Pastel sec - d'après "l'Arbre aux corbeaux" de Caspar David FRIEDRICH
Les thèmes s'enchaînent au cours de dessin. Après le ciel, les arbres. Ce qui me plait dans celui-ci : le contraste, l'aspect graphique, les branches comme une calligraphie. Un arbre tourmenté que j'ai allégé de ses corbeaux, symbôles de mort chez Friedrich.
Je remarque qu'en peinture l'arbre est souvent le faire valoir du ciel, de la lumière et inversement. Les deux conversent et se mettent en valeur mutuellement.
J'ai utilisé une feuille de couleur (pas eu le temps de faire un fond) et tiré l'enseignement des peintures précédentes au pastel : il vaut mieux ne pas peindre jusqu'au bord de la feuille. Il vaut mieux utiliser une feuille teintée (le blanc est froid et difficile à couvrir) et laisser une marge permet de faire respirer le dessin.
"Pour peindre ce n'est pas l'acuité qui compte, c'est la vision" (notre professeur, mal voyant). A chaque cours se confirme notre communauté de perception de la peinture. C'est une complicité très agréable. A chaque cours Jérome nous apporte la preuve qu'il voit plus de choses que nous.
Dessiner les branches de l'arbre en allant vers leur extrémité.
Inutile devant un sujet complexe de chercher à le reproduire fidèlement. Il faut se pénétrer de ce qu'il est et en reproduire l'essence sans l'imiter. Ici un "gribouillage" et de petits points écrasés au doigt suffisent pour évoquer les petites branches et leur feuillage.