Cheval enfantin
Modelage terre cuite - Création originale
J'avais envie de modeler un cheval. Je l'ai fait sans modèle et sans aucune idée au départ de sa posture, je le voulais juste debout. j'ai commencé par le corps, sans savoir comment j'allais positionner ses membres.
Je me lance dans des choses qui ne sont pas de mon niveau. Je risque juste de me planter !
J'ai réuni un peu de documentation, pour vérifier quelques points d'anatomie et ne pas faire trop d'erreurs. Où s'attache l'antérieur, quelle est la forme de la poitrine, comment s'articulent les postérieurs...
Sans l'avoir prémédité, je réalise que j'ai modelé le cheval tel que je l'ai vu la première fois. Puissant, fier, solide. Une vision stylisée et caricaturale. L'Idée de cheval produite par mes souvenirs de petite enfance.
Je n'avais que deux ans quand j'ai fait la connaissance des percherons. Je leur donnais un morceau de sucre, posé au centre de ma main. Le bras tendu, la tête vers le ciel, vers les naseaux.
... souffle chaud et douceur sur ma paume. Je ne vois que les jambes. Au dessus de moi le poitrail et encore au dessus le menton du cheval. On me dit de bien tendre ma main à plat...
Il faut imaginer ce modelage en statue de bronze de trois mètres de haut pour que ça soit fidèle à mon impression d'alors.
Le modelage est réalisé sans armature rigide (pas de structures de soutènement dans ce cours). Il faut donc procéder progressivement en partant d'un bloc que l'on creuse sous le ventre au fur et à mesure du processus de sèchage de la terre.
La technique du modelage a ceci de particulier par rapport à la sculpture qu'on procède aussi bien par ajout que par retrait de matière.
Je n'ai pas lissé, afin de garder le coté brut. La patine fait ressortir les reliefs. La terre cuite est peinte en noire, puis avec un jus marron, enfin cirée et lustrée.
Je ne suis pas satisfaite des antérieurs, trop gros. Pendant la sèche ils se sont légèrement enfoncés sous le poids du corps, perdant de la hauteur. Je n'ai pas pu les affiner autant que je l'aurais voulu. Mon cheval est trop bas sur pattes :-)
On apprend de ses erreurs et quand on se confronte à la difficulté. J'ai beaucoup appris techniquement de ce modelage.
Il est évidé au niveau du ventre, du socle d'herbe, et on a passé une aiguille à tricoter dans les jambes pour que l'air puisse circuler avec l'extérieur. Le risque avec ce genre de pièce est l'explosion à la cuisson, s'il reste une bulle d'air par exemple.
Beaucoup de modelages cuisent en même temps dans le four et si l'un casse cela risque de casser les autres. Pendant la cuison un buste a cassé mais le cheval a survécu, on a juste eu besoin de le dépoussiérer.
Je me fais plaisir à ce cours en produisant des choses d'imagination. Quand je prends la terre en main je n'ai parfois aucune idée de ce que je vais en faire, cela vient au fur et à mesure. C'est imparfait mais très gratifiant de produire quelque chose de personnel, même si c'est bancal au final.
J'aimerais pouvoir en faire autant en dessin ou peinture.
Croquis au musée Rodin
Croquis sur le vif - Feutre
A l'occasion de l'expo 300 dessins de Rodin :
Une belle journée ensoleillée.
Un type qui rigole tout seul dans le RER, son pétard à la main. "Fumer rend heureux". Un couple qui parle une langue d'une autre planète.
L'expo. Croquis de modèles, saisie rapide de la posture et du mouvement. Formes simples. Redécalquées, peintes. Collages, compositions. Une classe d'élèves assis en rond, endormis par leur prof. Une pensée pour Matisse. Des dessins érotiques. Cette obsession du sexe feminin ! Un bon portrait.
Visite du jardin. Un couple qui montre une statue à un enfant dans une poussette. Des marbres dans une vitrine. Des travaux. Des vieux, un homme avec des béquilles, des étudiants installés près du bassin à dessiner sur de grandes feuilles. Le penseur, perché sur sa colonne. Et les gens assis sur des bancs autour qui le regardent.
Paysage dans la brume
Peinture à l'huile sur carton toilé - 30x30 cm
Une deuxième ébauche de paysage. Fait en 2h. Avec une technique peu orthodoxe...
J'ai voulu utiliser cette fois les peintures à l'huile allongées de standolie qui me restent des stages de peinture au couteau. Les couleurs utilisées pour ce tableau : blanc, noir, terre d'ombre brûlée, bleu et rouge primaires, vert, ocre jaune. J'ai placé les couleurs par grands aplats au couteau.
Le résultat au bout de 2h : une espèce de tas de "boue" collante et brillante. Impossible d'ajouter de la couleur sans en enlever, bref la catastrophe. Je suis partie du cours une heure avant la fin.
Arrivée chez moi, j'ai appliqué sur mon carton toilé un papier journal que j'ai bien pressé et lissé, puis enlevé. Cela a enlevé le plus gros de "la boue" :-) Ensuite j'ai tamponné un kleenex sur les endroits que je voulais encore alléger.
Pour finir, j'ai passé le spalter sec sur l'ensemble, retravaillé certains endroits en poussant ou tirant la peinture avec mon pinceau pour foncer ou éclaircir ici et là.
J'en reste là car je ne sais pas travailler en plusieurs séances. Mon paysage précédent est à refaire, je l'ai gaché en voulant le retoucher... comme c'était à prévoir !
Ebauche de paysage
Peinture à l'huile sur carton toilé - première séance
C'est un sujet qui est vraiment dans les cordes de mon prof. Il mène un travail sur la lumière et ses paysages me font penser à Turner. Alors je fais profil bas et j'écoute religieusement les consignes, même si elles sont succintes.
