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Vale Decem -  Au jour le jour
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17 juin 2013

Picasso - Propos sur l'Art

"Je me demandais s'il ne fallait pas représenter les faits tels qu'on les connaît plutôt que tels qu'on les voit".

marie-therese-leaning-1939Portrait de Marie Thérèse Walter - Picasso 1939

"Un tableau peut représenter l'idée des choses ; il peut d'autre part, représenter l'aspect extérieur des choses, sans leur porter atteinte. En effet, on ne copie jamais la nature, on ne l'imite pas davantage, on laisse des objets imaginés revêtir des apparences réelles."

"Bien des fois je fais un portrait qui ne ressemble en rien à l'original... et tout le monde le reconnaît."

portrait-of-ambroise-vollard-1910Portrait d'Ambroise Vollard - Picasso 1910

"Pour moi, un tableau n'est jamais une fin, ni un aboutissement, mais plutôt un heureux hasard et une expérience."

"Auparavant les tableaux s'acheminaient vers leur fin par progression. Chaque jour apportait quelque chose de nouveau. Un tableau était une somme d'additions. Chez moi, un tableau est une somme de destructions. Je fais un tableau, ensuite je le détruis. Mais à la fin du compte rien n'est perdu ; le rouge que j'ai enlevé d'une part se trouve quelque part ailleurs."

"Il serait très curieux de fixer photographiquement, non pas les étapes d'un tableau, mais ses métamorphoses. On s'apercevrait peut-être par quel chemin un cerveau s'achemine vers la concrétisation de son rêve."

"C'est la main qui fait tout, souvent sans intervention de la pensée."

"Le tableau n'est pas pensé et fixé d'avance, pendant qu'on le fait il suit la mobilité de la pensée. Fini, il change davantage, selon l'état de celui qui le regarde. Un tableau vit sa vie comme un être vivant, subit les changements que la vie quotidienne nous impose. Cela est naturel puisqu'un tableau ne vit que par celui qui le regarde."

"Au moment où je fais le tableau, je pense à un blanc et j'applique un blanc. Mais je ne peux continuer à travailler, penser et appliquer un blanc ; les couleurs comme les traits suivent la mobilité de l'émotion. Vous avez vu le croquis que j'ai fait d'un tableau avec toutes les indications de couleurs. Qu'en reste-t-il ? Pourtant le blanc que j'ai pensé, le vert que j'ai pensé sont dans le tableau ; mais pas à la place prévue, ni dans la quantité pensée."

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"Il y a des peintres qui transforment le soleil en une tache jaune, mais il y en a d'autres qui, grâce à leur art et leur intelligence, transforment une tache jaune en soleil."

"Au fond, tout ne tient qu'à soi. C'est un soleil dans le ventre aux mille rayons. C'est uniquement pour cela, par exemple, que Matisse est Matisse. C'est qu'il porte ce soleil dans le ventre."

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"L'oeuvre qu'on fait est une façon de tenir son journal."

"Pour le peintre qui, à l'occasion d'une exposition, voit revenir quelques-unes de ses toiles de très loin, il semble qu'il s'agisse là d'enfants prodigues mais qui retournent à la maison en chemises d'or."

"Au fond, il n'y a que l'amour. Quel qu'il soit. Et l'on devrait crever les yeux aux peintres comme l'on fait aux chardonnerets pour qu'ils chantent mieux."

1919-Paysans-endormisPaysans endormis - Picasso 1919


"Je mets dans mes tableaux tout ce que j'aime."

rubon61

"Ce que je souhaite c'est que de mon tableau se dégage uniquement l'émotion."

woman-with-her-hair-in-a-small-bun-1904Picasso 1904

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"Rien ne peut être fait sans la solitude. Je me suis créé une solitude que personne ne soupçonne."

1922 Pablo Picasso (Spanish artist, 1881–1973) Portrait of Mme Olga PicassoPortrait d'Olga - Picasso -1922

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"Il n'y a pas d'art abstrait. Il faut toujours commencer par quelque chose. On peut ensuite enlever toute apparence de réalité ; il n'y a plus de danger, car l'idée de l'objet a laissé une empreinte ineffaçable. C'est lui qui a provoqué l'artiste, a excité ses idées, mis en mouvement ses émotions. Idées et émotions seront définitivement prisonnières de son oeuvre ; quoi qu'elles fassent, elles ne pourront plus s'échapper du tableau ; elles en font partie intégrante, alors même que leur présence n'est plus discernable. Qu'il le veuille ou non, l'homme est l'instrument de la nature ; elle lui impose son caractère, son apparence."

