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30 septembre 2015

Je ne les reverrai plus..

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collage

Ah, quel sentiment étrange c'est de laisser partir un tableau qui contient une part de nous. Comme c'est compliqué ! Celui-là en particulier. C'est du lourd. Mais je ne le donne pas à n'importe qui. "Construction/destruction/réparation/évolution/reformation. La vie quoi..." est ce que j'écrivais à propos de ce collage. Je le donne à la bonne personne. Je pourrais même penser que je l'ai fait pour elle, sans le savoir... La vie est étonnante.

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23 septembre 2015

Paysages - Ferdinand Hodler - Akseli Gallen Kallela

Le centre de rééducation où j'expose... le grand couloir se trouve en sous sol. J'aurais envie d'y accrocher des tableaux de paysages, comme autant de fenêtres qui donneraient sur un horizon lointain et lumineux. J'ai en tête ces paysages de plaines aux grands ciels de nuages. J'ai envie de les peindre. Je m'interroge pour l'instant sur la technique et le support. Pas la toile, pas la peinture à l'huile. Ou alors à l'eau. Acrylique ? Jamais fait. Pastel ? Se pose le problème de la fixation et de la protection. Si je pouvais éviter les vitres..

Je regarde les oeuvres des maîtres et des photographies de paysages. 

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 Ferdinand Hodler

 

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  Akseli Gallen Kallela

20 septembre 2015

Assemblage de fiches

Il y a deux ans j'avais fait des compositions en noir et blanc sur des fiches bristol 10 x 15 cm et ça fait un moment que je me demande comment je pourrais les présenter. J'ai fait une tentative d'encadrement dans des cadres 40 x 50 cm aujourd'hui mais je n'arrive pas à savoir si j'aime ou pas. A vrai dire je suis entre j'aime et je déteste. J'ai tenté un fond blanc et un fond noir et j'ai finalement retenu un fond coquille d'oeuf mais je ne suis pas convaincue.

assemblage noir et blanc 008

19 septembre 2015

La femme coquillage

femme modigliani 018

 

ensemble

 

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deux femmes

Comme un petit air de ressemblance...

18 septembre 2015

Tous les tableaux de l'expo.

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17 septembre 2015

Retour sur images

Mardi 14/09/2015 - Matin - Tout est prêt. Les tableaux sont emballés, ficelés dans le papier mousse, classés par tailles pour faciliter le transport. J'ai prévu une paire de ciseaux et une bobine de ficelle solide. J'ai préparé une liste de tous les tableaux pour l'organisatrice, avec mention des formats, des techniques, des titres. Elle m'a demandé d'indiquer aussi le prix, pour l'assurance. J'ai eu du mal. Il y a 34 tableaux. J'en oublie un à la maison. Le paysage de campagne sur toile. Je ne m'en apercevrai que le soir.

emballage1

emballage2

 

Mardi 14/09/2015 - 14h - Deux organisateurs m'attendent et m'aident à décharger la trentaine de tableaux à l'aide d'un chariot. Les tableaux sont alignés le long du mur. Nous les déballons. Au fur et à mesure du déballage, des étonnements, des exclamations, des interrogations, je donne des explications.

mise en place1

mise en place2

 

L'accrochage commence. Je ne sais pas qu'il va durer 5 heures et demie... Accrocher, déplacer, monter, descendre, décrocher, reposer au sol, reprendre, accrocher, déplacer, se meurtrir les doigts aux crochets, reculer, se rapprocher. Aller se laver les mains et respirer un peu, je n'y arriverai jamais, il faut que je m'y remette, je ne partirai pas tant que je ne serai pas contente.

accrochage

 

