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30 août 2012

En pause

Je vais devoir me mettre en pause d'internet quelque temps, mon ordinateur s'étant mis en grêve...

En attendant que ça soit réglé, je ne pourrai pas lire ma boite mail ni répondre à vos messages. J'espère que ça ne sera pas trop long !

A bientôt :) 

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23 août 2012

Spirale - citations

"Selon Mircea Eliade, le symbolisme de la spirale est assez complexe et d’origine incertaine. Cependant, on peut dire que pour la plupart des traditions antiques, les spirales sont le symbole de la création et de l’évolution de tout l’Univers. Ces dernières pourraient se décrire, de façon schématique, comme un ensemble de spirales qui génèrent des mondes ainsi que leur cycles de naissance et de mort, d’évolution ou d’involution, selon les différentes possibilités des multiples combinaisons de l’existence. Les dernières découvertes astronomiques confirment qu’environ deux tiers de toutes les galaxies existantes – y compris la nôtre – ont cette forme géométrique de croissance à partir d’un point central.

Dans le système hiéroglyphique de l’Egypte ancienne, la spirale désignait les formes cosmiques en mouvement, la relation entre l’unité et la multiplicité manifestée.

Pour les Grecs, le seuil entre le monde des hommes et celui des dieux était symbolisé par le mont Hélicon, résidence des Muses. Son sommet, toujours entouré de nuages, représentait la frontière entre le Ciel et la Terre.
La montée symbolique de l’Hélicon se faisait en parcourant les pentes en un mouvement en spirale autour du mont. Le cercle ainsi parcouru se rétrécissait au fur et à mesure que l’on approchait du sommet. Cette ascension spiralée permettait d’arriver, peu à peu, au point le plus haut. Elle symbolisait la conquête de son propre centre, ou la réalisation de sa propre synthèse, et l’accession à l’unité du divin en soi-même à partir de la multiplicité du monde.

La pratique des arts, surtout la musique, (inspirée par Apollon, père des Muses qui habitent le mont Hélicon) et de la dialectique (la méthode socratique permettant d’atteindre la connaissance de soi), représentent l’exercice de la volonté qui nous permet, pendant cette montée, de travailler l’intuition du divin et la raison purement humaine. Arrivé au sommet du mont, il est alors possible de ne faire qu’un avec son propre Etre Intérieur. Après cette ascension symbolique, et en faisant le chemin inverse de la descente, le candidat renaît et revient avec de nouvelles forces pour s’intégrer dans le monde, avec un peu plus de sagesse, ce qui lui permettra de transmettre ses expériences aux autres.

Galaxies, tourbillons, coquillages, écoulement de l’eau dans un conduit, semences dotées d’ailes en forme d’hélices comme celle de l’érable – dont le doux vol en spirale assure la pollinisation des fleurs et génère ainsi de nouvelles plantes – tiges spiralées grimpent en enlaçant d’autres, bourgeons dont les feuilles sont soigneusement repliées en spirales ascendantes comme une promesse de perfection et de beauté qui atteindra sa plénitude dans la fleur... toute la Nature semble être obsédée par la forme de la spirale. A chaque fois que dans l’Univers, il y a un mouvement d’expansion ou de contraction, il se produit une spirale..."

 

"Faut-il penser que c’est l’observation des formes naturelles qui amena l’homme – et ceci dans des périodes très reculées – à privilégier le motif de la spirale, à titre décoratif et plus probablement symbolique ?

