'air sceptique mais me dit "ok je te laisse faire..."

J'attaque le ciel. Sur ce support extremement lisse et plat le couteau glisse et la peinture n'accroche absolument pas, elle se pose plus ou moins bien. Je me dis que je vais galérer... mais de toute façon je n'ai apporté que ce matériel je ferai avec quelque soit le résultat produit, je me moque de gacher le dessin. J'expérimente.

Je fais le ciel, je le lisse avec la technique apprise pendant le stage de peinture au couteau. C'est moyennement concluant. Je ne suis pas satisfaite de mon bleu.

J'attaque les rellets dans l'eau. Le résultat est innattendu. Le mélange peinture/huile sur ce support lisse s'étale de manière très fine avec le plat du couteau et devient transparent, laissant voir les valeurs du dessin au fusain qui se trouve en dessous. Cette fine couche est très brillante.

Je continue, travaillant en grandes masses, mélangeant mes couleurs "au jugé". Regardant peu le modèle. J'ai oublié le mien, celui que je peux utiliser n'est pas très accessible.

Le prof revient. Il est très étonné par l'effet produit. Je suis en train d'enlever mon ciel pour le refaire, le griser à droite et l'éclaircir au dessus des batiment à gauche. Sur ce support il suffit de gratter avec le tranchant du couteau pour ôter la peinture fraiche. C'est ce que je fais aussi pour éclaircir les endroits les plus éclairés des batiments, avant d'y apporter une fine couche de blanc.

Je suis obligée de m'interrompre car nous faisons un arrêt pour commenter tous les tableaux alignés côte à côte. Voir ce qui est bien, ce qui est à corriger.

Je suis vraiment surprise des éloges qui sont adressées à mon tableau. Je demande quels en sont les défauts. Je suis déçue de ne pas en entendre, ni de conseils pour le terminer. Car le prof m'interdit d'y retoucher, il a peur que je perde les qualités qui sont présentes si je continue. Il insiste (j'insiste aussi). Me demande de lui faire confiance.

Comme j'ai beaucoup d'admiration pour lui j'arrête là. J'ai peu retenu ce qui a été dit de mon travail. De la personnalité, les lumières bien placées, l'ambiance, le reflet dans la partie gauche qui est très réussi, celui à droite qui est faux (pas fini !) mais qui donne un effet "tour de babel" qui apporte quelque chose. "Et les défauts ?" j'ai dit. "les défauts tu en trouvera toujours, mais parfois les défauts font la qualité".

Voilà qui me laisse un peu sur ma faim mais contente, évidemment.

21 novembre 2011

Peinture au couteau - 3

A la dernière séance nous nous étions arrêtés à la limite du premier plan.

seance2

Cette fois j'ai pris des notes pendant que notre prof faisait la démonstration de la suite sur sa propre toile. En voici la transcription :

"Pour faire le premier plan, je garde les mêmes couleurs que les fonds intiaux en les forçant. Je les rends plus puissants ce qui va les rapprocher. Dans le lointain j'étais dans le flou, plus je m'approche du premier plan plus je détaille.

Je procède toujours par plans. Je commence par le pré à droite. Je le fais ressortir sur les bosquets qui sont foncés derrière en choisissant un ton plus clair. Je fais des cassures avec des petites touches nuancées tout en gardant une unité.

On imagine le talus sous le pré à l'ombre, on va donc le faire plus foncé. On choisit pour cela une couleur plus forte. Elle sera plus claire à gauche (en s'éloignant) qu'à droite (plus proche).

J'utilise un pinceau-éventail à poils assez raides pour dessiner des herbes. Je mouille le pinceau de White spirit, je l'essuie. Je prépare ma couleur sur la palette. Je prélève de la peinture avec le coin du pinceau et je la pose en tenant le pinceau à mi-manche, tête vers le haut, d'un mouvement montant en effleurant la toile. Je griffe du bas vers le haut. J'essuie le pinceau, je recommence.

Je fais les poteaux de la cloture avant l'herbe. Les herbes vont recouvrir en partie les poteaux. Je prends pour cela un bleu clair et une terre de sienne. Je réalise les piquets en trois nuances. Une couleur foncée, une claire et une entre deux. La plus claire du coté éclairé. Je mets de la lumière en haut du poteau également. Pour faire les fils de la cloture, je vais prendre une couleur claire si le fond est foncé et foncée s'il doit ressortir sur du clair. Je peins le fil en prélevant de la peinture sur le tranchant de la lame du couteau et en la posant en un geste. Sur le tranchant : on pose, on tire. Ne pas peindre des fils tout le long, éviter de faire les poteaux trop droits ou trop verticaux.