Et pendant tout ce temps, des compliments, des échanges d'expérience, un tailleur sur pierre qui a fait un monument pour la tombe de son papa, et qui considère ses oeuvres comme ses enfants ; un musicien aquarelliste dont la soeur a fait les beaux arts et a du mal à exposer ; un ancien parachutiste professeur d'arts martiaux à la vocation de dessinateur contrarié ; une dame qui se revoit sur son lit d'hopital regardant les arbres à travers les stores quand elle regarde mon collage ; un amateur enthousiaste qui me demande comment c'est fait ; des personnes qui penchent la tête pour déchiffrer le texte de la spirale ; un tel aime celui-ci ; tel autre aime celui-là, et celui-ci qui est bien aussi. "Ah non moi je préfère celui-là". "C'est votre métier ?" "C'est vous qui avez fait tout ça ?" "Ah bon c'est la première fois que vous exposez ?" "ça aurait été dommage de ne pas le faire". Dommage de cacher tout ça. Les chevaux plaisent beaucoup. La spirale a attiré l'attention d'une personne dès qu'elle a été au mur. "Je le voudrais pour mon mari, cela me rappelle les dreamtime des aborigènes". "Désolée, elle n'est pas à vendre". J'explique. Le contenu, l'émotion. Le sens. Yann Arthus Bertrand, les gens, le sens de la vie, le bonheur, la souffrance, l'expérience humaine. Elle a les yeux qui brillent. Les gens hochent la tête, "oh, tout est réfléchi". Une dame en fauteuil roulant me parle de félures, de tristesse infinie. Ici les corps sont abimés et les âmes sensibles. Nous sommes dans un centre de rééducation fonctionnelle. Une autre passe en revue tous les tableaux, elle béquille tout le long du couloir, aller et retour, s'arrête devant chacun. On s'étonne de la diversité. Celui-ci est fasciné par la femme voilée, il la fixe des yeux, la regarde de loin, de droite, de gauche, me dit qu'elle change d'expression. Une autre croit y voir tantôt un jeune homme tantôt une femme. Et ça, comment c'est fait ? Ah oui c'est du fusain, mais sur papier blanc ? Et là c'est une rue marocaine ? C'est à quel endroit ? et le paysage avec la barque ? Oh, tous les petits dessins sur les fiches noir et blanc, j'explique le principe, un fiche par jour, dessin automatique. Le collage longiligne aux arbres suscite pas mal de commentaires. La grande mosaîque dans les tons bruns pose questions et plait beaucoup, j'en suis étonnée. Je parle et je bouge les tableaux, j'écoute et j'explique.

L'après midi se passe ainsi. Compliments, commentaires, fatigue, compliments, plein de gens. Ils viennent vers moi, me disent qu'ils aiment. Ouf. Ces personnes passent leurs journées dans cet endroit. Elles me disent que ça égaie le mur. Que c'est beau.

La journée tire à sa fin. L'endroit s'est peu à peu vidé. Reste le tailleur sur pierre qui accompagne mes essais de placement, les commente, me conseille, d'un coté du couloir, de l'autre, il est 19h. Il a du mal à partir, il s'éloigne puis revient, il a toujours quelque chose à me dire, part enfin, me dit qu'il revient vendredi et verra comment j'ai fini d'installer. Le professeur d'arts martiaux qui aurait voulu dessiner me parle de la peinture de sa fille, qu'il a encadré. Il a enfin le visage détendu, de la lumière dans les yeux. La colère qui l'a animé tout cet après midi contre le père autoritaire qui l'a empêché de faire les beaux arts l'a enfin quitté. Voilà j'ai quasiment fini. Je range mon matériel, repose les cimaises inutilisées, ramasse les bouts de ficelle. J'avais l'impression que je n'y arriverai jamais, mais tout à coup tout a pris place. Dans la salle à coté les musiciens répètent leur concert du soir. Ils passent me voir. Me demandent s'ils peuvent prendre des photos. "Vous venez au concert ce soir ?" "Malheureusement non je ne peux pas". "J'aime bien les petits paysages monochromes, c'est du lavis ?" Ils prennent leur temps, c'est la pause, "vous avez un bon coup de crayon", "on voit des choses moins bien dans les galeries". J'ai fini, je reviendrai demain pour mettre des affichettes. Je ramène à la maison cinq petits tableaux abstraits et un dessin d'arbre qui n'ont pas trouvé leur place. Tous les autres restent ici, 27 tableaux.

16 septembre 2015

Exposée...