On en trouve sur des fragments d’os gravés de la fin de l’Aurignacien, sur des ornements en ivoire de mammouth de la fin du paléolithique : on en trouve surtout, au néolithique, sur de nombreux monuments mégalithiques en terre celtique. Le dolmen de Gavr’inis en offre le plus bel exemple : vingt-trois des vingt-huit dalles qui supportent le couvercle de pierre sont entièrement cou­vertes de spirales juxtaposées. En Irlande, plusieurs tumulus contiennent des dalles gravées d’une ou plusieurs spirales orientées de façon à ce que le soleil les frappe au matin du solstice d’hiver…

Dans tous les vestiges qui restent des civilisations antiques, la spirale abonde avec un rôle décoratif lié sans doute à une signification symbolique. A Sumer, sur des bijoux retrouvés dans des tombes royales ; en Egypte, dans le décor des céramiques ou en intaille sur le ventre des scarabées de pierre dure ; dans tout le monde méditerranéen où elle abonde, souvent en frise décorative tout comme sa variante orthogonale, « la grecque ».

Même profusion de spirales en Europe du Nord ou Centrale : Danemark, Suède, Hongrie nous ont laissé des bijoux ou des armes qui en sont décorés… sans oublier les formes en crosse des drakkars vikings.

Les Celtes en raffolaient, comme le montrent les bracelets à structure spiralée, les torques gaulois, les fibules : le triscèle et la svastika en sont des formes dérivées.

L’art chrétien fera aussi grand usage des spirales : depuis la crosse des évêques jusqu’aux plis en tourbillon des vêtements des christs romans ; des crosses végétales des chapiteaux gothiques aux pinacles « flamboyants » on ne saurait en faire la liste…

L’art classique va les privilégier en architecture, avec les chapiteaux ioniens et corinthiens, et dans les arts décoratifs. J’ai évoqué, en parlant de l’économie d’espace que permettent les structures spiralées, du rôle qu’elles ont et continuent de jouer dans la conception de nombre d’édifices. Pour en finir – on ne saurait tout citer – rappelons la fortune réservée aux courbes et spirales dans l’art du début du siècle style « nouille », modern style, « art déco », des entrées du métro, oeuvre de Grimaud, aux toiles de Klimt ou aux cheminées que Gaudi multiplia dans les parcs et édifices de Barcelone.

Reste à s’interroger, et là est l’essentiel, sur la connotation symbolique donnée à la spirale

Une autre implication symbolique importante de la spirale vient de sa capacité à assumer l’ordre de l’être au sein du change­ment puisqu’elle permet d’assurer la croissance sans modifier la structure totale comme le montrent les coquillages qui s’enroulent autour d’un axe grandissant sans changer de forme. De là viennent dans les sociétés primitives les chants-spirales et les danses-­spirales qui tendent – selon Gilbert Durand – à « assurer la perma­nence de l’être à travers les fluctuations du changement ». Tout change certes mais tout recommence, similaire sinon identique et le rite est là pour le réaffirmer en réponse à toutes les angoisses du lendemain…

Enfin, quand la spirale se donne une dimension supplémen­taire dans l’espace ou dans le temps, le symbole acquiert sa di­mension ultime en direction du ciel, en direction aussi du futur à construire.

Plus haut, toujours plus haut, et les hommes construisent les rampes, les ziggourats et les tours de Babel… Ils escaladent en processions spiralées les montagnes sacrées, ils tournent, patiem­ment, inlassablement, toujours plus haut de spire en spire à la re­cherche de ce qui les dépasse et les transcende à la fois.

Toujours plus haut, toujours plus loin : si l’expansion se fait dans le temps, la spirale allie les mythes, apparemment inconci­liables, de l’Eternel Retour et de la marche vers le progrès. Certes l’humanité, périodiquement, retrouve ses vieilles traces, mais le plus souvent, loin de retomber dans les mêmes ornières, elle passe au-dessus dans sa courbe ascendante…

Le chemin initiatique est le même, il est lente ascension, non point circulaire mais hélicoïdale, marqué non de retours à la case départ, mais de survols de situations passées qu’il s’agit d’ap­prendre à surmonter, car malheur à celui qui n’a pas su se dépas­ser lui-même : faute de pouvoir emprunter la spire supérieure il risque de tourner en rond…

Telle est la leçon de la spirale : dans les grands cycles de la vie elle doit nous apprendre à nous élever à une plus grande di­mension de l’Etre qui nous permette de croître sans changer de forme, d’évoluer sans cesser d’être nous-mêmes, sans jamais non plus nous renier."

