Motif 7 - Feutre sur bristol - 10 x 15 cm

Ensemble

Arrangement 7 - collage numérique

Feutre sur bristol - 10 x 15 cm

Je me lache de plus en plus ! Mon inconscient s'éclate. Y'a-t-il un psychiatre dans l'assistance ?

Il y a des messages que je reçois cinq sur cinq en tout cas ! Je tiens à rassurer tout le monde, la fille couchée sur le dos avec le gros bide n'est pas enceinte :-)

Et à l'envers on découvre encore d'autres trucs ! l'ancre et la coque du bateau qui deviennent palmier sur une île. Pas croyable !

Ma fille m'a dit méfie toi c'est de pire en pire tu vas finir par dessiner un gros zizi.

Feutre sur bristol - 10 x 15 cm

Je n'ai pas fait ce dessin de la même manière que les autres, je ne sais pas si c'est le fait d'une évolution ?

J'ai d'abord couvert l'ensemble de la fiche de dessins au trait plutôt figuratifs. D'habitude ce sont plutôt des motifs de remplissages abstraits que je remplis au fur et à mesure.

Je suis partie du bord supérieur, la contrainte étant de partir du bord du dessin précédent. Sont venus successivement un tressage, un engrenage, un nez et une bouche posée sur une table , un tibia et un pied, un escargot qui se transforme en reptile gobeur de mouche, un chat avec une queue à roulettes, une paire de lunettes, une exclamation, le nom d'un cheval, une chaîne accrochée à un clou... jusqu'à ce que la feuille soit remplie. J'ai laissé venir les choses sans aucune idée préalable.

Pour que le dessin s'harmonise avec les précédents il fallait ensuite que je colorie des zones en noir. Je suis partie d'anneaux concentriques au centre, mais j'ai fini par les relier en une grande zone noire circulaire. Des petites formes triangulaires en bas à gauche visaient à équilibrer la composition mais finalement elles ont créé l'impression qu'un liquide s'écoule d'un vase renversé.

En ajoutant ces zones noires j'ai eu la sensation de perdre de la lisibilité du dessin, d'abimer les choses. Mais finalement si j'en ai perdu certaines (la pupille des yeux du chat, le cercle qui était au centre des engrenages) j'en ai "gagné" d'autres (le vase, ce qui s'en écoule).

J'ai failli tout abandonner quand une personne proche a regardé le dessin que je lui disais raté, et n'a pas vu en quoi il l'était, alors je l'ai gardé.

"L'arrangement du jour" est une simple inversion des couleurs :

Le petit jeu du cadavre exquis attaque sa deuxième ligne :

Je n'aurais pas été capable d'imaginer ce dessin avant de le réaliser, d'ailleurs il n'existait nulle part. Et pourtant il se construit petit à petit. C'est comme une pelote de fil que l'on déroule. Il suffit de tirer sur le bout du fil. Et cette pelote n'a pas de fin. Un jour je dirai que le dessin est fini mais il pourrait continuer à l'infini. La seule limite est la vie. ça pose la question de quand arrêter ? Mais après tout c'est vrai qu'...

"Une peinture n'est jamais finie - elle s'arrête simplement en des lieux intéressants" (Paul Gardner).

Feutre sur bristol - 10 x 15 cm

Je me suis sentie un peu plus libre pour le dessin d'hier soir. Intimé le silence dont j'ai tracé les lettres.

"L'arrangement" du jour est tout simple. Un simple collage en taille plus réduite et déformée. Les possibilités offertes par les outils informatiques sont immenses pour créer des compositions graphiques. Même un petit logiciel comme celui je j'utilise (photofiltre) offre de nombreuses possibilités.

Voici l'assemblage des quatres motifs dessinés ces derniers jours (on peut cliquer pour agrandir) :

J'ai unifié l'ensemble par un effet de contour.

J'aime beaucoup le coté graphique du noir et blanc. Le feutre noir me donnerait la possibilité de faire du gris en faisant des hachures, mais je remarque que je reste dans cette série, à l'opposition pure du noir et du blanc et aux aplats. On dirait des cartes à jouer.

Du coup cela me donne envie de faire des dessins en noir et blanc mais en cherchant la lumière. Fusain probablement.

Mais je rêve aussi de travail en couleur, et en plus grand format. Toujours dans l'abstraction qui décidemment m'inspire bien davantage en ce moment que le figuratif.

Feutre sur bristol - 10x 15 cm

Le troisième motif de "dessin libre".

Liberté toute relative... j'ai beau ne me fixer aucun objectif, n'avoir aucune prétention à faire quelque chose de "bien", essayer seulement d'être dans le lacher prise et le plaisir, pas moyen de faire taire mon "oeil critique" qui me dit que ça ne va pas, que c'est nul, que ça manque d'équilibre, etc. pendant que je dessine. La difficulté est là.

