Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vale Decem -  Au jour le jour
Publicité
Derniers commentaires
Archives
24 février 2014

Souvenir de calligraphie

J'ai été très émue en voyant les calligraphies d'Hassan Massoudy sur la galerie Smaragdine ce matin. Une grande émotion comme j'en ressens parfois quand je rencontre les oeuvres d'un artiste qui me touche, comme quand j'avais rencontré les oeuvres d'Ernest Pignon Ernest, mais en plus doux, une émotion plus sereine et plus calme, comme les gestes de cet artiste et comme sa parole, qui renvoient à la philosophie orientale et à "l'unique trait de pinceau".

De voir ces calligraphies a ramené à ma mémoire une création que j'avais faite pour une amie tunisienne à l'occasion de la venue au monde de son premier enfant. J'avais demandé à une autre amie de langue arabe (libanaise) quel mot broder dans ces circonstances. Elle m'avait conseillé le mot "Mashallah" et m'en avait donné le dessin.

13NON07

Ce mot n'a pas d'équivalent en français. Il signifie littéralement "ce que Dieu veut", ou "Dieu l'a voulu". Il exprime l'étonnement, l'admiration, l'émerveillement face à la grandeur ou la beauté de quelque chose. Il signifie que tel fait ou telle action vient de la providence divine. On l'utilise dans les moments de bonheur, pour la naissance d'un enfant, un mariage, pour une personne de grand coeur ou d'une grande beauté. C'est un moyen d'exprimer son admiration sans attirer pour autant des sentiments négatifs comme la jalousie (ou le mauvais oeil) pour ne pas porter préjudice à la personne qui bénéficie du bienfait de la providence. Je pense que ça a à voir avec la superstition, comme toucher du bois quand on dit qu'on est en bonne santé. J'aime la complexité de sens qu'il peut y avoir dans un seul mot.

La calligraphie exprime cette richesse de sens du signe, à la fois dans la forme de celui-ci et dans la façon de tracer la forme. Le geste et la trace laissée par le geste, le moment et sa continuité donnent toute leur profondeur à cette discipline. Cela me donne l'impression que le mot tracé est une note et que la trace est la note bleue (le silence qui suit la note).


Publicité
Publicité
21 février 2014

"Ho, hisse !" - Collage - 1996

5

Collage papier format A4

En 1996 j'avais fait une série de petits collages format A4 à partir d'images découpées dans des magazines, des collages très simples et avec très peu d'images, assemblées sur ce que j'avais en stock, des feuilles A4 en couleur. Le discours le plus simple est souvent le plus efficace. Pour celui-ci je crois que ça se passe de commentaire :)

Après je suis restée très longtemps sans en faire, je me consacrais à d'autres choses...

20 février 2014

Collage année 1994

P1160036

Collage papier - 1994 - Format A2

Un de mes premiers collages, peut-être même le premier. Réalisé avec des photos découpées dans des magazines. J'avais fait en sorte que les regards des deux personnes en arrière plan soient dirigés vers la femme au caddy, et que la personne au premier plan regarde l'ensemble de la scène. Je cherchais déjà l'opposition des contrastes et à donner du sens.

Raconter une image c'est la réduire. Je dirai juste qu'ici il est question de regards. Regard sur la "richesse", regard sur les "milieux populaires", regard sur les apparences (sociales, physiques), regard et jugements portés, regard sur l'Art (la femme au caddy est une photo de "supermarket Lady" sculpture en taille réelle par Duane Hanson - 1969), regard sur la société de consommation.

"Un regard sur des regards". ça pourrait être le titre de ce collage.

17 février 2014

Jeux d'optique - Collages

Un petit mot tout de même pour parler des trois collages ci-dessous.

Je vois qu'il y a une logique qui se dégage dans ce que je fais, sans que ça suive un plan pré-établi.

Le cerveau est capable de recréer mentalement une ou plusieurs images ordonnées et complètes à partir d'une image désordonnée et/ou incomplète. Dans ces collages je m'amuse avec cette capacité. Je fournis à l'oeil "de quoi manger", de la matière pour le spectateur, qui devra faire "sa propre tambouille". Je donne plus ou moins de choses et je les mélange plus ou moins.

A chaque fois les images choisies le sont parce qu'elles sont à la fois très différentes et très semblables. Ce qui leur donne un "liant" comme pour une sauce.

Au fur et mesure des trois collages j'ai fait varier la quantité d'information fournie et son degré de mélange et de désordre organisé.

 

Dans "Espace vert", trois images de villes en noir et blanc contrastent avec une image d'arbre en couleur. Mais elles ont toutes en commun le coté graphique des lignes et des courbes.

Les quatre images sont complètement mélangées mais réorganisées dans un damier qui intercale image en couleur (l'espace vert) et images en noir et blanc. Le désordre est donc réorganisé.