20 août 2012

Un

un

feutres et pastels secs sur papier - 70 X 70 cm

Petite histoire et signification de ce dessin,
de l'idée première à la réalisation finale (complètement différente) :

Au départ j'ai envie de faire un dessin "illustrant" les témoignages lus dans "7 milliards" (voir articles précédents).

Ce qui m'a frappé à la lecture des témoignages, c'est la multiplicité des voix et le fait que l'ensemble forme un tout unique. C'est le fait que chaque être humain est à la fois différent et semblable aux autres. Que chaque expérience est unique mais que toutes les expériences conduisent finalement à suivre le même chemin. C'est cela que je veux rendre par un dessin.

Mon idée est de le faire d'un seul trait continu qui revient sur lui même, une boucle fermée, liant tous les témoignages en un seul. Avec des parties de texte (peu importe si elles sont illisibles), des parties figuratives (un objet, un visage...), le tout formant quelque chose d'abstrait.

Au départ je pense illustrer les témoignages qui m'ont touchée, même les évènements les plus tristes. D'ailleurs le premier auquel je pense est une anecdote racontée par un des survivants de l'holocauste.

C'est une histoire à la fois affreuse et positive. La gestapo était venue les arrêter, sa famille et lui qui était bébé. Le nazi les a laissés car la présence de l'enfant l'a touché. Il a dit "dommage que ce soit un enfant de juif" et le juif a répondu "en tout cas il aura la chance de ne pas grandir en étant le fils d'un assassin". Le gars a dit "nous reviendrons demain". Il avait des larmes dans les yeux. Cela leur a laissé le temps de s'enfuir.

Je commence à dessiner un visage au feutre noir d'un seul trait sur une fiche de bristol. Mon idée première est de faire une fiche par témoignage, et ensuite d'accoler les fiches.

Je commence mais je me suis heurte à deux difficultés :

- la continuité du trait est difficile à gérer sans devoir repasser dessus par endroits, ce que je ne veux pas.
- le format rectangulaire des fiches et le fait que ce soit des supports séparés me dérange, ça me paraît contradictoire avec l'idée d'unicité.

Je veux que tout soit lié. L'idée d'un cercle me vient à l'esprit. Pour avoir un dessin continu des témoignages, toujours dans l'idée d'un seul trait, je peux partir du centre d'un cercle dont j'aurai déterminé la taille au départ pour pouvoir encadrer mon dessin dans un cadre carré. Je pars sur le format 70 x 70 cm.

J'évolue dans la forme mais aussi sur le fond, la sélection des extraits de témoignages. Je veux tracer des mots et des phrases qui correspondent à mon vécu, que je puisse revendiquer comme étant les miennes, aussi. En ce moment je lis des ouvrages psy et philo sur le Bonheur, le dessin s'inscrit dans ce contexte, alors je veux écrire des choses plutôt positives.

Mon idée progresse encore. Je vais peut-être ne faire qu'écrire et non pas illustrer et ce sera alors non pas un cercle mais une spirale de paroles qui ira du centre vers l'extérieur. Toujours dans l'idée d'unicité et de continuité. J'utiliserai la calligraphie comme un dessin abstrait, peu importe si c'est illisible, ce qui m'intéresse c'est la ligne tracée par l'écriture, comme des petits motifs assemblés.

Je ne sais pas si je dois faire grandir les mots vers l'extérieur de la spirale. Peut-être pour donner une impression de perspective ? Mais pas forcément, cela ferait comme un tunnel. On verra.

Je regarde des images de spirales pour voir. Je lis ce que je trouve sur la signification symbolique de la spirale. Cela me conforte dans mon choix. Je comprends pourquoi cette forme s'imposait d'elle-même.

