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drawing now 2014
14 avril 2014

Drawing now 2014 - Yann Thoreau

 

Yann Thoreau est né en 1969. Il vit et travaille à Angers.

 

Ce qui m'a intéressée :

- les écarts de formats, soit tout petit (5,6 x 5,3 cm), soit monumental (292 x 160 cm)
- le style
- la technique
- le soin apporté à la réalisation

Dans les peintures découvertes sur son site :

- la sobriété et une forme d'élégance
- une sorte de minimalisme et de perfectionnement mais axé sur l'essentiel
- la pureté, l'aspect un peu glacé
- le petit nombre de couleurs utilisé
- les titres (le prénom du sujet)

 

Les tout-petits :

 

5,6 x 5,3 cm

5,6 x 5,3 cm. Mine de plomb sur papier

 

5,6 x 12,9 cm

5,6 x 12,9 cm. Mine de plomb sur papier

 

7,3 x 9,2 cm

7,3 x 9,2 cm. Mine de plomb sur papier

 

7,6 x 7,2 cm

7,6 x 7,2 cm. Mine de plomb sur papier

 

Les très très grands :

 

Fusain et craie sur papier

Fusain et craie sur papier. 292 x 160 cm

 

Les peintures :

 

Tempera sur papier marouflé sur toile

Tempera sur papier marouflé sur toile. 76 x 196 cm

 

Tempera sur papier marouflé sur toile

Tempera sur papier marouflé sur toile. 135 x 105 cm

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14 avril 2014

Drawing now 2014 - Panopticum Berlin

 

Nous passons maintenant à l'étage inférieur du Carreau du Temple.

 

Dans le stand "Panopticum Berlin" je me suis attardée devant des dessins assez spéciaux par leur sujet et leur format, pour en observer la technique et les hachures.

 

1000-balzaal

1000-bibliotheek

1000-langemark

Panopticum-Berlin-c-©-JCA-DE-KOK

En les regardant de près, j'ai remarqué que tous ces dessins présentent la même caractéristique. Ils sont faits en deux partie : d'un coté des personnages, en hachures blanches sur fond noir :

personnage

et de l'autre des intérieurs de batiments, en hachures noires sur fond blanc :

intérieur

 

J'ai remarqué le style très différent de ces deux catégories de hachures. Les dessins ont un format très particulier, très allongé, donnant une vision panoramique de l'espace. Les personnages et l'aspect des pièces de ces batiments sont troublants. On devine quelque chose ayant à voir avec l'univers carcéral, avec des habitats collectifs, des groupes de personnes, des évènements historiques. Ces dessins sont intrigants et suscitent une forme de malaise. Je me suis demandée qui étaient ces gens et ce qui leur arrivait, où ils étaient. Que représentaient ces dessins ? Et pourquoi ?

J'ai cherché le nom de l'artiste, mais j'ai seulement trouvé la mention "Panopticum Berlin".

Nom d'une galerie, nom d'un groupe d'artistes ?

 

La recherche de "Panopticum Berlin" sur le net m'a conduite à un site. Les explications qui suivent (sauf définition wikipédia) en sont extraites. La traduction m'en a été fournie par le moteur de recherche. J'ai essayé de l'améliorer autant que possible.

 

En fait, Panopticum Berlin n'est ni une galerie ni un collectif d'artiste, c'est un projet. Celui de réaliser et accumuler des dessins présentant une forme bien particulière, dans un format particulier, et sur un sujet particulier. Le thème en est le panoptique et sa psychologie. Deux artistes néerlandais, Wim Hardeman (1958) et Onno Schilstra (1961), sont à l'origine de ce projet, qu'ils développent depuis 2006. Ils vivent en alternance à Amsterdam et Berlin.

 

 

Panoptique est un mot qui m'était complètement inconnu.

 

Voici la définition qu'en donne Wikipédia :

"Le panoptique est un type d'architecture carcérale imaginée par le philosophe utilitariste Jeremy Bentham et son frère, Samuel Bentham, à la fin du XVIIIe siècle. L'objectif de la structure panoptique est de permettre à un gardien, logé dans une tour centrale, d'observer tous les prisonniers, enfermés dans des cellules individuelles autour de la tour, sans que ceux-ci puissent savoir s'ils sont observés. Ce dispositif devait ainsi créer un « sentiment d'omniscience invisible » chez les détenus. Le philosophe et historien Michel Foucault, dans Surveiller et punir (1975), en fait le modèle abstrait d'une société disciplinaire, inaugurant une longue série d'études sur le dispositif panoptique."

 

Un panoptique est donc un type de bâtiment dont l'architecture facilite le contrôle central. Il a été conçu au 18ème siècle, à l'origine pour les prisons et les asiles, mais le principe a également été utilisé pour les hôpitaux, des camps militaires, des jardins zoologiques, des écoles et des musées.

Au 19ème siècle, "panoptique" est devenu synonyme de lieux où ont été exposées des collections de spécimens, «bizarreries», vivantes ou sous forme de modèles en cire : les criminels et les fous, mais aussi des phénomènes de la nature, les gens «de race différente», et des animaux exotiques.

 

Forme :

Les dessins de Panopticum Berlin sont figuratifs et méticuleusement conçus, et chaque dessin relève de l'une des deux catégories suivantes : une catégorie ne montre que les bâtiments, la seconde représente seulement les personnes. Un dessin d'une catégorie est toujours associé à un dessin de l'autre catégorie, ce qui laisse les spectateurs avec une nette impression que les bâtiments et les gens sont en quelque sorte liés.

Les dessins sont exécutés à la plume et encre noire sur papier blanc, ou au crayon blanc et encre sur papier noir.  Ils mesurent 13,5 cm, 23 cm ou 30 cm de hauteur et leur largeur varient en taille de 13,5 cm à 240 cm. Suivant les dessins, ce sont des gravures en taille-douce, qui combinent manière noire et pointe sèche.

 

03

De quelle manière est réalisé chaque "panoptique" ? Chaque travail individuel est composé de deux types de dessins, créé par deux paires de mains. Ils montrent les structures qui permettent le regard panoptique, et les comparent avec les "spécimens", les gens qui sont observés et exposés.

Les dessins qui montrent les bâtiments et les lieux sont exécutés au stylo noir fin sur papier blanc. Ils cherchent par leur code graphique à présenter un aspect documentaire. Celui de documents historiques, d'images d'une autre époque - même si ce n'est pas réellement le cas.

Le deuxième type de dessins, ceux qui montrent des gens, sont mis en œuvre au crayon blanc sur un papier enduit de gesso noir. Ces dessins sont plus près de la peau, même s'ils partagent en partie le détachement documentaire qui imprègne les autres dessins. Cependant, le style est plus enlevé, et montre des personnes qui sont dépeintes par une texture presque tangible. Texture est peut être une expression qui n'est pas normalement appliquée à l'homme ; mais elle convient à ces dessins. Les dessins semblent suggérer que ces personnes sont de la matière, avec une texture qui peut être étudiée comme sous un microscope.

 

Contenu :

Les artistes travaillent sur une définition étendue du terme panoptique. Dans son sens originel, le panoptique est plus notoirement appliqué dans les prisons, un grand hall vide entourant le poste de guet fournit les angles de vue nécessaires à la surveillance. Ainsi, le contrôle est obtenu par l'observation permanente, ou plus précisément, par la menace de l'observation permanente. Les détenus ne savent pas s'ils sont réellement surveillés ou pas.

Le sujet de Wim Hardeman et Onno Schilstra est plus largement le regard de contrôle. Il s'agit de la façon dont les gens observent d'autres personnes dans les lieux publics. Les dessins donnent à penser que le «regard panoptique" ne se limite pas aux prisons, mais est présent dans toutes sortes d'endroits dans lesquels les gens sont mis en groupes, comptés, vérifiés, et normalisés, et où les bâtiments sont adaptés à cet effet.

Le panoptique symbolise la façon dont le pouvoir est exercé par l'observation et est ancré dans l'architecture. Le mécanisme a été décrit en détail par Michel Foucault dans Surveiller et punir : la naissance de la prison. Ce livre est d'une grande importance pour les deux créateurs de Panopticum Berlin, et, dans une certaine mesure, leur travail est le reflet de ce que le livre décrit.

Cependant, Panopticum Berlin est également une expression du regard panoptique dans les temps passés et présents observé par les artistes eux-mêmes. C'est leur panoptique - et en dessous se cache la question : est-ce notre panoptique aussi ? Ce n'est pas par hasard que les artistes font une partie de leur travail à Berlin - une ville qui leur offre d'innombrables possibilités panoptiques.

Les dessins montrent, outre les prisons, les salles d'interrogatoire, salles de douche publique, places de la ville, les laboratoires, toutes sortes de sites où le regard panoptique est, pour ainsi dire, "commis". Les créateurs ne se font pas les ambassadeurs du regard panoptique, ni ne portent de jugement ; à la place, ils se présentent comme des inquisiteurs passionnés. Ils examinent le regard panoptique, en étudient ses variantes, la manière dont les plans des batiments déterminent le flux des regards, et tentent d'établir comment ce flux affecte ceux qui y sont soumis.

 

Psychologie du panoptique :

Qu'est-ce, alors, que la psychologie du panoptique ? La psychologie apparaît dans la façon dont les artistes rendent le monde panoptique. Si on devait résumer l'atmosphère en quelques mots, ce serait belle mais menaçante. Les gens dans ces images n'apparaissent jamais complètement à l'aise. Ils font la queue, leurs particularités sont étudiées de près. Mais le style du dessin améliore leur situation, il adoucit la difficile évaluation clinique à laquelle ils sont soumis.

On pourrait voir ces dessins comme un théâtre, où l'on est en mesure d'examiner la façon dont les gens sont touchés quand ils sont considérés comme des objets. Comment être observé marque leur expression et leur posture. Bien sûr, certaines personnes sont robustes, pas facilement déconcertées. Mais la plupart des gens sont faibles : ils sont ternis par le regard panoptique. Et cela, bien sûr, c'est l'intention.

Le regard porté par chaque "panoptique" sur les personnages est un regard qui est concerné par les gens eux-mêmes, ce qui est en eux, leur caractère. C'est un regard qui inspire la compassion. Évidemment, un tel œil empathique ne conviendrait pas à la prison panoptique : il bouleverserait le système. Le système fonctionne lorsque les humains ne sont que des pions, silhouettes dans la lumière qui passe à travers la fenêtre de leur cellule, et visible seulement quand ils se déplacent. Les gardes doivent restreindre leur point de vue afin d'être fidèle au système. Pensez aux nazis, qui n'ont pu mettre en œuvre leur «programme» que par la grâce d'un tel point de vue systématique de l'humanité. Dès que l'autre devient une personne réelle, avec un passé, un parfum, un personnage qui pourrait réveiller la compassion, l'ordre existant est sous la menace. Le système a besoin d'un œil impassible.

Dans "Panopticum Berlin", le regard serein du système se confond avec le point de vue de l'individu. Ce n'est pas seulement visible dans la façon dont les gens sont réalisés. Cela apparaît aussi dans le rendu des sites et des bâtiments - idéalisé, dans un sens, mais désolé. Édifices d'une époque révolue, où l'on voudrait se promener, parce qu'ils ont été construits avec une telle beauté et une telle ingéniosité, même si l'ingéniosité était mauvaise. Les dessins provoquent un mélange bizarre de sentiment de détachement et de fascination.

 

Extrapolation :

Panopticum Berlin, prend ses racines dans l'intérêt porté au règne du regard. Un tel intérêt convient aux artistes, dont le «cœur de métier» est, après tout, de voir.

En suivant simplement les traces des artistes, en se demandant comment l'observation est organisée dans les espaces publics, l'étude est facilement extrapolée à d'autres situations, d'autres bâtiments. Les angles de vue, par exemple, existent dans les centres commerciaux, les parkings, les aéroports; endroits où, en plus de la planification des chemins d'accès physiques, on a procédé à la mise en place de systèmes de caméras de surveillance.

Qu'en est-il des points de vue qui sont servis par les médias : images de personnes perturbées ou malades, de suspects ou de criminels ? Les personnes qui sont présentés par la photographie,  - on pourrait dire, stigmatisées - comme les auteurs ou les victimes, comme étant hors de combat ou hors d'usage. On sent le regard du public reposant sur eux, en les marquant sur la scène publique. Les gens peuvent être catalogués et condamnés par l'œil impassible des médias bien avant qu'ils aient vu un juge, tout simplement parce qu'ils ont été exposés au public. Telle est la puissance du regard.

 

Vous trouverez sur le site de Panopticum Berlin des images en haute définition des dessins.

Ce qui m'intéresse :

- le sujet, étonnant,
- les dessins, aussi fascinants et aussi gênants que ce qu'ils décrivent,
- la dualité dans la forme,
- la réalisation à quatre mains
- le fait que ce soit une collection de dessins qui continue à s'enrichir, ce qui est en accord avec le contenu (collections de personnages humains)
- l'importance donnée aux espaces, et leur esthétique
- la vision panoramique, en accord avec le sujet
- le choix du langage graphique et le sens qu'il apporte.

 

Ils s'agit de considérer le regard et ses effets.

- Quel regard on porte sur la différence. Les gens que l'on considère comme des "specimens", malades, handicapés, étrangers, différents par la culture, la classe sociale, l'âge, le sexe.

- De quelle manière le regard porté transforme l'individu en objet.

- Comment on se comporte quand on passe devant une terrasse de café et que l'on est soumis aux regards, quel regard on porte sur les gens quand on est assis à la terrasse d'un café.

- Comment le fait de réaliser qu'une caméra est braquée sur nous dans les endroits publics pèse sur notre façon d'être, y-a-t-il un observateur derrière l'écran ?

- Quel regard est porté sur les accidents.

 

Cela amène à une reflexion, et là, le mot réfléchir prend tout son sens. On regarde et l'image de nous en train de regarder, nous est renvoyée comme par un miroir.

13 avril 2014

Drawing now 2014 - Luc Detot

 

Ce qui frappe quand on compare le salon du dessin "classique" et Drawing Now, le salon du dessin contemporain, c'est l'évolution du statut du dessin. C'est flagrant quand on regarde les formats. Le dessin est devenu une oeuvre à part entière et il s'affirme en tant que telle par ses dimensions. Une taille supérieure à 1 mètre devient monnaie courante.

Les dessins de Luc Detot en font partie. Même le matériau utilisé dans sa technique (poudre de marbre, mine de plomb et cire sur bois) prétend faire de l'oeuvre un monument. Je dis "prétend", parce que si l'on réduit le dessin à une taille "normale" a-t-il encore autant de force ? La taille devient partie intégrante du discours. Elle fait partie du vocabulaire plastique. La question est, peut-on donner de la puissance à tout en en augmentant les dimensions ? Donner de la puissance non. Donner un sens différent, oui. D'une certaine façon, ça marche. L'effet produit par un dessin monumental est sans contestation possible différent.

On peut dire que les portraits de Luc Detot hurlent "regarde moi" par leur taille imposante. Les personnages grimaçants de Luc Detot ferment les yeux et la bouche le plus fermement qu'ils peuvent, comme s'ils étaient environnés d'un gaz nocif. Est donc absent ce qui fait le charme d'un portrait, c'est à dire l'expression et l'ouverture ; le regard.

Le style d'écriture, le hachurage, le trait, se voit bien, parce qu'en très gros plan. Les tracés sont arrondis et assez légers, pas d'énergie mais une certaine application, le tout donne une sorte de mollesse et évoque une chair presque sans support osseux. On ne devine pas le crane, juste la superficie du visage.

Je ne peux pas dire que j'aime. D'ailleurs je ne le dis pour ainsi dire jamais. On ne demande pas à une oeuvre d'être aimable. Je lui demande de me toucher, de m'intéresser, de me surprendre, de m'intriguer, de me faire réfléchir, je lui demande de m'évoquer des choses, de provoquer mon admiration, de m'émerveiller ou de m'ouvrir à d'autres mondes.

Certaines oeuvres provoquent le malaise, d'autres sont carrément dérangeantes j'en ai même vu qui suscitaient un sentiment de dégout, celles là je les fuis. Le monde qui nous entoure fait suffisamment le travail, inutile d'en rajouter.

Qu'en est-il des dessins de Luc Detot ? Le sentiment est difficile à définir.

Par leur taille ils crient de les regarder, ils s'imposent comme un hurlement. Et ces visages n'ont rien à dire. Ils sont silencieux et fermés.

"Ecoute mon silence", "Regarde-moi il n'y a rien à voir", voilà ce que j'entends et voilà ce que je vois. On pourrait dire "tout ça pour ça !" mais à bien y réfléchir, la dimension était bien LE moyen de crier qu'on se tait et de montrer qu'on se cache.

Je parlais un peu plus haut du "monde qui fait le travail", ce n'est sûrement pas un hasard, et c'est sans aucun doute, je m'en rends compte en me relisant et en le regardant, quelque chose qui m'a été inspiré par ce visage, qui refuse de regarder. Ce n'est pas tant qu'il se tait et qu'il se cache, c'est surtout qu'il se protège de l'extérieur. Il ne laisse rien sortir de lui, mais il ne laisse rien entrer non plus.

 

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10 avril 2014

Drawing now 2014 - François Bard

 

Les noms notés sur mon carnet pendant la visite du salon sont comme des pistes à suivre, et parfois elles amènent à des trésors. C'est le cas pour François Bard, une très, très belle découverte pour moi.

 

 

Voici les deux grands dessins de lui qui étaient présentés à Drawing Now. Ce qui m'a séduite : le sujet, le cadrage, la force qui se dégage des dessins, leur technique, le savoir-faire, le contenu émotionnel.

 

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L'homme assi - fusain sur papier - 117 x 110 cm et  L'homme couché - fusain sur papier - 70 x 100 cm

 

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10 avril 2014

Drawing now 2014 - Claire Trotignon

 

Claire Trotignon est née en 1985 à Paris où elle vit et travaille actuellement.

 

Encore une galerie où on était obligé de demander le nom des artistes ayant réalisé les dessins. Aucune mention ni du titre, ni de l'auteur, ni de la technique. J'ai donc posé la question pour une grande sérigraphie représentant un paysage, devant laquelle je suis tombée en arrêt. C'est peut-être ma plus forte émotion du salon. Ce dessin en particulier. Les autres oeuvres de la même artiste ne m'ont pas fait le même effet.

 

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Ce qui m'a intéressée :

- la parenté avec les paysages chinois
- la modernité
- le sujet, élement d'architecture moderne et fragment de montagne sauvage, leur contraste
- la simplicité, l'élégance
- le positionnement du dessin dans la feuille, la taille respective des deux
- la technique de dessin
- l'effet produit par les coulées de neige, on a l'impression de déchirures, ou d'un mouvement en cascade

 

Un autre dessin trouvé sur le site de Claire Trotignon et dont j'aime beaucoup le sujet :

 

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10 avril 2014

Drawing now 2014 - Jérémy Liron

 

Jérémy Liron est né en 1980 à Marseille, il vit et travaille à Lyon.

 

En passant devant, j'ai regardé les dessins de Jérémy Liron d'un oeil critique. Mais de loin, toute cette série d'images grises prenaient un aspect différent, ce qui a fait que je me suis approchée à nouveau, puis reculée. Et que finalement j'ai gardé en mémoire l'effet produit par ces dessins (acrylique sur papier), et que j'ai noté le nom de leur auteur.

En faisant la recherche sur le net j'ai vu que cette série s'appelle "Images inquiètes". J'imagine des études préparatoires à ses peintures de paysages urbains recouvertes d'un lavis gris par l'inquiétude. Laquelle ? On ne sait pas. Ce serait intéressant d'en discuter avec l'auteur.

 

Sanstitre1_serieimagesinquietes_2012_acryliquesurpapier_97x73cm

 

Sanstitre3_serieimagesinquietes_2012_acryliquesurpapier_145x111cm

 

Sanstitre4_serieimagesinquietes_2012_acryliquesurpapier_146,5x121cm

 

Sanstitre5_serieimagesinquietes_2012_acryliquesurpapier_147x117cm

 

Jérémy Liron réalise des peintures d'éléments d'architecture. Ce qui m'intéresse dans ces peintures : le sujet et le format carré. 

 

Sans titre 1

 

9 avril 2014

Drawing now 2014 - Richard Müller

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Un artiste dont j'avais remarqué les dessins l'an dernier : Richard Müller.

 

Ce qui m'intéresse :

- le hachurage (petits traits verticaux)
- la technique (Gouache et crayon aquarellable sur papier aquarelle - Crayon, crayon de couleur et gouache sur papier)
- le sujet
- le rendu
- la luminosité des dessins

 

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Richard_Muller_Winterz

 

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9 avril 2014

Drawing now 2014 - Anke Feuchtenberger

 

"Anke Feuchtenberger est sans doute la plus célèbre des dessinatrices allemandes, en tout cas celle dont l’influence aura été la plus déterminante pour la bande dessinée indépendante européenne. Née en 1963, elle fait ses études aux Beaux-arts de Berlin-Est. Elle exerce l’activité de professeur d’illustration et de bande dessinée à Hambourg.
En 2008, elle a reçu le prix du meilleur auteur germanophone au festival d'Erlangen en Allemagne."

 

Ce que j'ai apprécié dans cet ensemble de 6 dessins vu au salon :

- l'équilibre des valeurs, la composition
- l'atmosphère, l'univers
- la technique (fusain)

 

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D'autres dessins de la même artiste trouvés sur internet :

 

Anke_Feuchtenberger - katrin anke

 

Anke_Feuchtenberger - Bunkerchen

 

Anke_Feuchtenberger - Heimatbindung

 

Anke_Feuchtenberger - Kuckuck

9 avril 2014

Drawing now 2014 - Stephane Steiner

 

Stéphane Steiner est né en 1963, à Nice. Il vit et travaille à Nice.