L'oeil a du mal à reconstituer la vision d'un arbre. Il peut tout de même assembler ce qui se ressemble, faire un travail, voyager dans l'image. J'aime les images complexes qui présentent un intérêt à être regardées longuement. L'aspect graphique des branches de l'arbre, des balustrades en fer forgé, des échelles et des parties sombres des architectures des immeubles, les lignes droites et les courbes me font penser à des signes, à des lettres bien sûr.

 

Dans "Jeu de dame", titre choisi parce que c'est plus un jeu d'assemblage que quelque chose de vraiment créatif, et par référence bien sûr au damier, j'ai tressé deux images découpées préalablement en bandes. Les bandes sont laissées dans l'ordre, je ne change donc rien, j'entremêle les bandes. L'objectif est d'avoir quelque chose de plus lisible que dans "Espace vert", c'est aussi et surtout une expérience, répondre à la question "et qu'est-ce qui se passe si...", question qui me motive la plupart du temps. Le fait de tresser enlève de l'image, un carré sur deux est masqué. Le cerveau doit donc compléter et mettre à part, travail qui le fait voyager d'une profondeur d'image à une autre. Plus on enlève d'information, plus le spectateur doit reconstituer et plus on lui laisse le champ libre pour apporter à la compréhension de l'image quelque chose qui lui appartient en propre. Le tout est d'arriver à doser ce qu'on enlève ou le désordre qu'on apporte.

"Jeu de dame" utilise deux images opposées dans leur couleur et leur sujet : une ville en noir et blanc la nuit et une forêt en couleur le jour. Mais qui dit opposition dit complément. Les deux images se complètent l'une l'autre. La forêt présente un champ "de fuite" avec une profondeur au centre et la ville une profondeur à l'horizon en haut de l'image. L'oeil a donc un choix à faire entre ces deux "portes d'entrée" au coeur de l'image.

 

Dans "Bandes à part", je n'ai rien enlevé. J'ai choisi deux images qui ont un sujet commun : un ou des arbres. Elles sont opposées pour le reste. Dans un cas une photo en noir et blanc d'arbres en hiver, avec des branches couvertes de neige, dans l'autre une photo en couleur d'un arbre probablement africain au crépuscule. La noirceur des branches prises en contre-jour sur un fond coloré et dans une atmosphère chaude fait contrepoids à la blancheur et au froid des branches couvertes de neige. Les deux photos sont présentées dans leur entier, aucune information n'est enlevée, c'est juste un morcellement. Un lien se fait entre les formes des branches des deux images qui s'interpénètrent et forment comme une continuité. J'ai laissé un espace entre chaque bande que j'ai coloré en noir. La succession des bandes évoque la succession des saisons froides et chaudes une année après l'autre. Les bandes contrastées apportent une profondeur et un effet "vue à travers" que l'on peut ressentir comme une "vue d'ailleurs" ou "vue d'un autre temps". Comme on pense à l'hiver en été et aux pays chauds quand on est dans le froid.

Je n'ai rien changé aux deux images qui se marient admirablement, comme si elles étaient faites pour se rencontrer. Elles proviennent pourtant de deux sources différentes et n'avaient pas tout à fait le même format. L'arche d'un pont (hiver) vient rattraper la courbe de la branche de l'arbre (été) puis se confond avec son tronc. Les sols et horizons tombent aux mêmes niveaux. J'ai juste accentué quelques lignes d'un trait de feutre noir très fin. Les bandes sont de largeurs différentes pour amener une imperfection et éviter des coupures trop régulières. Ces différences de largeur ont pour but "d'intéresser" l'oeil pour qu'il s'y attarde.

17 février 2014

Bandes à part

17022014

Collage papier - 65 x 28 cm

Publicité
Publicité
14 février 2014

Jeu de dame

 14022014

 Collage papier - 26 x 26 cm

13 février 2014

Espace vert

DSCN0168

Collage papier - Format A2

11 février 2014

Pour les animaux

Une adresse à relayer, merci pour eux :

Pétition pour un nouveau statut juridique de l'animal

8 février 2014

Voler ensemble - ballet d'oiseaux

A bird ballet from Neels CASTILLON on Vimeo.

C'est en HD, je vous conseille la visualisation en grand écran et avec le son. Bon vol :)

2 février 2014

Illusion en noir et blanc

worldlargest

Non il ne s'agit pas de personnages blancs sur fond noir à gauche et noirs sur fond blanc à droite. Les personnages sont rigoureusement de la même couleur. Une vérité à laquelle je n'accepte de croire qu'en le vérifiant par un copier-coller :

Sans titre 1

Cette illusion d'optique me fait rêver au fait que personne n'est ni tout blanc ni tout noir, qu'il existe une variété infinie de nuances dans tout, que tout est relatif.
On dit qu'on ne croit que ce qu'on voit, mais même ça il ne faut pas toujours le croire...

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité