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Vale Decem -  Au jour le jour

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15 mars 2013

(Ecrit par vincent 7 ans avant sa mort)

"Machinalement, sans aucune raison précise, j'ajoute quelques lignes à ma lettre, pour te faire part d'une idée qui m'est venue à l'esprit.

Non seulement je me suis mis à dessiner relativement assez tard, mais encore, je ne suis pas sûr de vivre encore beaucoup d'années.

Si je calcule de sang froid (...), je crois pouvoir conclure que mon corps tiendra le coup pendant disons six à dix ans. Si je me dépense sans compter au cours de ces dix années, je ne franchirai pas le cap de la quarantaine. J'ai n'ai pas l'intention de me ménager, ni de repousser les émotions et les peines - il m'est relativement indifférent de vivre plus ou moins longtemps. (...)

Je sais une seule chose avec certitude : je dois achever en quelques années une tâche déterminée ; point n'est besoin de me dépêcher outre mesure, car cela ne mène à rien - je dois me tenir à mon travail avec calme et sérénité, aussi régulièrement et aussi ardemment que possible ; le monde ne m'importe guère, si ce n'est que j'ai une dette envers lui, et aussi l'obligation, parce que j'y ai déambulé pendant trente années, de lui laisser par gratitude quelques souvenirs sous forme de dessins ou de tableaux - qui n'ont pas été entrepris pour plaire à l'une ou l'autre tendance, mais pour exprimer un sentiment humain sincère.

Donc, mon oeuvre constitue mon unique but - si je concentre tous mes efforts sur cette pensée, tout ce que je ferai ou ne ferai pas deviendra simple et facile, dans la mesure où ma vie ne ressemblera pas à un chaos et où tous mes actes tendront vers ce but. (...)

Je suis tenu de réaliser en quelques années une oeuvre pleine de coeur et d'amour".

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14 mars 2013

John Everett Millais- Etudes et peintures - illustrations

J'ai déjà parlé de John Everett Millais, en montrant quelques tableaux. Cette fois j'y reviens au sujet du dessin - études préparatoires et illustrations. Les études sont des dessins au trait. Les illustrations possèdent un style complètement différent.

cymon-and-iphigenia-study

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elgiva-seized-byorder-of-odo-archbishop-of-canterbury

Ces deux premiers dessins de Millais sont intéressants à observer. Il y a seulement des contours, et c'est l'épaisseur des traits qui donne le relief.

Les deux suivants illustrent sa recherche de composition pour une oeuvre peinte.

N04792_10

N04623_10

Il a hésité sur la position des personnages et leur emplacement...

N03584_10

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Ici le père, au départ curieux de ce que fait sa fille, a finalement été représenté en train de travailler. De l'idée à la réalisation finale, que s'est-il passé qui a motivé les changements ?

the-woodman-s-daughter

StudyIsabella

Là le personnage de gauche fait finalement porter son poids vers l'avant, ce qui fait basculer son siège, lui donne une posture moins figée et donne du mouvement à la scène.

lorenzo-and-isabella

Après les études préparatoires, voilà des illustrations, dessinées par Millais et gravées par les frères Dalziel. Il y a une telle différence de style entre les dessins préparatoires au trait et les illustrations qu'on dirait qu'ils sont l'oeuvre de deux artistes différents.

Quelle différence également entre les oeuvres en couleur et celles en noir et blanc ! Les peintures colorées sont bavardes, décoratives, le discours est noyé dans une sorte de brouhaha. Dans les illustrations en noir et blanc le message est direct et clairement audible, comme une voix dans le silence.

the good samaritan

the hidden treasure

the leaven

the lost piece of silver

the sower

J'aime particulièrement cette dernière image, pour le choix de cadrage audacieux et le coté graphique des éléments du sol, pierres et herbes. La précédente est magnifique pour la posture et l'éclairage, les cinq sont empreintes de force, et dans toutes, la composition et le choix du point de vue sont remarquables.

