Je me sers de l'ouvrage "Nouvelle anatomie artistique du corps humain" (cours pratique et élémentaire) par le Dr Paul Richer comme fil conducteur. Les livres de P.Richer ne sont malheureusement pas réédités, mais certains sont disponibles en téléchargement gratuit sur le site Gallica.
Le docteur P.Richer a enseigné l'anatomie artistique aux beaux-arts. Sa méthode était la suivante :
1- l'élève commence à dessiner sous leurs diverses faces les ossements isolés
2- lorsqu'il a ainsi figuré tous les os d'une partie du corps (un membre par exemple), il apprend à les mettre à leur véritable place dans le corps humain en dessinant tout le squelette de la région d'après le modèle vivant. Il doit commencer par faire un dessin aussi exact que possible des formes du modèle ; puis à l'aide des points de repère osseux qui s'y révèlent reproduire (sur un calque apposé dessus) le squelette dans son entier.
3- ensuite il dessinera les muscles de cette même partie du corps, également d'après modèle vivant, dans des poses variées.
Paul Richer conseillait de dessiner les muscles par masses et par plans de façon à en faire valoir les formes (plutôt que d'accentuer à l'aide de hachures parallèles leur structure fibrillaire) en prenant pour modèles les planches anatomiques de Léonard de Vinci.
Je suis cette méthode de travail. Le livre des 70 poses variées de Joseph Sheppard me tient lieu de modèles vivants. Je me réfère également à son ouvrage "Anatomy, a complete guide for artists".
Je me sers des grandes planches du "Grand cours d'anatomie artistique", que je complète avec les animations 3D du site de l'Université de lyon.
Le programme de P. Richer est organisé en 24 cours pratiques. Le premier est consacré à l'omoplate et à la clavicule.
Avant d'aborder ce premier cours, Richer rappelle quelques généralités sur l'anatomie. J'ai noté les trois états des muscles et l'incidence de cet état sur leur apparence :
Le relachement : le muscle est dans l'inaction. L'élasticité cesse d'être sollicitée. Le relief est uniforme et plus ou moins arrondi, les tendons sont peu saillants.
La distension : le muscle est allongé. Le relief musculaire est moindre les extrémités tendineuses sont tendues.
La contraction : qui peut se faire sur un muscle raccourcit ou allongé. Se traduit par une saillie du corps charnu et un relief disctinct des faisceaux.