  

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13 septembre 2015

Préparatifs pour l'expo et petites pensées à la veille de l'accrochage

  • Je termine mes encadrements, la liste, les petites fiches descriptives de chaque dessin.
  • Il a fallu faire des choix, même si je ne suis pas restreinte sur les quantités, j'ai fait attention à la qualité.
  • Ne pas mettre ce qui est trop triste, les patients qui fréquentent le centre de rééducation n'ont pas besoin de ça. Je ne veux pas blesser.
  • J'ai éliminé les dessins qui ont trop d'inexactitudes de proportions ou de perspective.
  • Je regrette de ne pas pouvoir montrer mes petites fiches bristol, mais c'est compliqué de les présenter. Il faudrait des cadres individuels, mais il y en a trop.
  • J'ai privilégié les dessins qui "font le mieux" quand on prend du recul. Les petites photo format vignette aident bien à se rendre compte de l'équilibre des compositions et des valeurs.
  • J'ai de bonnes surprises une fois que les choses sont sous cadre. Je redécouvre. Et en même temps je trouve que tout ça n'a pas beaucoup d'intérêt. Si on ne me poussait pas à le montrer je ne le ferais pas. Je dirais que ça n'en vaut pas la peine.
  • Je suis très curieuse de voir l'effet produit par tout ça mis côte à côte, 33 productions au total.
  • Il y a une grande variété, il y aura des mariages à faire pour amener une harmonie.
  • Il y a eu l'après midi où j'ai montré ce que j'avais dessiné et peint à mes amies. Et puis la proposition de m'exposer. Tout arrive en même temps quand il en est temps, quand on est prêt.
  • Le but de faire les choses est réellement de "livrer" et je constate que c'est un grand soulagement de pouvoir le faire. C'est comme si ce que j'avais fait jusqu'à présent n'était pas terminé et trouvait maintenant sa vraie finalité.
  • C'est une immense chance et un honneur de disposer d'un si grand espace pour moi seule, d'y avoir été invitée, un cadeau d'avoir ce public là.
12 septembre 2015

Un - Le texte

P1340287

Je suis en train de préparer l'exposition de mes dessins et peintures. C'est ma fille qui a tout manigancé, j'ai traîné des pieds autant que j'ai pu mais elle n'a pas renoncé. Je vais exposer dans un centre de rééducation, un espace d'exposition très large et très long m'attend, moi seule. Tout cet espace et toute cette attention pour moi ! A cette occasion j'ai encadré ce que je pensais être montrable. Et j'ai décrypté le texte qui se trouve sur ce tableau. Pour mémoire ce sont des extraits d'entretiens réalisés dans le monde entier auprès d'anonymes par Yann Athus Bertrand et que j'ai relevées dans son ouvrage "7 milliards d'autres".

 

« Un »

(marron clair) Quand je montais sur la terrasse pour regarder le désert j'avais l'impression d'une espèce de gouffre horizontal (marron moyen) On n'avait pas la notion du temps comme nous l'avons aujourd'hui on regardait toujours le ciel pour savoir On était dans une civilisation où le temps était plutôt cosmique et n'avait pas de forme particulière. (rose) et il y avait une espèce de douceur de vivre malgré la précarité malgré la frugalité qui nous était imposée (orange) il y avait quand même une chaleur sociale et un lien social qui était fort (marron foncé) Mon père était libre, forgeron qui pétrissait le fer. Moi je le déifiais pratiquement dans ce rôle de Vulcain, de pétrisseur de métaux, je trouvais une force là dedans (orange) je le voyais au milieu des gerbes, des étincelles, du fer qu'il travaillait (noir) Et puis cet homme n'a plus pu faire ce métier. Du coup mon père n'avait plus son rôle social par rapport à toute cette collectivité humaine à qui il forgeait les outils, ferrait les chevaux (gris) ça a été très difficile pour moi de voir cet homme qui était dans sa dignité devenir une taupe rentrant sous terre pour extraire une matière noire. (rouge) J'ai été l'homme de la colère et j'ai compris que la colère était finalement une espèce de toxine très psychique et extrêmement violente j'ai compris qu'elle était une forme d'inanité d'ailleurs dans l'expression des paysans ils ne disent pas je suis en colère ils disent je suis colère C'est à dire que la colère nous a dominés (vert) La nature c'est ce qui m'englobe je suis aussi NATURE (noir) si on regarde l'être humain on se dit que c'est une catastrophe écologique majeure mais ce dont je suis sûr c'est que (orange) l'être humain possède cette capacité d'émerveillement, d'admiration. Il apporte cette dimension qui apparemment n'existerait pas sans lui. Celui qui admire (vert) l'arbre (orange) intègre une dimension qui est l'admiration et cette admiration provoque une vibration jubilatoire qui est liée à l'immatériel (jaune) donc en jubilant j'emmène la jubilation dans la nature. (gris) On disait que la modernité allait libérer l'être humain or moi quand j'étudiais l'itinéraire d'un être humain dans la modernité je le voyais passer d'une (noir) incarcération à une autre. (gris clair) c'est à dire de la maternelle, voir même de la crèche, à l'université en étant enfermé et ce qui me frappe c'est quand on demande à des gens où ils travaillent tout le monde travaille dans des boites (gris foncé) certains disent qu'ils travaillent dans une grande boite, d'autres dans une petite boite. Et quand on leur demande mais où est ce que vous êtes allés vous amuser – nous sommes allés nous amuser en boite. C'est à dire que la distraction qui devrait libérer est aussi l'objet d'incarcération. Vous y êtes allés comment, oh dans nos caisses. Et puis ensuite il y a la boite où on met les vieux en attendant la dernière boite que tout le monde peut deviner. (rouge) Ce qui veut dire qu'il y a derrière ces grandes proclamations morales de libération par la modernité, une aliénation et une incarcération, destinés uniquement à produire de la marchandise pour que certains s'enrichissent et que d'autres s'appauvrissent. (gris clair) je ne suis ni (jaune) optimiste (gris clair) ni (noir) pessimiste. (gris clair) j'ai intégré les deux hypothèses (bleu foncé). Première hypothèse l'humanité, de transgression en transgression va aboutir à sa propre éradication (bleu clair). Deuxième hypothèse, sursaut de conscience, tout à coup l'humanité prend conscience peut-être au bord du gouffre qu'il y a quelque chose d'autre à faire que de construire des armes, à savoir, comment allons nous mettre ensemble, mutualiser nos capacités, nos moyens pour contribuer à la construction d'un monde différent ? (parme) Donc je ne suis ni pessimiste ni optimiste je suis réaliste. Et je dois aussi préserver mon être profond je ne dois pas me laisser crucifier en permanence devant les aberrations du monde parce que ça serait un (noir) piège. (parme) et ça ne serait pas rendre hommage à la (jaune) vie qui s'exprime en nous, qui est en nous et dont on a la garde. (bleu clair) je pense que si chacun de nous travaille à son propre changement il change la société. (parme) Le sens de ma vie ? Je ne sais pas, en fait, très souvent on est en quête de sens (noir) je me suis retrouvé projeté dans une voie qui n'était pas satisfaisante et qui ne semblait pas être la mienne. (parme) Le sens ne m'a pas été donné, j'ai tenté de le construire chemin faisant. (orange) de construire des choses qui avaient du sens, une vie qui avait du sens (parme) Y suis-je parvenu ? Je n'en sais rien. C'est plus les autres que moi, leur regard et leur appréciation, qui me font mesurer le sens de ma vie. Moi je ne peux le mesurer directement. (rose) je ne prétends pas avoir de message par contre ce en quoi je crois c'est en l'amour, en la bienveillance, en des choses qui élèvent notre conscience et qui amènent de la légèreté dans la vie cette belle légèreté grâce à laquelle (jaune) on se sent heureux d'être en vie. (vert) Pour moi la nature c'est tout. Je me lève à 6 heures le matin, je sors avec cet air frais. En avril et en mai les épineux qui dégagent une bonne odeur sont tous en fleurs cette odeur tellement bonne de la nature, je l'apprécie vraiment. Je ne l'échangerais pour rien au monde. Quand je suis tout en haut d'une montagne je me dis mon Dieu quel privilège. Je suis bien tranquille dans ma campagne, avec le peu d'animaux que j'ai. Je soigne les arbres, je leur donne de l'eau. C'est mon devoir. Et je n'ai pas envie d'aller nulle part ailleurs. (gris foncé) Nous avons beaucoup perdu en abandonnant le sens de la communauté. Quand j'étais petit il n'y avait pas de télévision. Les gens se parlaient. Ils se réunissaient, buvaient le thé, ils dînaient ensemble. Il y avait beaucoup d'activités sociales. Ensuite les voisins eurent la télévision et en très peu de temps chacun restait chez soi à regarder sa télévision avec sa propre famille sans que les familles se réunissent comme avant. Encore plus tard chacun a eu sa télévision. Chaque pièce avait une télévision (noir) chacun était dans son coin seul à regarder sa télévision. Donc je pense que nous avons perdu un énorme pan de l'humanité en focalisant tellement dans notre vie sur cet écran. Et ensuite on a inventé l'ordinateur et c'est exponentiellement pire. Les gens ont perdu leur capacité à communiquer entre eux. A penser par eux-mêmes. Ils écoutent un idiot à la télévision et ils répètent son opinion qui n'est même pas la leur. La technologie sépare les gens et ça a toujours été ainsi. Ça leur retire leur travail leur mode de vie et à présent leurs opinions et leur capacité à penser. Ce qui est vraiment effrayant. (parme) Nous sommes liés ensemble par un esprit grandiose. La vie nous offre des choses tellement grandioses et en même temps nous sommes si petits. Mais très souvent les gens inversent ça. Ils pensent qu'ils sont grandioses et que le reste du monde est petit. (orange) La compassion c'est le sentiment le plus caractéristique d'un être humain. C'est la qualité d'un être humain qui permet de partager nos joies ou nos malheurs. Ça aide beaucoup, personnellement. (jaune) la compassion nous sauve. (rouge clair) S'occuper des autres. Ma vie, pour moi qui vis dans un bidonville, c'est d'aider les autres personnes. Dans ma vie peu importe ce que je fais ou ce que je gagne, je dois partager avec les autres pour qu'on puisse tous s’asseoir ensemble et être égaux. Que personne ne puisse se plaindre, que personne n'ait faim. Et garder l'humour pour ne pas se prendre au sérieux et ne pas devenir totalitaire dans tous les sens du terme, vis à vis de tes enfants, vis à vis de tes amis, vis à vis de tes amours vis à vis de ton boulot, de toujours garder la distance. Et en même temps, ne jamais finir avec l'engagement, ne jamais finir avec le combat, ne jamais finir avec l'indignation. Essayer de garder le cap, garder la cohérence et continuer aussi à s'occuper de son corps comme de sa tête. (jaune fluo) Le sens de la vie est de nettoyer et faire briller son âme. (bleu clair) J'aime parler avec la mer. Ma mère m'emmenait souvent voir la mer en hiver. Les choses très intimes que je ne peux pas raconter, je les raconte à la mer. C'est comme ma confidente. Je crois en elle et parfois je pense qu'elle m'aide. J'aime lui parler et je pense qu'elle me comprend. C'est comme une énergie qui vient de la mer et une attirance vers elle. Je ne conçois pas ma vie dans un pays sans côtes. (vert fluo) La nature ! C'est si bon de voir un chien, c'est si bon de voir un chat c'est si bon de voir une plante ! C'est bon. Comment elle est ? Maltraitée ! Ce qui va se passer ? Je pense que Mère Nature va mettre un point final à ça. On va essayer, on est en train d'essayer d'en finir avec elle mais je crois que ça se passera mieux et que Mère Nature gagnera. (noir) j'ai appris ce qu'était la souffrance. (rose fluo) et pouvoir aider une personne qui souffre, une personne dans le besoin, pouvoir partager l'amour (jaune fluo) me rend heureux. Je me suis cassé tous les os que l'on peut se casser dans le corps et après avoir été dans le coma quelques semaines ce chemin de retour m'a apporté énormément et c'est probablement la meilleure chose qui me soit arrivée. (noir) C'est la rencontre dans la vie de moments malheureux (rouge clair) qui rend à nos yeux le bonheur précieux (orange fluo). Si on est tous les jours joyeux on ne se pose pas de questions et je pense qu'on risque d'être