Je réfléchis à la couleur de mon trait. La couleur me semble mieux convenir que le noir. Je décide de choisir les couleurs au fur et à mesure, en fonction de l'extrait de témoignage que je recopierai. Je laisse à la providence le soin de l'alternance des tons clairs ou foncés, vifs ou sereins.

Je relis rapidement le livre, en surlignant les passages, les témoignages, qui trouvent le plus de résonnance en moi, sur le sens de la vie, l'évolution des rapports humains, le Bonheur, la Famille, la Liberté, etc

J'ai maintenant tout ce qu'il me faut pour exécuter mon dessin. Je ne pense plus qu'au plaisir de le faire. Contrairement aux dessins d'imagination que j'ai fait dernièrement, qui se construisaient pas à pas au fur et à mesure que je les faisais, celui-ci s'est formé complètement dans ma tête avant que je l'attaque. C'est comme s'il était déjà fini et que je n'avais plus qu'à lui donner une forme matérielle.

Mon but est de créer des choses nouvelles à partir de rien, et comme malheureusement je n'ai aucune imagination, je suis toujours en train de me poser des questions sur le processus créatif, le mien, celui des autres.

Le dessin étant abouti dans mon esprit je vais pouvoir le mener d'une seule traite, ce qui est en accord avec l'idée d'un trait unique. Je commence par le centre de la feuille et par les passages qui m'ont le plus fortement marquée. Les mots que j'aurais pu dire. Je les pense en les écrivant. Je dois faire tourner la feuille encore et encore au fur et à mesure que j'écris. Je pense aux mandalas, aux pratiques de méditation associées. Le cercle prend forme et la spirale prend tout son sens. Terre, galaxie, multiplicité des voix qui s'élèvent, unicité de l'Humain, expansion de l'univers, de la population, Progression et construction personnelle, infini. Le dessin rappelle les anneaux d'un tronc d'arbre.

Le texte commence au centre par la forme ronde de la lettre Q "Quand je montais sur la terrasse pour regarder le désert, j'avais l'impression d'une espèce de gouffre horizontal...". Effectivement la phrase prendra tout son sens au centre du dessin, mais je le réaliserai bien plus tard.

Je dessine les mots pendant quatre heures. Je choisis les couleurs en fonction de mon ressenti à la lecture d'une phrase, parfois d'un mot. Gris pour des souvenirs enfouis, bleu pour la sérénité, rouge pour la force, l'action, et ainsi de suite pour la colère, la tristesse, la symbiose avec la nature, l'amour... les couleurs s'imposent d'elles mêmes. Certaines sont fluorescentes.

Quand la spirale atteint non pas sa fin mais les bords de la feuille je colorie celle-ci avec des pastels secs, du blanc pour le centre, puis du jaune, de plus en plus foncé vers l'extérieur.

Le dessin est terminé. Je découvre l'apparence de ce qui n'était qu'une idée. Ce qui me plait c'est que tout a un sens. La forme, les phrases, les couleurs, la façon dont ça a été fait. Tout est symbolique. Tout est cohérent. Je me suis sentie bien en le faisant et je me sens bien en le regardant.

C'est ce que je recherche.

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(le tableau final, cliquer pour agrandir)

17 août 2012

Vue de Paris

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Peinture sur toile - auteur inconnu

Le seul tableau que j'ai acheté dans ma vie ! C'est un coup de coeur que j'avais eu place du Tertre, à Paris il y a très longtemps. Je l'aime toujours autant. Il n'est pas signé, je ne connais pas non plus la technique utilisée. On dirait un dessin réalisé à la plume et aquarellé. 

16 août 2012

Leçons sur le bonheur

En ce moment je mène une réflexion sur le Bonheur.
C'est tout un poème cette phrase :-)

J'aurais beaucoup de choses à en dire. Mais si j'évoque cette réflexion sur ce blog qui ne traite que d'Art, c'est parce que les deux sujets sont intimement liés. L'Art étant un moyen d'exprimer, illustrer, ou atteindre le Bonheur.

