feutre - 30 s

Première séance de poses rapides (sélection des moins mauvais de la série)

crayon - 1 à 2 mn

Croquis rapide d'après dessin sans gomme ni mesures

La même chose mais en dessinant d'abord le squelette puis les contours

Le deuxième dessin "se tient mieux", cela me confirme dans l'idée qu'il ne faut pas que je dessine les contours de mon sujet en premier mais qu'il faut que je commence par placer son squelette.

Crayons noir et blanc sur papier kraft - d'après un dessin de J. Sheppard

Ce dessin est fait comme le précédent, au jugé et sans placement préalable des éléments du squelette (fait avant l'exercice de l'article suivant). Je teste le dessin sur kraft et l'usage du blanc pour les lumières. Je trouve que le modelé y gagne. J'aimerais trouver des blocs de papier gris assez foncé comme celui utilisé par Sheppard.

Merveilleux le dessin de la figure humaine, on voit tout de suite quand ça cloche. C'est un maître d'une exigence qui n'admet aucune imperfection.

Dessin au crayon - d'après un dessin de Joseph Sheppard

L'oiseau - modelage argile chamottée - 11cm x 11 cm - d'imagination

On peut y voir ce qu'on veut, une femme recueillant l'eau d'une source ou une femme implorante...

Dans mon esprit c'est une figure de la maternité. Elle regarde l'oiseau qui vient de s'envoler de ses mains. C'est une petite ébauche de la sculpture que je ferais si je savais le faire.

Je l'ai réalisée en une seule séance, j'avais bien son geste en tête, mais je me heurte à ma méconnaissance de l'anatomie.

Pas de finition pour l'instant, la terre est cuite mais brute.

Peinture à l'huile sur papier - 45 cm x 63 cm - d'après une peinture d'Emma Blackwood

J'ai préparé mon support habituel - feuille de papier peint tendue sur planche de médium, 2 couches de gesso teinté jaune clair. Je n'ai pas poncé entre chaque couche cette fois, j'ai appliqué le gesso avec des coups de pinceaux arrondis pour donner une texture et faciliter l'accroche de la peinture (sur le papier l'accroche est très différente de celle de la toile).

J'avais prévu de faire cette peinture au couteau, comme le modèle. Ce n'est pas ce qui s'est passé finalement.

Ce modèle ne fait pas partie de ceux donnés par notre prof. J'ai recherché des nus masculins sur le net et j'en ai trouvé pas mal sur un site gai (taper "nu masculin dans l'art" dans les moteurs de recherche et on tombe dessus).

En début de séance je montre la photo de l'original à mon prof. Il me dit "va y, aux innocents les mains pleines !".

Il a raison :

"La peinture, c'est très facile
quand vous ne savez pas comment faire.
Quand vous le savez,
c'est très difficile."
Edgar DEGAS

Je fais un quadrillage large de mon support et je dessine mon esquisse au fusain à l'envers, pour pouvoir mieux me focaliser sur les formes.

Je ne fixe pas mon dessin, j'attrape un gros pinceau et je commence à peindre les zones foncées à grandes touches rapides. Je continue au pinceau, zones par zones et teintes par teintes, du plus foncé au plus clair.

Je dois corriger la tête, où j'ai tout placé trop bas. Pour cela j'efface la peinture déjà posée avec un essui-tout, je retourne le tableau et je retravaille à l'envers pour tous les traits du visage.

C'est mieux.

Mon prof qui passait par là corrige avec le manche du pinceau la ligne des épaules.

Je continue... une petite pause après laquelle je reprends vite, je veux terminer le tableau dans la séance.

Re-visite éclair du prof. Il me signale des touches de pinceau à unifier, agrandir les mains, éclaicir un peu là, foncer ici adoucir là. Il a l'oeil et le bon. Je corrige.

Il me dit qu'il faudra retravailler ça ou ca, je lui dit que non, je veux finir à la fin de la séance : quand je retouche je gâche.

Je passe un coup de spalter sec. Cela fait ressortir la texture de la sous couche. L'effet est chouette et conforme à ce que je voulais. La séance est terminée. Conclusion du prof : "c'est pas mal ton truc" :-)

Pour la prochaine fois je préparerai mon support ET mon esquisse. ça me fera gagner du temps. Et j'aurai la possibilité de corriger les erreurs de dessin, qui ne pardonnent pas quand on passe à la couleur.

J'aime travailler vite.

 
Le modèle : "At the heavens" d'Emma Blackwood.

Peinture à l'huile sur papier - d'après Jacob Collins - 49 cm x 53 cm

Fait en une seule séance (2h/2,5h). J'ai fait de mon mieux pour la photo... la peinture a plus de douceur, dégradés et contraste.

Nous partons d'un modèle mais l'objectif n'est pas de faire une copie servile. Chacun doit l'interpréter à sa façon.