Le talus à gauche : je le force sur le devant. J'utilise du blanc pour éclaircir les couleurs dans les arrières plans mais jamais dans les premiers plans, cela éteint les couleurs. J'utilise alors du jaune ou du crème.

L'arbre : le faire fort : c'est le sujet principal du tableau, avec le chemin. J'utilise du bleu de prusse, terre de sienne, vert de vessie, terre d'ombre brûlée. Je fais des tâches plus foncées, j'en pose un peu partout. Le haut de l'arbre ne doit pas toucher la ligne d'horizon, le faire plus haut ou plus bas que celle-ci. Les couleurs plus claires se posent après. Un conseil : ne pas utiliser trop de couleurs dans un tableau, ne pas barioler. Avec le grand couteau, je pose dans les trous, j'essuie, je recommence. Ensuite avec le petit couteau je fais encore plus clair. On laisse des trous, on tourne le couteau dans tous les sens. De la couleur plus claire en haut pour la lumière. Les branches sont faites avec le tranchant du couteau. Clair sur foncé ou foncé sur clair. Et ensuite repeindre du feuillage dessus.

Pour peindre la route, utiliser des couleurs de terre pour la transformer en chemin, plus interessant qu'une route goudronnée. Ne pas mélanger les couleurs completement sur la palette. Poser les touches dans le sens du chemin en suivant sa courbe. Poser des touches d'ombre à droite le long du talus (pas partout). Des lumières avec le pinceau éventail à droite. Quelques touches plus nuancées sur le chemin."

Tout ce discours est tenu par le prof en même temps qu'il peint sur sa toile de démonstration. Je suis surtout occupée à noter et je jette quelques regards de temps en temps mais je suis mal placée pour voir. Le résultat est bluffant. Je soupire, je doute d'arriver à sortir quelque chose de potable. Tout est à faire d'imagination...

Arrivée devant ma toile je suis un peu découragée devant la surface à "remplir". Je commence en suivant la démarche du prof mais je trouve finalement qu'il serait plus simple de peindre de grands aplats que je retravaillerai ensuite. Le pré de gauche d'une couleur, celui de droite d'une autre, les talus plus foncés, le chemin avec quelques zones. Cela s'avère une bonne idée.

Je n'utilise pas les mêmes couleurs que le prof, j'ai voulu me contenter de la dizaine de couleurs "de base" que j'avais déjà. Les primaires entre-autres. Je dois donc faire mes propres mélanges "au feeling".

Je fais l'arbre. Je me recule. Ce n'est pas un arbre ce sont des tâches... Le pré, le chemin, ce n'est pas un pré, pas un chemin, mais des aplats de couleurs... J'ajoute quelques touches dans le pré pour nuancer. Je soupire je suis dégoutée. Je plante quelques poteaux.

Et d'un seul coup "ça y est". Je renonce à expliquer... C'est assez magique. Et très jubilatoire. A partir de cet instant le tableau se termine très rapidement.

J'ajoute quelques coquelicots non prévus au programme. Le prof me conseille de faire disparaître un peu le tournant du chemin, de prendre un peu d'herbe foncée pour la mettre dans l'herbe claire et vice versa. Ensuite il crie d'arrêter "voilà, c'est fini ! on n'y touche plus !!" et montre comment signer avec le tranchant du couteau. Nous dit de choisir un nom pour notre réalisation (il propose "Souffrance") :D

seance3DCM - "Ma croute" - huile sur toile - 61 X 50 cm

Pour mémoire, voici la photocopie A4 N&B qui nous a servi de point de départ :

modele

Même si ce n'est pas le chef d'oeuvre du siècle (tellement de choses à améliorer) le plaisir est là. J'adore cette technique. Il est prévu une séance de plus pour apprendre à faire l'eau sur un autre sujet (format 8P).

J'ai préparé la toile pour la prochaine séance avec une couche d'acrylique jaune. Le prof n'utilise pas de gesso. Je comprends maintenant pourquoi. Cette technique tire profit du fond jaune et des petits trous de la toile qui restent visibles sous les aplats posés au couteau. Cela apporte de la lumière et ne serait pas possible avec un enduit plus lissé.