J'ai préparé trois cartons toilés et trois des sujets proposés. Les supports sont enduits de plusieurs couches de gesso teinté d'un ocre légèrement rosé, avec un ponçage entre chaque couche.
Aucun dessin préalable évidemment, le modèle ne s'y prête vraiment pas.
D'habitude mon prof nous fait commencer par les foncés mais cette fois c'est l'inverse, il m'a fait placer les clairs en premier. J'ai très peu de couleurs. Dans le cas présent j'ai sorti du blanc, le rouge et le bleu primaires, de l'ocre jaune, du noir et du terre brûlée.
Nous commençons toujours par appliquer sur tout le support un médium composé par tiers d'essence de térébenthine, vernis dammar et huile de lin. Ensuite on peint avec les couleurs sorties du tube, mélangées sur la palette.
J'ai utilisé une brosse assez grosse pour poser les couleurs, un spalter sec pour balayer et fondre les dégradés.
Peu de consignes, juste des petites indications sur les touches de couleurs à amener à tel ou tel endroit. Le prof m'a fait redescendre un peu la ligne d'horizon que j'avais mis trop haute. Il m'a fait ajouter de la couleur au dessus de cette ligne d'horizon (j'avais amené la lumière la plus forte trop bas, au raz de l'horizon). Ajouter du rose dans les lumières sur l'eau que j'avais fait trop dans les blancs et ocre.
J'ai fait quelques gribouillis de manière à enlever de la peinture avec la lame du couteau à palette pour évoquer la texture des feuillages.
Il est prévu que je travaille à nouveau ma toile la semaine prochaine.
Paysage au carré
Pour les cours à venir, notre prof de peinture nous suggère un travail sur la lumière d'un matin brumeux au crépuscule, à traiter en trois tableaux de 30x30 cm. Pour cela il nous a fourni plusieurs modèles/sources d'inspiration :
Six tableaux et une photographie, dont j'ignore le nom des auteurs, j'ajouterai l'info si je la trouve. Ces modèles viennent à point pour me redonner un peu de motivation et me conduire à reprendre le chemin des cours.
Zebre
Feutre et crayon sur bristol - A4
Le modèle est une pub pour Chanel trouvée dans un magazine. C'est un sujet qui m'évoque plein de choses. Le coté graphique m'a séduit au premier abord, et puis j'ai vu beaucoup de sens dans cette image. Le coté zèbre, drôle de zèbre, genre indéterminé, chemise d'homme et chemisier féminin. La posture est expressive toute en restant mystérieuse. Douleur, camisole de force, colère rentrée, froid ou attitude pensive...
Du point de vue du dessin c'est un sujet interressant aussi. Vu en raccourci du visage, drapé et rayures, transparence. J'ai eu beaucoup de mal à choisir le mode de traitement du visage. Je me suis servi du compas pour mesurer les espaces, et j'ai parfois été obligée de vérifier à deux fois tant mes yeux contredisaient ce que me disait la mesure.
Homme au turban
Trois crayons sur papier kraft - A3 - d'après Giovanni Bellini
Ce dessin de G.Bellini est en couverture du livre "les maîtres du dessin". Un gros ouvrage de 600 pages qui présente une sélection de dessins reproduits en grand format. J'ai choisi celui-ci pour m'essayer à la technique des 3 crayons sur papier teinté. Ce dessin est exécuté avec une grande économie de moyens. Je veux dire très peu de traits. J'aurais aimé assister à son exécution par son auteur.
Ce qui me plait dans le portrait, comme dans le dessin du vivant en général, que ce soit humain ou animal, ce sont les expressions. La copie ressemblante passe en second plan. Ce qui importe c'est de donner vie à quelque chose.
Biche
Crayon - feuille A3 blanche - d'après photo
Toujours d'après un modèle proposé par David Poxon dans Dessin-interprétations. J'ai bataillé pour la tête. Je n'ai pas attaché beaucoup d'importance à la ressemblance par rapport au modèle. Ma biche est plus adulte. C'est plus une interprétation qu'une copie. L'attitude générale du corps, le port de tête, l'expression étaient les choses les plus importantes à travailler.
Il m'est arrivé un jour de tomber nez à nez avec une biche au détour d'un sentier. Je pense que c'est cette biche que j'ai dessiné. Nous sommes restées pétrifiées et immobiles, jusqu'à ce qu'elle se décide à partir. Des secondes magiques qui ont semblé durer des heures.
Les artistes du livre ont fait des dessins beaucoup plus fidèles au modèle.
Rivière
Dessin au crayon - A3
C'est un des modèles du livre "Dessin - Interprétations". J'ai dessiné à partir de la photo et en m'inspirant aussi des dessins d'artistes mais avec ma manière de faire habituelle (qui tient plus du croquis que du dessin), et mon "écriture" personnelle. J'ai fait le choix de placer la ligne d'horizon plus haut et de ne pas ramener les proportions de ma feuille de dessin à celles de la photographie.
Une fois terminé, j'ai comparé ce que j'ai fait avec les interprétations de David Poxon et Martin Taylor :
Il y a beaucoup à apprendre de tout cela... ce qui frappe le plus c'est qu'il ne faut pas hésiter à augmenter le contraste des zones de valeurs, cela augmente la lisibilité (d'où l'utilité de faire une vignette préparatoire).
Ensuite, et bien beaucoup de choses à travailler... en premier, apporter plus de soin : à la construction, à la préparation, à la réalisation. Je pense que ça serait bien de dessiner en copiant cette fois les versions de David Poxon et Martin Taylor, pour mieux en observer la technique.