13 mars 2013

Une oeuvre de James Tissot - Du dessin aux tableaux

N04295_10(Ramsgate - Encre sur papier - 1876)

ramsgate tissot( Ramsgate- pointe sèche - 1876)

a_passing_storm-large(A passing storm - Huile sur toile - 1876)

Room-Overlooking-The-Harbour-large(Room overlooking the harbour - huile sur toile- terminé en 1878)

J'ai déjà écrit un article sur James Tissot, mais j'ai trouvé de lui ce beau dessin de Ramsgate à l'encre et cela m'a amusée de mettre à la suite les peintures qui ont utilisé le décor de ce dessin.

13 mars 2013

Paul Renouard (1845 - 1924)

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1996

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"Dessinateur, artiste peintre, graveur à la pointe sèche et à l’aquatinte, aquafortiste, lithographe, xylographe, Charles Paul Renouard est connu mondialement sous le nom de Paul Renouard.

Né le 5 novembre 1845 à Cour-Cheverny, a vocation artistique ne lui vient que tardivement. Issu d’une modeste famille de sabotier solognot Paul Ranouard part à 14 ans gagner sa vie à Paris en tant que peintre en bâtiment. À 24 ans, il étudie, avec Georges Clairin, auprès d’Isidore Alexandre Augustin Pils à l’École des arts décoratifs de Paris après avoir suivi, le soir, les cours de dessin de l’école communale et collabore à plusieurs revues et journaux.

De 1875 à 1880, il collabore donc avec l’Art, l’Illustration, Paris Illustré où il donne des séries d’études remarquées sur les danseuses, le monde du Palais de Justice, de la Bourse, du Parlement.

En 1884 il entre comme dessinateur au « Graphic » de Londres. D’un trait sobre et puissant il fixe les gestes et expressions des personnages les plus variés depuis les chefs d’Etat (il est très souvent invité à la table du Président Waldeck-Rousseau) jusqu’aux débardeurs de la Seine ou de la Tamise.

Il passe maître dans le domaine si exigeant de la gravure à l’eau forte. Il possède la maîtrise, la virtuosité, l’élégance, la force qui l’apparentent à ses plus illustres contemporains, Manet, Sisley, Pissaro, Paul Helleu. Son trait cursif et rapide lui permet de saisir le mouvement et il traduit en gravures les grands évènements de l’Epoque :

  • Procès Drefus
  • Jubilé de la Reine d’Angleterre
  • Séances de la Chambre des Députés

Les revues artistiques de l’époque, La Gazette des Beaux-arts  et la Revue de l’Art ancien et moderne, publient certaines de ses gravures.

Il est inimitable dans ses études d’animaux. Ses gravures, si originales, consacrées aux volailles, aux chiens, aux chats révèlent ses dons d’observateur caustique du geste et de l’expression."

Source : http://www.baronrenouard.com/Renouard/

Le cours de croquis rapide :

"Le peintre, dessinateur, graveur et illustrateur Charles Paul Renouard (1845-1924) est engagé à partir de janvier 1902 à l’École des arts décoratifs pour un cours de «croquis d’après modèle vivant et en mouvement». À cette époque, après avoir travaillé pour la presse illustrée française et anglaise de large diffusion, et avoir couvert des procès célèbres, Renouard est considéré comme un véritable chroniqueur de la vie moderne. Autodidacte, il réalise à ses débuts des fresques décoratives pour l’opéra Garnier aux côtés de son maître Pils, mais se tourne bien vite vers les milieux parisiens artistiques ou marginaux qu’il croque dans un style rapide et très expressif. C’est en étudiant les estampes japonaises qu’il avait appris ce que l’on appellera plus tard la «sténographie de peintre».