Comme d'habitude j'ai préparé un papier peint. Trois couches de gesso teinté avec un mélange ocre rose moyen, avec un ponçage entre chaque couche. Puis dessin au fusain repassé avec un pinceau fin. Je devais faire une grisaille avant de peindre, mais finalement ma grisaille est devenue la peinture définitive. J'ai placé les valeurs directement sur mon esquisse en lignes. Je suis restée dans un monochrome brun/beige/rosé. Blanc et ocre jaune pour les lumières. Un peu de noir dans le brun pour les ombres.

Un grand, grand plaisir ! Je ne pensais pas aimer autant peindre le visage et le corps. J'adore les regards, mais je ne connaissais pas le modelé et la peau ! La douceur des volumes, les jeux de lumière, quelle merveille !

J'ai travaillé avec les doigts par endroits. Impression de caresser et modeler le visage. Vive la peinture à l'huile. Encore des défauts dans le dessin mais que je préfère laisser. Mon prof m'a signalé notamment le menton qui avance trop et le sein trop haut. Je vois plein d'autres choses mais il vaut mieux m'arrêter et faire un autre nu la semaine prochaine.

Terre cuite - Modelage en argile chamottée - d'imagination - finition peinture et cire façon pierre

Ce modelage a le pouvoir de me faire sourire. J'ai eu plaisir à le faire, j'ai plaisir à le regarder et à le toucher. Il représente un visage tendu vers le soleil, homme ou femme. J'ai pensé à Romy Schneider en le façonnant, à son visage rayonnant.

Première séance :

D'imagination, esquisse de ce que je voudrais faire : un visage serein, tendu vers le soleil. J'ai l'intention de ne faire que le masque du visage, pas la tête entière. 

Premiere ébauche du modelage

Je n'ai pas apporté d'appareil photo, celle-ci est prise en tout début de la deuxième séance. Le modelage est humide. Il a transpiré dans le sac plastique qui le protège du dessèchement pendant la semaine.

Deuxième séance :

J'ai recherché dans ma documentation l'image d'un cou car je veux en ajouter un à mon masque, que je vois dans mon esprit la tête levée vers le soleil.

(Drawing human anatomy - G.Civardi)

Cela va me servir pour le dessous de la machoire et le degré d'inclinaison de la tête.

La prof me fait ajouter de la matière à l'arrière de la tête. Corriger la forme des yeux (plus sphérique) et de la bouche (plus avancée, lèvres). Modeler d'imagination n'est pas évident.

Au fur et à mesure l'expression sereine du modelage se transforme en rire intérieur. Par je ne sais quel phénomène le personnage devient vivant, et m'échappe, prenant une expression différente de ce que j'avais prévu initialement. De serein il devient franchement amusé. Cela m'amuse aussi beaucoup je souris rien qu'à le regarder se marrer intérieurement. Modeler un visage est extremement agréable, surtout quand son expression est souriante. Quand je modelais la colère j'étais en colère, modeler le rire me met en joie. On pourrait dire que je transmets mon émotion au modelage mais l'inverse est vrai aussi ! Il m'envoie quelque chose comme s'il était vivant, c'est assez étonnant.

Au moment d'arrêter, le modelage m'échappe, des mains cette fois, et roule sur la table. Le nez est écrasé, une pommette, la bouche... misère ! On dirait qu'il a pris l'autobus en pleine figure. Je répare tant bien que mal, du coup j'oublie de prendre une photo. Je le laisse dans sa niche pour la semaine, enfermé dans son sac plastique. Je le quitte en souriant. Une séance instructive à tous points de vue et quel plaisir ! Peu importe que la sculpture soit "bonne" ou pas, vu l'émotion qu'il y a dedans.

Maintenant je me fais un peu de souci pour lui, j'aurai du le caler. J'espère que le cou va tenir sous le poids de la tête :)

Troisième séance :

Le cou a tenu. Evidage... je déteste.

Je persiste dans mon idée de rester sur un masque mais le fait d'avoir ajouté un cou m'oblige à en modeler les cotés pour qu'il tienne en équilibre. Je veux que le visage soit tourné vers le haut. Pas le poser à plat sur une table.

A la fin du cours je commence à lisser.

Quatrième séance :

Je corrige les narines, le dessus du nez, la courbe de l'oeil gauche. Je lisse pendant deux heures. La pièce est terminée, je la pose sur l'étagère prévue à cet effet pour qu'elle sèche en attendant d'être cuite.

Je n'ai pas pris mon appareil photo. J'espère en écrivant cet article que je n'ai pas abîmé en lissant l'expression du modelage par rapport aux photos prises la dernière fois.

La dernière fois j'avais dessiné au crayon sur feuille A4. Cette fois fusain sur feuille 29.7cm x 42. Je n'ai apporté que le fusain, pour me forcer à l'utiliser. Pas de gomme.