un imbécile. On ne réfléchit pas. C'est comme ça que je comprends la joie et le bonheur (jaune fluo) Le bonheur ce sont des petits moments de la vie qui sont tellement petits que tu ne t'en rends pas compte au moment où ils arrivent c'est déjà passé et tu ne t'en es pas aperçu. Ce sont des petits moments, tout petits petits qui nous sont comptés parce que je ne pense pas qu'il y ait un seul être humain qui connaisse le bonheur total. (parme) Le bonheur est un petit oiseau qui vole très haut et qu'on atteint rarement. Le bonheur c'est quelque chose qui est pratiquement absolu. On ne l'atteint pas. C'est réussir à voir la nouveauté dans chaque chose qu'on fait au quotidien, recommencer comme si c'était la première fois. Pour ma part je dirais que le bonheur est une quête au quotidien, que ça se travaille, que ce n'est pas un dû. Ce n'est pas un acquis. (bleu intense) J'ai un message pour tous les hommes de la planète. Il faut faire attention à sa vie. Il faut continuer à avancer. Il ne faut pas penser que l'on est incapable. Il faut essayer. Tu ne peux pas savoir tant que tu ne l'as pas fait. Il ne faut pas désespérer et se dire que la vie n'a plus de sens. Il ne faut pas sombrer dans la tristesse et ne plus vouloir continuer à vivre. (parme) le sens de la vie est une quête permanente pour se découvrir, découvrir ses possibilités, ses insuffisances. C'est comme la Terre, c'est une boule qui tourne sur elle-même il y a une partie qui est dans la nuit et une autre qui est dans le jour. Malgré les épreuves malgré les nuits elle tourne constamment. Ce qui est aujourd'hui dans les ténèbres sera demain dans la lumière. Donc pour moi la vie est une découverte permanente de la somme des contradictions qui nous habitent. (orange) N'importe quelle chose vaut la peine d'être faite même si elle est mal accomplie. (vert clair) Le bonheur est quelque chose que je bâtis pour moi et ça ne se trouve pas à l'extérieur. Ça ne vient pas des biens qu'on possède. Ce ne sont pas les amis. Le bonheur c'est la manière dont je ressens mon être et ma vie, mes expériences, et ce que j'attends du monde. Le bonheur, je crois que c'est l'acceptation. S'accepter soi-même. (orange) Le sens de la vie. Maintenant ? Là tout de suite ? C'est d'être ici. D'être si pleinement et si absolument présente que je suis capable d'entendre le moindre bruit. Je peux ressentir ma peau. Je suis entièrement présente face à la personne qui me parle. C'est d'être aimable et d'avoir confiance. (jaune) J'ai confiance dans le processus, je n'ai pas forcément confiance dans la vie mais j'ai confiance en Dieu. Je crois qu'il y a une idée derrière tout ça. C'est ça le sens de la vie pour moi. (rouge orangé) Si je me sens libre ? Très très libre. Je sens que je pourrais mourir demain et que j'ai fais ce que j'avais à faire sur terre. Non pas que j'ai envie de mourir demain, mais je n'ai pas peur de mourir et je pense que c'est ce qui rend une personne libre. Mon message pour la planète c'est en gros d'être heureux, continuer à se battre, ne jamais abandonner. Ne pas pouvoir n'existe pas. On peut tout faire et je crois que tout peut être fait avec de la joie. Je crois que l'une des choses les plus importantes est d'apprécier. Appréciez ce que vous avez, n'importe quel moment. Ma famille n'est très chère parce que c'est elle qui me soutient constamment. Quand j'ai besoin d'elle elle est toujours là. Lorsque j'ai besoin d'une épaule pour verser mes larmes je peux toujours compter sur elle. (bleu foncé) Si je rencontrais pour la première fois une personne complètement étrangère alors j'aimerais vraiment bien entendre d'où elle vient et tout ce qu'elle a vécu et aussi ce qui l'inspire maintenant et en quoi elle a confiance. C'est toujours tellement motivant de rencontrer un être humain connu ou complètement inconnu. Et si dans cette rencontre se créent un lien, une idée, une compréhension mutuelle, à laquelle je n'avais jamais pensé, alors cela élargit étonnamment la dimension et la perspective de la vie. Il se crée un moment lumineux ! Libre, c'est vraiment un très grand mot. Si j'étais libre ça voudrait dire que je n'ai pas de famille. Alors suis-je libre ? Non je ne suis pas libre. Pour moi les expériences sont des poèmes. Ma vie est un poème.

Voir les articles que je consacrais à ce tableau : ici et .

9 septembre 2015

Conques, Aveyron

conques

Crayon à papier, feutre noir et crayon blanc - 21 x 29.7 cm

Après midi dessin entre amies. J'essaierai de faire mieux la prochaine fois - je recherche la difficulté.
J'ai acheté deux blocs de papier teinté, le papier est assez épais, je voudrais essayer de faire des ombres au lavis, et peut-être quelques couleurs à l'aquarelle dans les prochains dessins.

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