 

Ce qui m'a attirée :

- j'ai été intriguée par les grands gribouillages ajoutés à ces dessins très soignés
- l'ambiance lumineuse.

Ils font partie de l'exposition "CONFIDENTS" (cliquer sur le lien pour accéder au dossier de presse et voir d'autres dessins).

 

L’architecture


"Le thème de l’architecture revient régulièrement dans mon travail depuis ses débuts, et même avant que je prétende à une carrière artistique. Enfant, j’habitais à coté d’un terrain vague et y récoltais toutes sortes de rébuts, petits bouts de bois, de morceaux de ferraille, pour construire des usines, des prétroliers, portes avions, probablement inspiré par le grand bâtiment industriel de la régie Renault du Cros-de-Cagnes qui trônait de l’autre côté de ce terrain vague. Mes premiers dessins d’architecture étaient destinés à ma grand mère maternelle. Je lui ai dessiné je ne sais combien de fois l’église du Cros de Cagnes, à l’aide d’une règle, soucieux de la rectitude de sa représentation.
Dès ma troisième année à la Villa Arson, impressionné par le travail photographique de Bernd et Hilla Becher, je me suis mis à peindre exclusivement pendant deux ans des miniatures sur du carton cannelé, représentant des petits bâtiments du style transformateurs électriques, unités de climatisations de supermarché, hangars industriels etc …"

 

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Les confidents : initiales SS / initiales BB


La lettre S m’a toujours obsédée. Une obsession sans cesse réactivée par le fait qu’encore aujourd’hui souvent, l’accent de la langue de Goethe est le signe de reconnaissance des «salauds». Mon nom de famille a fait de moi la victime d’un double malentendu : aux temps anciens de l’école primaire, mon nom fait que l’on me traitait souvent de «sale Bosch», puis, à partir du collège, la culture certains de mes camarades s’étant «enrichie», je devins soudain un «sale Juif». Mon nom vient en réalité d’ancêtres catholiques autrichiens. Habité par cette obsession des deux S de mes initiales, pour ma seconde exposition personnelle à la Galerie BB, j’invite le visiteur à s’asseoir sur un des deux confidents en forme de S.

 

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Stéphane Steiner, 2013

9 avril 2014

Drawing now 2014 - Matthias Wyss

 

Né en 1985, vit à Bienne. Je suis passée devant les dessins de Matthias Wyss assez rapidement, je commençais à sentir la fatigue. Et puis... j'ai vu qu'il était sur le stand, en l'entendant parler de ses dessins à des visiteurs. Alors je les ai regardés un peu plus attentivement. Les dessins de Matthias Wyss sont assez discrets, ils ont un coté doux, ils ne hurlent pas "regarde moi" au visage des gens. Ils sont comme ces personnes timides et peu expansives qu'on doit prendre le temps de découvrir et qui révèlent des trésors insoupçonnés. Tout un monde de rêve, tout un univers imaginaire.

 

"Le dessinateur Matthias Wyss se fixe des cadres temporels très vastes et se confronte quotidiennement avec des projets relativement importants. Le cycle provisoirement intitulé Tageslicht comprend environ 250 dessins créés selon ses motifs courants. Au début, Wyss définit ces motifs à partir de fragments de phrases, puis il les concrétise à travers le dessin. La mine de plomb est l’outil qui lui permet de coucher ses images sur le papier et son oeuvre se développe de manière exclusivement analogique, en partant de son imagination. Le travail se fait sans ébauche préalable: la composition et le modelage se font directement sur le papier. Matthias Wyss se laisse guider par le dessin où de nouvelles formes et de nouveaux contenus se développent avant d’être à leur tour retravaillés. En observant les dessins, qui offrent chacun son propre champ d’interprétation, cette intense confrontation devient perceptible."

 

Ce qui m'attire :

- le dessin d'imagination, son processus créatif
- sa complexité, la richesse des compositions
- l'univers, l'imaginaire, son caractère très personnel et unique
- le fait qu'on puisse/doive regarder longtemps pour découvrir tous les détails
- la liberté d'interprétation

 

matthias_Wyss00013

 

MW4

 

MW4b

 

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03

 

 

Il faut visiter le site de Matthias Wyss pour observer les images en très grand format de ses dessins ou visualiser ses séries.

 

Par exemple :

http://www.matthiaswyss.com/uploads/images/grosse_bilder/trip-ot-gross.png

http://www.matthiaswyss.com/uploads/images/grosse_bilder/arche_noha_gross.png

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