Nous devons apporter nos toiles la fois prochaine pour en faire la critique. J'en profiterai pour prendre quelques photos.

J'ai acheté un bouquin "le nuancier de la peinture à l'huile" pour essayer de travailler sur mes soucis de couleurs (trop pétantes à mon goût). Et plein de toiles :)

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17 novembre 2011

Le pont de Rohan

Cours de peinture à l'huile. Nous attaquons le "pont de Rohan" dont j'ai déjà parlé ICI.

P

Je n'ai pas apporté mes peintures, seulement de quoi dessiner. J'ai préparé un support à peindre, papier peint tendu sur une planche de médium. Apprêté au gesso teinté jaune pâle, dimensions : 45 cm x 60. J'ai decidé d'apporter un soin particulier au dessin pour remédier à mon défaut habituel qui est de bâcler la mise en place.

Le prof commence à expliquer comment procéder : se lancer directement à la peinture et... ne pas dessiner !

Je regarde consciencieusement sa démonstration sur la toile d'une élève. Il pose les grandes masses foncées, se focalise uniquement sur les valeurs. Brun, bleu, blanc bleuté, Le paysage bâti prend forme immédiatement, ainsi que les reflets dans l'eau. C'est assez magique. L'ambiance qui se dégage est bluffante. "Quel talent !" C'est sa remarque gentiment moqueuse habituelle quand il nous regarde faire, mais à son propos cela n'a rien d'une moquerie... On admire. Et... bon courage à l'élève qui va devoir poursuivre derrière lui !

Je note mentalement chacun de ses gestes, j'apprends. Et je fais ce que j'avais prévu, c'est à dire exactement l'inverse de ce qu'il a conseillé de faire : je dessine avec soin les batiments après avoir fait une mise au carreau.

dessin

Même ainsi, j'ai beaucoup de mal et il y aura des choses à corriger : la verticalité des façades et leur alignement avec leur reflet. Je le ferai à la maison, à tête reposée et à la règle. Je veux un dessin juste avant de commencer la couleur. J'ai envie de lignes droites et coupantes pour la partie haute, qui trancheront avec le flou de l'image reflétée.

J'envisage de fixer le fusain pour conserver le dessin et non repasser dessus à l'acrylique, je ne sais pas si c'est possible.

17 novembre 2011

Modèle vivant 2

La dernière fois j'avais dessiné au crayon sur feuille A4. Cette fois fusain sur feuille 29.7cm x 42. Je n'ai apporté que le fusain, pour me forcer à l'utiliser. Pas de gomme.

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14 novembre 2011

Peinture au couteau -2

Deuxième séance du stage.

seance1

La dernière fois nous avions commencé le ciel et l'avons arrêté avant d'arriver à la ligne de crête. Le prof voulait nous montrer comment il a l'habitude de la faire. Il utilise les mêmes nuances que pour le ciel, auquel il ajoute une couleur (au choix) : vert, brun, ocre... lègèrement plus foncée que le ciel. Celui-ci est en général plus clair au voisinage de l'horizon.

Il prend le parti pris d'aller du plus clair et plus fondu (à l'arrière plan) vers le plus détaillé et couleurs les plus franches (en premier plan). Ce qui accentue l'effet de perspective.

J'ai pu observer dans ma documentation que cette règle ne se vérifie pas systématiquement dans la réalité. Parfois oui :

vignoble sur la route du vin a blienschwiller, automne

Mais parfois non :

08-12-2009-17-Unzent

La taille décroissante des éléments suffit dans ce cas à donner l'impression de perspective.

Nous reprenons le ciel. J'ajoute quelques touches de blanc, et du gris du coté droit. C'est le ciel qui détermine toute l'ambiance du tableau. Même s'il n'occupe comme ici qu'un tiers du tableau.

Quelques conseils : souligner la base de la ligne de crête par endroits, du tranchant de la lame en la plaçant horizontalement. Laisser l'arrière plan dans le flou pour que l'attention se concentre sur le sujet principal du tableau : le chemin et l'arbre en premier plan. S'arranger pour que les éléments les plus foncés tranchent sur des éléments clairs. Eviter la symétrie (nous avions parlé du nombre d'or, de la règle des tiers, lors de la séance précédente). Animer le ciel en le faisant par exemple plus foncé d'un coté que de l'autre.