Il y a un temps pour apprendre, s'exercer et se corriger où l'oeil critique est utile. Mais il y a aussi un temps pour simplement faire les choses telles qu'elles viennent. Pendant ces moments là l'oeil critique est assassin.

J'espère arriver par ces dessins "libres" à museler ce regard, où tout au moins à ignorer ce qu'il me dit. Oui ce que je fais n'a pas de sens, oui ça peut être laid, mal composé, non ce n'est pas grave.

"Arrangement 3"

Même si je cherche sciemment à dessiner quelque chose de volontairement bancal, mon oeil critique trouvera encore le moyen de me dire qu'il ne l'est pas assez ! :-)

Assemblage des trois motifs 3 - 1 - 2

feutre sur bristol - 10 x 15 cm

Un second dessin fait sans idée préalable. Je dessine en partant du dessin précédent dont je continue une ligne selon le principe du cadavre exquis. Mon intention n'est pas de faire quelque chose de joli, une belle composition, d'avoir des traits réguliers ou des motifs bien réalisés. En fait mon intention est d'accepter de faire quelque chose qui ne ressemble à rien.

C'est un exercice sur l'imagination et aussi un travail sur moi même. Il me permet de dessiner malgré tout, puisque ça m'est difficile en ce moment.

Plusieurs sujets d'étonnement :

- découvrir quelque chose que je n'ai pas conçu mais qui est né au fur et à mesure de ma main, sans que je le visualise au préalable.
- voir comme ce dessin est différent de celui fait la veille
- assister au dialogue des deux modes de fonctionnement de l'intellect : la tête qui dessine des formes et la tête, spectatrice, qui y reconnait quelque chose. Ici une visage, là un mur, ici des larmes, là des personnages dans une salle... 

Motifs 1 et 2 assemblés

Effet tout à fait inattendu : les deux dessins se succèdent comme le jour et la nuit.

"Arrangement 2" - collage numérique

Le deuxième "arrangement".

A partir de n'importe quel dessin on peut créer un motif décoratif. De la répétition et de la symétrie naissent l'harmonie et l'équilibre. Dans n'importe quel motif on reconnaît quelque chose de la nature. Montagnes, végétaux, soleil...

Ailes d'un oiseau, tortue... feuilles qui volent au vent, écailles de poisson, racines...

Nous sommes toujours à la recherche de sens, et nous tendons toujours vers la symétrie. Comme le monde qui nous entoure.

D'ailleurs le mot "sens" signifie aussi bien "signification" que "orientation dans l'espace".

Quand dessiner nous conduit à philosopher... :-)
ça carbure là dedans... On comprend que j'ai envie de déconnecter ce fichu cerveau gauche pour le faire taire. Je pense que c'est la principale motivation qui me pousse à vouloir dessiner !

Bref.

Je fais particulièrement attention aux motifs en ce moment. Ils sont partout. Balcons et grilles en fer forgé, murs de pierre, fleurs, je voudrais partir à la chasse aux motifs avec un carnet de croquis. J'ai acheté une petite boite d'aquarelle de poche. Le noir et blanc est bien triste. Envie de couleurs.

Il est curieux de voir que dessiner d'imagination me conduit à observer davantage. Mais c'est logique. Il est tout à fait illusoire de prétendre dessiner d'imagination alors que nous ne faisons que restituer ce que nous voyons. Dessiner d'imagination c'est inventer des phrases. Les mots sont les motifs que nous voyons autour de nous.

"Motif 1" - dessin automatique - feutre Unipin sur bristol blanc - 10 x 15 cm

"Arrangement 1" - collage numérique

Acheté hier un paquet de 100 fiches bristol blanches de 10x15 cm et trois feutres noirs Unipin 0.8 0.5 et 0.1 pour des dessins automatiques de même format dont je souhaite faire un ensemble.

Par "dessin automatique" j'entends dessin que ma main trace sans idée préalable. Les motifs obtenus peuvent être dupliqués, réorientés, "symétrisés" et assemblés en arrangements à l'infini. Les êtres humains font ça depuis la nuit des temps. Décorer fait semble-t-il partie de leur nature intrinsèque. Quand ils n'ont pas de vêtements ou de maison à décorer ils se décorent eux-même. Avec des plumes, avec de la terre, en se faisant des trous dans la peau... Ils crèent des motifs qu'ils répètent et la beauté vient de cette répétition. 

Ces décors me fascinent. Je pense avoir l'occasion d'en reparler.

Modelage terre cuite - Création originale

J'avais envie de modeler un cheval. Je l'ai fait sans modèle et sans aucune idée au départ de sa posture, je le voulais juste debout. j'ai commencé par le corps, sans savoir comment j'allais positionner ses membres.