En 1905, l’album d’esquisses et de croquis animaliers intitulé Mouvements, gestes, expressions, vaut à son talent, fondé sur l’observation, l’exercice de la mémoire et la rapidité d’un trait évocateur, une consécration quasi officielle. L’engagement de Renouard par Louvrier de Lajolais amorce la remise en question de la méthode Guillaume, que son directeur avait pourtant été l’un des premiers à soutenir dès le Congrès des arts du dessin en 1869 et à l’époque de l’adoption de la réforme en 1879. Gaston Quénioux, ancien élève devenu inspecteur de l’enseignement du dessin, émet en effet les critiques les plus dures à l’égard d’une discipline qui a perdu, selon lui, tout lien avec la créativité, rendue stérile par la géométrie et le trait académique, et dont les modèles restent la statuaire classique et les compositions abstraites de solides.

Seul contrepoison préconisé contre un tel dessèchement, la technique du «croquis rapide» dans laquelle Renouard est passé maître. Ainsi l’École, en offrant une place de professeur au célèbre illustrateur, devance la réforme de l’enseignement du dessin de 1909, qui accordera de nouveau une place importante à la couleur et aux croquis spontanés réalisés à partir d’objets quotidiens ou de figures vivantes et en mouvement."

Extrait de L’École à la recherche d’une identité entre art et industrie (1877-1914)

13 mars 2013

Vincent Van Gogh - Dessins - année 1883

Je continue lentement ma lecture de la correspondance de Vincent. Il préférait signer ses oeuvres de son seul prénom, car il ne se considérait pas comme un "Van Gogh". J'avance lentement parce que je consacre beaucoup de temps à regarder des dessins sur le net, ceux des artistes qu'il cite, et bien d'autres encore, rencontrés au hasard des promenades sur le net. J'écris un article quand j'arrive à trouver des reproductions de bonne qualité.

En 1883 Van Gogh continue à s'exercer principalement à dessiner des modèles vivants et croquer d'après nature. Il manque de moyens pour se consacrer à la couleur, et il teste différents moyens de reproduire ses dessins. C'est l'époque où il vit avec Christine (Sien) et ses enfants. Il continue à collectionner assidûment les gravures et les reproductions d'oeuvres d'art, s'intéresse au dessin car il caresse l'idée de pouvoir vivre un jour de l'illustration.

Head-of-a-Woman2

Old-Man-with-a-Top-Hat

plowman-with-two-women-1883

Sien,-Sewing,-Half-Figure

Woman-Praying

Woman-with-a-Child-on-Her-Lap

Je considère ce dernier dessin, avec Sorrow, notamment, comme une de ses oeuvres les plus fortes.

Voir tous ces dessins a un double effet, celui de donner envie de prendre soi même un crayon, et celui d'y renoncer devant la qualité des oeuvres. En lisant les lettres de Van Gogh je cherche des réponses à certaines questions, j'en ai déjà trouvé certaines mais qui ne sont valables que pour lui.

La question principale est pourquoi s'exprimer au lieu de se taire.

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11 mars 2013

Edward Lear (1818 - 1888)

1

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Lear, Palaiokastritsa

Lear, Pantokrator

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near calvi

opposite calvi

philates

st peter s from arco oscuro

the fortress of san george

Edward Lear est un écrivain, illustrateur et ornithologue britannique. Il ne fait pas partie des dessinateurs cités par Van Gogh (sauf erreur de ma part). Je suis tombée sur ses dessins au cours de mes recherches. La pureté et la justesse de ses croquis ont retenu mon attention.

J'aime beaucoup la peinture, je l'admire comme on admire un paysage, quelque soit le sujet. Mais le dessin... le dessin a quelque chose de plus qui suscite toujours ma curiosité et me fascine : la capacité de représenter par des moyens simples (quelques traits et tâches) quelque chose de complexe, sans rien lui enlever de sa complexité, mais au contraire en donnant quelque chose de plus que la réalité. Est-ce qu'il existe un mot pour cela ? Je ne le trouve pas.