Le prof peint à la manière impressionniste. Il suggère et l'oeil du spectateur reconstitue les informations manquantes en puisant dans sa mémoire des paysages. De la même manière, le peintre pour créer un paysage sans modèle puise dans ses connaissances et sa mémoire.

Première difficulté. Concevoir le paysage. J'ai oublié le modèle noir et blanc et je décide de ne pas me servir de ma documentation. Il faut bien que j'essaye d'imaginer, c'est l'occasion. De toute façon cette toile est un laboratoire. Le souci c'est que le peintre débutant que je suis a une mémoire de spectateur mais pas de peintre... Notre prof peint des paysages sur le motif depuis plus de 20 ans. Son expérience lui permet de réaliser un paysage directement, plan par plan, avec une simple esquisse préalable et sans étude des valeurs. L'équilbre de la composition se conçoit mentalement quand il travaille d'imagination. Il y a tout un travail qui nous est invisible et qu'il effectue de manière inconsciente.

Ce n'est évidemment pas mon cas. J'ai beau essayer, je ne me leurre pas, je peins un grand n'importe quoi ! Mais c'est un grand plaisir de ne pas copier, de retrouver un peu de la liberté qu'ont les enfants quand ils font un dessin. Un semblant de liberté, parce qu'on essaie de se conformer aux "règles".

Deuxième difficulté. la perspective, donc. Par la taille des éléments et par leur couleur. Obtenir les bonnes nuances par le mélange... pas simple. Je le fais au pifomètre et j'utilise trop de couleurs. Un vert qui sort du tube et un autre que j'obtiens pas mélange de bleu et de jaune. Je "peintouille". Je fais des essais. Comment on fonce un vert ? J'essaie avec un brun, non ça fait du caca d'oie, avec le bleu c'est mieux. Pour de l'art brut c'est de l'art brut. La seule connaissance des couleurs que j'ai m'est fournie par mes yeux et ce qu'ils analysent.

Troisième difficulté. Pose de la couleur sur la toile. Acquérir les gestes. Varier les touches. Le couteau demande à être maitrisé. J'aime beaucoup cet outil. Je m'amuse à varier la façon de traiter tel ou tel élément. Le ciel par des gestes et un couteau ronds, les prés par des aplats "tirés", la végétation par des petites touches. La matière est très belle, les couleurs rendues brillantes par l'huile polymérisée.

Le temps passe très rapidement, on est absorbé par la toile et on a du mal à arrêter. C'est un des premiers tableaux que je quitte à regret et que j'ai hâte de retrouver (comme le modelage).

seance2

Nous nous arrêtons à la frontière du premier plan. Dans l'ovale il va y avoir un arbre. J'ai peint l'arrière plan de cet arbre, qu'on apercevra à travers les branches. Je n'ai aucune idée de la manière dont on peint un arbre, on verra la prochaine fois :-)

En conclusion : une technique très agréable. Qui me donne envie de peindre, envie de regarder des paysages, envie de retrouver un plaisir enfantin, patouiller, jouer avec les couleurs, essayer. L'avantage c'est qu'il suffit de racler ce qui nous déplait et recommencer.

12 novembre 2011

Cours sur le portrait (suite)

Notre prof a donné en exemple 6 peintres pour illustrer deux façons d'aborder le portrait.

"Deux options principales s’offrent à vous: le traitement par le clair-obscur, avec des camaïeux de terres, (Goya, Caravage, Rembrandt)

Goya_Self-portrait
Goya

caravage
Caravage

Rembrandt
Rembrandt

ou un traitement de la lumière par la couleur (Delacroix, Vuillard, Bonnard)"

Delacroix
Delacroix

Vuillard
Vuillard

Bonnard
Bonnard

J'ajouterai quant à moi Derain et Matisse :

Matisse
Matisse

Derain
Derain

11 novembre 2011

Peinture au couteau - 1

PREMIERE SEANCE :

1) Préparation du support : Toile de coton 12F. Peinture acrylique jaune. Notre prof n'utilise pas de gesso.

2) Préparation des couleurs : la peinture à l'huile est versée dans des pots en plastique (boites de pellicules photo récupérées). On ajoute de l'huile de lin polymérisée (standolie) progressivement jusqu'à obtenir une consistance fluide mais pas trop (la peinture forme un ruban épais qui coule à peine du couteau à palette). Il vaut mieux porter des gants en latex. L'opération peut se révéler salissante...

