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25 avril 2014

Salon du dessin 2014 - Gunnar Norrman

 

"Gunnar Norrman (1912-2005), d'origine suédoise, a reçu une formation de botaniste et de pianiste de concert avant de décider de se consacrer principalement à l'art. Autodidacte, il a centré son art pendant cinquante ans exclusivement sur des dessins et gravures en noir et blanc. Ses sujets - des arbres, des fleurs, des paysages de terre et de mer, plus rarement des natures mortes - sont remplis d'une silence poétique évoquant la tradition orientale de révérence et d'humilité devant la nature, un thème fort dans la vie de Norrman. Tout en restituant le moindre détail fragile, il était aussi capable de produire 'des concentrations de noir somptueux' (John Russell, le New York Times, mai 1988), ou de créer l'effet d'une brume fraiche argentée. En tant que musicien accompli il combinait dans son travail la même délicatesse et force nécessaires pour une interprétation de Brahms, Chopin ou Schumann, parmi les compositeurs qu'il admirait le plus."

J'ai découvert les paysages de Gunnar Norrman au salon du dessin, et je les ai retrouvés et reconnus au salon de l'estampe. Ils m'ont arrêtée et retenue longtemps. L'économie de moyens est totale, on peut difficilement faire moins que ces ombres légères. Mais pour que l'évocation du paysage soit aussi fascinante, il faut une exactitude totale dans leur placement et une délicatesse dans les dégradés de gris tellement poussée que ses variations deviennent invisibles à l'oeil (les images qui suivent ne donnent qu'une idée des dessins). On devine donc que la maîtrise des formes et de la perspective aérienne est totale, et d'autant plus admirable qu'elle est discrète.

Le néophite peut s'imaginer être capable de reproduire un tel dessin. C'est évidemment un leurre. Là où naît tout un paysage, sa lumière et la sensation d'en avoir le coeur gonflé sous le crayon de Gunnar Norrman, on imagine aisément ce qui sortirait de la main du copieur. Une absence d'âme.

La technique employée est poussée à toute la perfection de sa simplicité. Tout le superflu a été ôté, il ne reste plus que l'essence du paysage, fruit de son intériorisation par le dessinateur. C'est ce sentiment intérieur qui laisse sa trâce subtile sur le papier et qui nous touche.

(Note pour Jon : c'est ce dessinateur que j'avais en tête en te parlant de paysage minimaliste)

 

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Commentaires
J
Hmm, excellent - j'adore!
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