Je me lance dans des choses qui ne sont pas de mon niveau. Je risque juste de me planter !

J'ai réuni un peu de documentation, pour vérifier quelques points d'anatomie et ne pas faire trop d'erreurs. Où s'attache l'antérieur, quelle est la forme de la poitrine, comment s'articulent les postérieurs...

Sans l'avoir prémédité, je réalise que j'ai modelé le cheval tel que je l'ai vu la première fois. Puissant, fier, solide. Une vision stylisée et caricaturale. L'Idée de cheval produite par mes souvenirs de petite enfance.

Je n'avais que deux ans quand j'ai fait la connaissance des percherons. Je leur donnais un morceau de sucre, posé au centre de ma main. Le bras tendu, la tête vers le ciel, vers les naseaux.

... souffle chaud et douceur sur ma paume. Je ne vois que les jambes. Au dessus de moi le poitrail et encore au dessus le menton du cheval. On me dit de bien tendre ma main à plat...

Il faut imaginer ce modelage en statue de bronze de trois mètres de haut pour que ça soit fidèle à mon impression d'alors.

Le modelage est réalisé sans armature rigide (pas de structures de soutènement dans ce cours). Il faut donc procéder progressivement en partant d'un bloc que l'on creuse sous le ventre au fur et à mesure du processus de sèchage de la terre.

La technique du modelage a ceci de particulier par rapport à la sculpture qu'on procède aussi bien par ajout que par retrait de matière.

Je n'ai pas lissé, afin de garder le coté brut. La patine fait ressortir les reliefs. La terre cuite est peinte en noire, puis avec un jus marron, enfin cirée et lustrée.

Je ne suis pas satisfaite des antérieurs, trop gros. Pendant la sèche ils se sont légèrement enfoncés sous le poids du corps, perdant de la hauteur. Je n'ai pas pu les affiner autant que je l'aurais voulu. Mon cheval est trop bas sur pattes :-)

On apprend de ses erreurs et quand on se confronte à la difficulté. J'ai beaucoup appris techniquement de ce modelage.

Il est évidé au niveau du ventre, du socle d'herbe, et on a passé une aiguille à tricoter dans les jambes pour que l'air puisse circuler avec l'extérieur. Le risque avec ce genre de pièce est l'explosion à la cuisson, s'il reste une bulle d'air par exemple.

Beaucoup de modelages cuisent en même temps dans le four et si l'un casse cela risque de casser les autres. Pendant la cuison un buste a cassé mais le cheval a survécu, on a juste eu besoin de le dépoussiérer.

Je me fais plaisir à ce cours en produisant des choses d'imagination. Quand je prends la terre en main je n'ai parfois aucune idée de ce que je vais en faire, cela vient au fur et à mesure. C'est imparfait mais très gratifiant de produire quelque chose de personnel, même si c'est bancal au final.

J'aimerais pouvoir en faire autant en dessin ou peinture.

Plume et feutre sur feuille A4 - d'imagination

Quand on dessine en copiant un sujet figuratif cela nécessite un certain effort, c'est un travail. Par contre le dessin abstrait d'imagination est uniquement dans le plaisir et le jeu, c'est pour cela que je l'aime.

Pour commencer j'ai fait l'espèce de cheminement aux formes droites, puis celles aux formes serpentines. J'ai couvert la feuille en la retournant tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre. Ensuite j'ai donné une sorte de perspective imbecile tantôt à droite tantôt à gauche. Puis j'ai rempli les espaces par des hachurages en tous sens et toutes largeurs. Enfin j'ai rempli au feutre certains espaces.

C'est un jeu de composition, j'ai arrêté quand j'ai ressenti que c'était fini. Toute composition est une histoire d'équilibre. Petit/grand, droit/rond, foncé/clair... c'est une histoire d'harmonie.

A propos de composition, j'ai cherché vainement un ouvrage qui traite de ce sujet en dessin et peinture (en français). Je me suis "rabattue" sur l'ouvrage de Michael Freeman "l'oeil du photographe et l'art de la composition". Il y a beaucoup de parallèles entre la photographie et la peinture. D'autant plus avec les possibilités créatives des logiciels de retouche actuels. Le photographe doit simplement gérer davantage de contraintes (son sujet). Ce livre est excellent. Je savais des choses intuitivement, cela m'a permis de les conforter et de les approfondir.

Dessin à la plume sur feuille A4 - d'imagination

Pas d'idée préalable pour ce dessin. J'ai tracé une première forme vide, que j'ai rempli, puis une autre que j'ai rempli différemment, et ainsi de suite, en expérimentant différents remplissages. A un certain moment ces formes m'ont fait penser à un monstre, dont j'ai noirci l'oeil et auquel j'ai ajouté des dents ainsi que la forme inférieure qui augmente son coté vindicatif.