Aujourd'hui je vais me contenter de noter les références de deux excellents ouvrages de Christophe André sur le sujet. Je viens d'en entamer la lecture et ils font partie de mes livres de chevet du moment. Christophe André est médecin psychiatre et psychothérapeute.

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"De l'art du bonheur" est le premier ouvrage de Christophe André que j'ai acheté. Il a attiré mon attention parce que je cherchais des références qui auraient traité d'Art thérapie. En fait ce n'est pas de cela dont il s'agit ici. Mais le livre est néammoins intéressant, et offre même un contenu plus riche que ce que je cherchais au départ.

Il s'agit, comme le sous-titre l'indique, de 25 réflexions sur le bonheur. Chaque réflexion est illustrée par une oeuvre d'Art qui est l'occasion de représenter et amener l'idée. C'est donc bien le bonheur qui est le sujet et non l'Art, comme la typographie du livre me le donnait faussement à penser.

C'est grâce à ce livre que j'ai eu connaissance des autres titres de l'auteur, dont j'ai pu juger de la qualité en les feuilletant en librairie. 

J'ai fait le choix de celui-ci :

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"Les états d'âme - un apprentissage de la sérénité" (ed poche - 480 pages). Je n'en ai lu pour l'instant que le premier chapitre. Je trouve que c'est remarquable, écrit de manière abordable, intelligente et sensible. L'auteur connaît visiblement très bien son sujet, à la fois humainement et professionnellement. Approche complète (pluridisciplinaire) et solide (étayée par la pratique médicale de l'auteur), c'est en plus très bien écrit. Ni jargonnant ni bêtifiant, ce qui est souvent le défaut des livres traitant de psychologie.

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13 août 2012

Un tout petit livre de Franz Masereel : Le livre d'heures

J'ai fait la rencontre de ce petit livre cette semaine. Il est comparable à cet autre du même auteur, dont on parle très bien ici : http://latelierdemelusine.hautetfort.com/tag/frans%20masereel

Je ne connaissais pas Franz Masereel. Je me reconnais dans ses dessins en aplats noirs et blancs. Le "livre d'heures" raconte une histoire sans paroles. Des moments de vie.

J'aimerais copier quelques uns de ceux ci, pour voir comment ils sont faits car leur grande simplicité cache évidemment un énorme savoir faire. Un dessin très simple et très expressif est à mes yeux plus difficile à réaliser qu'une peinture hyperréaliste.

J'ai cherché une image pour illustrer cet article. C'est difficile de choisir. Je trouve que tous les dessins de Franz Masereel sont beaux.

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J'ai finalement choisie celle-ci, que j'appelerai d'un titre de circonstances : "A nouveau seul".

12 août 2012

7 milliards d'autres

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7 milliards d'autres est un projet de la fondation GoodPlanet, à l'initiative de Yann Arthus-Bertrand. Je viens d'acheter le livre tiré de ce projet. Si j'en parle c'est parce que je veux garder ceci en mémoire comme quelque chose qui m'a touché comme une oeuvre d'art.

Voici un extrait tiré de la préface qu'il a donné à cet ouvrage :

"Les 20 années passées à photographier la planète pour réaliser la terre vue du ciel m'ont transformé. J'essaie maintenant de sensibiliser le plus de monde possible aux questions environnementales et à un mode de développement plus durable. C'est la raison pour laquelle j'ai créé la fondation GoodPlanet.

J'ai alors lancé le projet "6 milliards d'autres" qui vient compléter avec la parole de l'Homme le travail initié autour d'une réflexion sur la Terre. Il me semblait important de faire s'exprimer les hommes et les femmes de notre planète, écouter leurs expériences et leur philosophie de vie, leur vision du monde.

L'idée : aller à la rencontre des Autres, leur poser à tous les mêmes questions simples sur leur vécu et le sens de la vie - des questions qui nous concernent tous - recueillir leurs témoignages, découvrir comment les expériences façonnent l'identité de chacun. Entendre ce qui nous sépare, ce que nous pouvons partager.

Nous venons de franchir un nouveau cap, fin 2011 nous sommes passés à 7 milliards d'êtres humains sur Terre et "6 milliards d'autres" est devenu "7 milliards d'autres". Lorsque je suis venu au monde, la Terre portait à peine plus de 2 milliards d'habitants. En l'espace d'une vie, la population mondiale aura été multipliée par trois.

D'une façon très modeste, "7 milliards d'autres" essaie d'oeuvrer pour que nous arrivions tous à vivre ensemble sans creuser davantage les écarts de développement. en partageant ces expériences et en nous faisant souvent réaliser que l'Autre, c'est aussi souvent beaucoup nous."

Il existe un site internet où des témoignages vidéos sont consultables et où nous pourront bientôt, nous aussi, laisser nos réponses aux questions posées à l'ensemble des témoins interviewés à travers le monde. Il s'appelle http://www.7billionothers.org/fr

Voici la liste des 45 questions posées :

1- Présentez vous en donnant votre nom, votre âge, votre profession, votre situation familiale et votre nationalité
2- Quel est votre métier ? L'aimez vous ?
3- Que représente la famille pour vous ?
4- Qu'avez vous envie de transmettre à vos enfants ?
5- En quoi être éduqué et savoir lire est important ?
6- Qu'avez vous appris de vos parents ?
7- Vos conditions de vie sont elles meilleures que celles de vos parents ?
8- Qu'est ce qu'il est difficile de dire à ses enfants ? A sa famille ?
9- Quelle est votre plus grande joie ?
10- Quelle est votre plus grande peur ?
11- Qu'est ce qui vous met le plus en colère ?
12- De quoi rêviez vous quand vous étiez enfant ?
13- Quel est votre plus grand rêve aujourd'hui ?
14- A quoi avez vous renoncé ?
15- Etes vous heureux ? Qu'est ce que le bonheur pour vous ?
16- Qu'aimeriez vous changer à votre vie ?
17- Qu'est ce que l'amour pour vous ? Pensez vous donner et recevoir assez d'amour ?
18 - Quel a été votre dernier fou rire ?
19- Quelle fut la dernière fois où vous avez pleuré ?
20- Quelle fut l'épreuve la plus difficile à laquelle vous avez dû faire face dans votre vie ? Qu'en avez vous appris ?
21- Avez vous des ennemis ?
22- Pour quelle raison seriez vous prêt à tuer quelqu'un ?
23- Pour quelle raison seriez vous prêt à donner votre vie ?
24- Pardonnez vous facilement ? Qu'est ce que vous ne pourriez pas pardonner ?
25- Vous sentez vous libre ? Dans votre vie de tous les jours, de quoi ne pourriez vous pas vous passer ?
26- Qu'avez vous vu changer dans votre pays ?
27- Aimez vous votre pays ? Avez vous déjà eu envie de quitter votre pays ?
28- Qu'est ce que la nature représente pour vous ?
29- Avez vous vu la nature changer depuis votre enfance ? Et que faites vous pour la préserver ?
30- Votre vie est elle affectée par des changements climatiques ?
31- Que représente l'argent pour vous ?
32- Qu'est ce que le projet pour vous et qu'en attendez vous ?
33- Pensez vous que les hommes sont égaux ? Est ce que le monde est juste ?
34- Est ce que la vie des hommes et la vie des femmes est la même selon vous ?
35- Quel est le plus grand ennemi de l'homme ?
36- Quel est le meilleur ami de l'homme ?
37- Pourquoi les hommes se font-ils la guerre ? Que peut-on faire pour qu'il y ait moins de guerres ?
38- Rendez vous des comptes à un Dieu dans votre vie de tous les jours ?
39- Que croyez vous qu'il y ait après la mort ?
40- Connaissez vous une prière ? Pouvez vous la dire ?
41- Quel est le sens de la vie selon vous ?
42- Qu'aimeriez vous dire ou poser comme questions aux gens qui vont vous regarder ?
43- Quelle est votre chanson préférée ? Chantez la...
44- Que pensez vous de cette interview, de cet échange ? Quel est son but selon vous ?
45- Souhaitez vous ajouter quelque chose pour finir ?

