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10 février 2015

Look at the rings

 

look at the rings

Dessin au stylo billo - 25 x 25 cm

 

Un deuxième dessin, j'espère que la reprise va perdurer... Quelles sont les raisons qui peuvent empêcher de dessiner ? Le perfectionnisme en fait partie. En effet qui dit apprentissage dit répétition de gestes imparfaits. La maîtrise parfaite est, par définition, hors d'atteinte.

Choisir le stylo bille pour outil, c'est accepter dès le départ de ne pas pouvoir corriger les erreurs, et donc accepter qu'elles existent, les tolérer et mieux encore, les laisser apparaître comme parties intégrantes et qualités du dessin. C'est comme accepter et aimer les rides d'un visage.

Je me suis demandé pourquoi la méditation contribue à mieux faire supporter l'imperfection. Je suppose que c'est parce c'est un entraînement au non- jugement. Il est impossible de garder son esprit concentré longtemps sur un "objet" sans devoir inlassablement l'y ramener, et en méditation on doit le faire sans porter de jugement, encore et encore.

Les artistes que je connais sont pour la plupart confrontés au frein du jugement qu'ils portent à leurs productions. Etre dans le non-jugement tout en essayant encore et encore de s'améliorer fait partie de l'apprentissage (est l'apprentissage ?).

 

 

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Commentaires
V
;-)
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Y
informe moi, je ferai le deplacement ! :-))
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V
Ah oui, le péché de gourmandise ! Pour cela pas obligée de mentir dans mon cas :D<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, tu as raison, quelqu'un qui se croit parfait est... parfaitement imbuvable :-)<br /> <br /> C'est donc à la fois nécessaire et agréable pour les autres de douter de soi.<br /> <br /> <br /> <br /> Bon, pour la forte activité valorisante et l'attribution d'une expertise, je veux bien mais même avec le prix Nobel je crois que j'arriverais encore à douter. <br /> <br /> Pas sûr remarque... ça peut se tenter :D :D
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Y
J'étais comme toi. D'ailleurs ça m'a fait sourire ton histoire de mensonge et de confession, j'ai vécu la même chose. ça et les bonbons (trop mangé de bonbons, je disais, fallait bien trouver quelque chose en plus des mensonges). Oui, donc j'ai été comme toi longtemps, et c'est en te lisant que j'ai compris que j'ai changé. et en t'écrivant que j'ai compris comment : en ayant une forte activité valorisante et pour laquelle les autres m'attribuaient d'emblée une expertise. Je me suis hissée au niveau de l'attente et j'ai appris à avoir confiance en moi. Et j'ai étendu ce champ de confiance à d'autres champs de ma vie. ça touche à tout, à l'ensemble, quand on parvient à changer le fonctionnement dans un gros coin. Mais le doute existe encore, un doute sain je crois, nécessaire, qui fait avancer.
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V
Je ne pense pas que c'est naîf, c'est comme cela que ça devrait être en tout cas.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais cela me pose un problème qui ne devrait pas exister. Ce juge intérieur me colle aux basques et m'enquiquine et je n'arrive pas à le faire taire.<br /> <br /> J'y vois un héritage de mon éducation. Education scolaire et éducation religieuse... (cathéchisme et messe obligatoire jusqu'à la "communion" et après basta). Les fameuses séances de confession étant enfant où on cherchait ce qu'on allait bien pouvoir dire au curé :<br /> <br /> - "Tu lui as dit quoi toi ? moi je ne sais pas quoi lui dire..." <br /> <br /> - "Bah, tu n'as qu'à lui dire que tu as menti".<br /> <br /> Et alors je mentais en disais que j'avais menti :-)<br /> <br /> Parce que c'était embêtant de ne rien avoir à confesser. Pour moi c'était comme si je n'avais pas fait mes devoirs :D<br /> <br /> Cette fameuse notion de péché, cette habitude d'auto-culpabilité, cette focalisation sur l'erreur, sur l'imperfection... c'est quelque chose de très culturel.<br /> <br /> Pendant une conférence du Dalaï lama, un étudiant a demandé comment faire face à la haine de soi. Et le Dalaï Lama a eu un long conciliabule avec le traducteur, il ne comprenait pas du tout de quoi on lui parlait. Dans sa culture ça n'existe pas. Il a demandé si dans la salle il y avait d'autres personnes confrontées à ce problème (c'était aux US je crois), et tout le monde a levé la main. <br /> <br /> On est loin de la plénitude vers laquelle on devrait tendre... Pourchasser l'imperfection ou rechercher la perfection sont deux tendances qui paraissent avoir le même but mais qui ont en fait des effets psychologiques très différents. En tout cas dans mon expérience personnelle. Je constate sur moi même que le cerveau quand il y est entraîné tout petit prend l'habitude d'attacher de l'importance à ce qui ne va pas et arrivé à l'âge adulte a un mal fou à combattre ces automatismes d'auto dénigrement. Saleté de juge !!
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