La deuxième chose qui me fascine c'est la parenté entre le dessin et l'écriture tant il est flagrant que chaque dessinateur possède sa propre écriture, sa façon de tracer.

Enfin il y a dans le dessin, dans la première esquisse, dans le croquis préparatoire, une spontanéité, une pureté de l'idée que l'on retrouve rarement dans l'oeuvre terminée.

11 mars 2013

Sir Francis Seymour Haden (1818 - 1910)

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Francis Seymour Haden était médecin.

11 mars 2013

Citations

Vincent Van Gogh

"Si le but d'une oeuvre est d'apporter la paix, de proclamer "sursum corda" (élevez vos coeurs), elle est doublement tonique. Car on est moins seul quand on se dit : il est vrai que je suis solitaire, mais il se peut que mon oeuvre parle à mon ami tandis que je me trouve ici sans ouvrir la bouche, et celui qui la voit ne me soupçonnera pas de manquer de charité."

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"Ce qu'on appelle "noir et blanc" consiste somme toute à peindre en noir - peindre en ce sens qu'il faut donner au dessin la profondeur des effets et la richesse des nuances, dont une toile ne peut se passer. Dernièrement, tu as dit avec raison que chaque coloriste emploie une gamme de couleurs qui lui est propre. Cela s'applique également au noir et blanc, car tout cela revient au même au fond : il faut savoir passer des lumières les plus subtiles aux ombres les plus profondes, rien qu'en se servant de quelques ingrédients. Certains dessinateurs travaillent d'une main nerveuse, de sorte que leur technique acquiert pour ainsi dire la résonance caractéristique d'un violon, alors que d'autres, font plutôt penser à un piano. N'es-tu pas de cet avis, toi aussi ?

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"L'art et l'amour sont parallèles, (...) on passe de la mélancolie à l'entrain et à l'enthousiasme, cela se prolonge, mais le ballottement se fait sentir de plus en plus fort."

9 mars 2013

La famille Dalziel - Gravure sur bois et autres techniques de reproduction

photo

"La période victorienne a vu un changement significatif de l'illustration. L'alphabétisation, les moyens accrus de la classe moyenne, l'amélioration des techniques d'impression et des coûts moins élevés de production de livres a entraîné une croissance du marché des livres et des magazines. La plupart des ouvrages a été illustrée et l'illustration des années 1860 est entré dans son «âge d'or». Un nom est apparu sur presque tous les principaux livre illustré publiés en Grande-Bretagne de 1840 à 1890 - celui des frères Dalziel.

Originaire de Wooler, Northumberland, les Dalziels ont mis en place à Londres le plus grand et le plus influent cabinet de gravure sur bois. Plus qu'un simple graveur, ils étaient aussi dessinateurs, imprimeurs, éditeurs. Des entrepreneurs qui ont construit des relations avec les plus grands artistes de l'époque. La presse Camden, fondée en 1857, leur a permis de mettre en service et d'imprimer leurs propres livres.

Aujourd'hui, leur travail est représenté dans d'importantes collections du monde entier."

Source : npg.org.uk

N04129_10

spring flowers

Edward gurden dalziel (1849-1888)

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Thomas Dalziel

"Comme tous les graveurs sur bois de cette période, les Dalziels pratiquaient la gravure fac-similé dans la mesure du possible: quand un artiste avait fourni un dessin original avec des lignes noires et claires, les graveurs reproduisaient exactement ces lignes. Quand les artistes avaient introduit le ton, avec un crayon ou un pinceau au blanc de Chine, la tâche des graveurs était plus difficile, et ils ont développé différents types d'ombrage, qui ont leur propre style"

Source (voir l'article complet sur la famille) : http://www.oxforddnb.com/view/printable/75984

Voir l'article consacré à la gravure sur Wikipédia.

A la lithographie

A l'eau-forte

7 mars 2013

Arthur Boyd Houghton (1836-1875)

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