Et moi, quelles réponses ferais-je à ces questions aujourd'hui ?

J'ai lu le livre, c'est un recueil parcellaire d'interviews recueillies à travers le monde. La lecture de leur accumulation fini par anesthésier l'émotion qu'on peut ressentir, par contre les vidéos des interviews visibles sur le site sont très touchantes. On finit par ressentir autre chose que de la compassion, c'est quelque chose qui nous interroge. Tous ces êtres humains si semblables reliés comme par un fil immense, ne formant qu'un fil immense. Sans début ni fin.

J'aimerais traduire cela par un dessin.
J'ai commencé à y penser.

7 août 2012

Bienvenue :-)

Je suis parfois longue à écrire un article. Je le commence, j'y reviens, j'y ajoute des choses et parfois j'en retire. C'est pourquoi il vaut souvent mieux laisser le temps que cela se stabilise avant d'en lire la version définitive. 

Si vous trouvez dans tout ceci matière à commentaires, ils seront lus avec plaisir.

Merci pour votre visite.

6 août 2012

Le mur

Mon tableau est fini.

P1340275

Feutre sur bristol - morceaux coupés et collés sur feuille à dessin noire et blanche et pages de livres - 60x 80 cm

Au milieu il y a le rectangle fait en tout premier. Constitué de morceaux collés sur un fond blanc. Les morceaux sont irréguliers. De tailles et de formes. Certains dessins sont figuratifs. J'y reconnais une petite fille et une maison. Il y a aussi le chiffre 2, je me suis demandé ce qu'il faisait là,  jusqu'à ce que l'idée me vienne que ce sont les autres enfants que j'aurai pu avoir. Quelle idée étrange.

P1340273

Ce rectangle central évoque la difference. Comme un iris blanc parmi des iris bleus. Ce tableau de Van Gogh est un de ceux qui me parlent le plus.


iris-1889
L'iris blanc (Van Gogh)

Je voulais que ce rectangle soit placé au centre d'un fond noir sur lequel j'aurai collé des morceaux de bristol coloriés de forme identique, très réguliere de 3 carreaux sur 5. Je voulais représenter un mur de briques. Mais finalement un autre fond que le noir s'est imposé : les pages jaunies d'un vieux bouquin sur la psychanalyse que quelqu'un m'a donné pour s'en débarasser. Finalement à la place du fond noir j'ai donc mis des pages de texte jaunies dont on aperçoit les lettres entres les briques coloriées. La folie a tout a fait sa place en arrière plan et donne du sens à l'enfermement que je veux exprimer. Les pages du bouquin ne couvrant pas l'ensemble de la feuille de 60x80 cm, sur le pourtour extérieur, j'ai laissé dans un angle une bande blanche et dans l'autre une bande noire. N'allez pas me demander pourquoi je n'en ai aucune idée.

Je voulais à l'évidence parler de différence, de solitude et d'enfermement. De manque d'air. Et puis curieusement en collant les petits papiers, en batissant mon mur tout autour, brique après brique, j'ai laissé des respirations, comme des morceaux de ciel entre les nuages, comme des ouvertures. Et puis j'ai vu que mon rectangle central différent ne l'est pas tant que ça et qu'il s'intègre par endroit au mur environnant.

Je ne suis pas fichue de dire si l'ensemble est plutôt laid, ou plutôt beau. Je n'en sais fichtre rien et peut m'importe. Disons qu'il me surprend. Je ne l'ai montré à personne.

Se pose maintenant la question de la suite.

4 août 2012

Bad trip

Le tableau avance. ça ne vaut rien probablement mais ça passe le temps. Comme à chaque fois en pareille circonstance l'envie est forte de supprimer le blog. Je résiste au besoin de détruire tout ce que je peux.

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