Prise de tête
Les pantins
Look at the rings
Dessin au stylo billo - 25 x 25 cm
Un deuxième dessin, j'espère que la reprise va perdurer... Quelles sont les raisons qui peuvent empêcher de dessiner ? Le perfectionnisme en fait partie. En effet qui dit apprentissage dit répétition de gestes imparfaits. La maîtrise parfaite est, par définition, hors d'atteinte.
Choisir le stylo bille pour outil, c'est accepter dès le départ de ne pas pouvoir corriger les erreurs, et donc accepter qu'elles existent, les tolérer et mieux encore, les laisser apparaître comme parties intégrantes et qualités du dessin. C'est comme accepter et aimer les rides d'un visage.
Je me suis demandé pourquoi la méditation contribue à mieux faire supporter l'imperfection. Je suppose que c'est parce c'est un entraînement au non- jugement. Il est impossible de garder son esprit concentré longtemps sur un "objet" sans devoir inlassablement l'y ramener, et en méditation on doit le faire sans porter de jugement, encore et encore.
Les artistes que je connais sont pour la plupart confrontés au frein du jugement qu'ils portent à leurs productions. Etre dans le non-jugement tout en essayant encore et encore de s'améliorer fait partie de l'apprentissage (est l'apprentissage ?).
Mindfulness
Pour en savoir plus : lire cet article de Christophe André
Indications de la " mindfulness "
- Prévention de rechutes dépressives
- Gestion du stress, de l'anxiété chronique, de l'insomnie
- Gestion de l'impulsivité (accès de colère, crises de boulimie)
- Gestion de la douleur chronique
- Gestion de la détresse face à la maladie chronique
- Amélioration du perfectionnisme excessif
Contre-indications de la " mindfulness "
- Dépression en phase aiguë
- " Maniaco-dépression " non stabilisée
- Troubles de l'attention
- Séquelles psychologiques d'abus physiques, émotionnels ou sexuels
- Dissociations
- Attaques de panique récurrentes
- Troubles psychotiques (hallucinations, délires)
Ou es tu ?
Mais d'où vient l'impact bénéfique d'une
La marcheuse
Ne te retourne pas
Sur le chemin où tu chemines
jour après jour, face au levant,
musardant ou ployant l’échine,
et parfois aux heures divines
cueillant la fleur et contemplant,
l’oeil attendri,
dans l’écrin de tes paumes unies
des étamines et des corolles
aux lignes rares, ou sages, ou folles,
sur ce chemin de tous les temps,
pour qu’en tes mains ouvertes en bol
où tu regardes en t’émouvant
ne se faufile, s’interposant,
l’image aux traits si dégrisants
des lendemains de fleurs d’antan,
ne te retourne pas
Sur le chemin qui se déroule
de par ton pas poussant ton pas
flanqué d’écarts un peu mabouls
dont tu te soûles
dès qu’ils sont parés d’une aura,
sur ce chemin où tu louvoies
à ton gré ou contre la houle
entre deux murs longeant ta voie,
sortes d’invisibles parois
tel un couloir à ciel ouvert
(bâbord, tribord semblant offerts)
sur ce chemin qui se déploie,
toi qui te crois libre et le clames,
fier d’un zigzag baptisé “choix”
et que tu choies comme on se came,
si tu ne te veux peine en l’âme,
ne te retourne pas.
Esther Granek, De la pensée aux mots, 1997