Notre prof peint la plupart du temps en extérieur. Ce système lui permet d'avoir devant lui sur la palette (planche de stratifié de 60x30) tout un "clavier" de couleur, entre 20 et 25 petits pots ouverts dans lesquels il pioche. Il les classe toujours de la même façon, de la plus foncée à gauche à la plus claire à droite.

Pour le stage nous préparons une dizaine de couleurs.

palette

3) Dessin au fusain sur la toile d'un paysage de campagne valonné à partir d'une photocopie en noir et blanc. Notre prof nous suggère de prendre ce modèle uniquement comme un point de départ dont la composition doit être améliorée "nous ne sommes pas des photocopieuses mais des peintres" :-)

modele

4) Fixer le dessin avec de la peinture acrylique, avec un pinceau fin. Essuyer le fusain avec un essui-tout quand la peinture est sèche.

5) Pose des couleurs, notre prof commence toujours par le ciel. De la droite du tableau vers la gauche c'est son habitude. Il utilise le grand couteau pour le ciel. Il le tient très près de la lame, très à plat, petites touches en piochant sur les couleurs qu'il a prélevées dans les petits pots et posées sur sa palette. Le mélange se fait sur la palette et aussi sur la toile.

Nous devons faire le ciel mais pas jusqu'à la ligne d'horizon, ce sera pour la prochaine fois. Chacun utilise les couleurs de son choix. J'ai pris trois couleurs : bleu noir et blanc, tout bêtement. Je sais qu'il faut éviter d'utiliser du noir tout fait mais comme j'en ai autant le prendre cela me fait gagner du temps. Le jaune de la toile apparaît par endroit et donne de la lumière, on comprend l'utilité de ce fond.

seance1

(clic pour voir de près)

Je pense mettre en deuxième plan une rivière qui n'est pas sur la photo fournie.

Difficultés/points à améliorer :

- j'ai du mal à dessiner un paysage d'imagination, la perspective de ma végétation s'en ressent.
- je travaille trop vite et fixe avant d'être complètement contente de mon esquisse ce qui m'obligera à rectifier en peignant.
- j'ai du mal à me représenter la forme des nuages et à leur donner forme. Problème pour dessiner d'imagination, encore. Idem pour positionner les couleurs. Mon ciel est trop uniforme, manque de relief et de contraste.
- il y a un coup de main à prendre. Je ne mets pas la lame suffisamment à plat, je travaille par trop grandes touches, je fais des traits involontaires. Ma toile est insuffisamment tendue.

Le geste vient et s'améliore progressivement, j'y arrive mieux avec un couteau à lame plus petite et arrondie. La peinture étant fluide, une couche fine suffit, petites touches et couteau tenu à plat, près de la lame. Couleurs foncées dessous, claires dessus. Support bien tendu. Avoir sa palette sous la toile, reprendre frequemment de la couleur en nuançant les touches, essuyer le couteau au besoin au papier essui-tout que l'on tient dans la main gauche.

C'est une technique propre. Une fois la séance terminée on peut remettre les couleurs encore pures qui sont sur la palette dans les pots. Il n'y a pas de pinceau à nettoyer, des lingettes pour bébé suffisent pour essuyer la planche de stratifié et les couteaux. Les mains sont propres (gants de latex). Pas d'odeur d'essence de térébenthine. On travaille dans le frais plan par plan. Beaucoup d'avantages ! Je ne vois pas les inconvénients. Je pense qu'une fois le coup de main pris on peut arriver à faire des choses très fines. Cette technique est très adaptée à la peinture de paysages sur le motif. Il suffit d'avoir un chevalet de campagne avec tiroir qui permet de poser palette et couleurs. Vite installé, vite nettoyé, vite rangé. Juste faire attention à transporter la toile peinte à plat car la peinture est fluide et risque de couler si on en a mis épais (je n'ai pas ce souci avec le ciel, ma toile est debout et ne coule pas).

Prochaines séances : j'ai fait une recherche documentaire qui devrait servir de béquille à mon imagination et manque de connaissances pour tout ce qui est perspective des couleurs.

J'ai pris quelques paysages d'automne pour utiliser des roux. Mon tableau risque de ressembler à un plat d'épinard si je me cantonne au vert. Des paysages avec plan d'eau également.

documentation

 

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