guitar-i-love-eva-1912Guitare - Picasso 1912

"Il n'y a pas, non plus, d'art figuratif et non figuratif. Toutes choses nous apparaissent sous forme de figures. Même en métaphysique les idées sont exprimées par des figures, alors vous pensez combien il serait absurde de penser à la peinture sans les images des figures. Un personnage, un objet, un cercle, sont des figures ; elles agissent sur nous plus ou moins intensément. Les unes sont plus près de nos sensations, produisent des émotions qui touchent à nos facultés affectives ; d'autres s'adressent plus particulièrement à l'intellect. Il faut les accepter toutes, car mon esprit a autant besoin d'émotions que mes sens. Croyez vous que cela m'intéresse que ce tableau représente deux personnages ? Ces deux personnages ont existé, ils n'existent plus. Leur vision m'a donné une émotion initiale, petit à petit leur présence réelle s'est estompée, ils sont devenus pour moi une fiction, puis ils ont disparu.. Ce ne sont plus pour moi deux personnages, mais des formes et des couleurs, entendons nous, des formes et des couleurs qui résument cependant l'idée des deux personnages et conservent la vibration de leur vie."

two-women-running-on-the-beach-the-race-1922Picasso - 1922

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13 juin 2013

Picasso - Propos sur Henri Rousseau

"La première toile de ce peintre, que j'ai eu l'occasion d'acquérir, produisit sur moi un effet étonnant. Je suivais un jour la rue des Martyrs. Un marchand à bric-à-brac était en train d'étaler des toiles le long du mur de sa boutique. Un portrait attira mon attention. C'était une tête de femme, au regard sévère et pénétrant, limpide et résolu : un regard de femme française. La toile était énorme. Je demandai le prix. "Cent sous, me répondit le marchand. Vous nettoierez la toile et vous pourrez travailler dessus."

C'est le portrait psychologique le plus vrai de l'école française."

Henri_Rousseau_-_Portrait_of_a_Woman_(1895)

30 mai 2013

Droites et rondes

compas


Les amours de la règle et du compas
Le Compas glorieux se réveille en sursaut,
Ému de cette vue et d'un espoir si haut.
Il rend grâce au Soleil, et ferme comme un Aigle
Le regarde et s'en va : Puis rencontre la Règle ;
Droite, d'un grave port, pleine de majesté,
Inflexible et surtout observant l'équité
Il la suit, elle fuit d'une égale vitesse
Il double en son ardeur ses efforts vainement
Tous les cœurs s'opposaient à son contentement
Il pense la tenir, sans la voir il la touche
De ses rayons aigus il joint cette farouche
Quoi ? dit-elle en riant, je serais la conquête
D'un amant qui n'aurait que les pieds et la tête ?
Toutefois nos amours, répliqua le Compas,
Produiront des enfants qui vaincront le trépas.
De nous deux sortira la belle Architecture,
Et mille nobles arts pour polir la nature,
Ne pense pas, dit-elle, ébranler mon repos,
Ou pour autoriser tes étranges propos
Tâche à plaire à mes yeux par quelques gentillesses ;
Et montre des effets pareils à tes promesses.
Le Compas aussitôt sur un pied se dressa,
Et de l'autre, en tournant un grand cercle traça
La règle en fut ravie, et soudain se vint mettre
Dans le milieu du cercle, et fit le diamètre.
Son amant l'embrassa, l'ayant à sa merci,
Tantôt s'élargissant et tantôt raccourci,
Et l'on vit naître alors de leurs doctes postures
Triangles et carrés, et mille autres figures.

J'ai acheté une règle et un compas. Il y a des rosaces, des arches, des pavages, des cercles et des carrés, qui me trottent dans la tête. Je ne sais pas ce que je vais en faire, juste envie d'une feuille blanche, et commencer à tracer des formes pures.

22 mai 2013

Après la crise d'Arles - Vincent Van Gogh- février 1890

 0012-110

 

"Je ne sais pas si tu comprendras que l'on puisse dire de la poésie rien qu'en bien arrangeant les couleurs, comme on peut dire des choses consolantes en musique."

 

"J'ai malheureusement un métier que je ne connais pas assez pour m'exprimer comme je le désirerais."

 

"J'ai toujours du remords et énormément, quand je pense à mon travail si peu en harmonie avec ce que j'aurais désiré faire."

 

"En écrivant cette lettre je me suis levé pour aller donner quelques coups de brosse à une toile en train - c'est précisemment celle avec les pins ravagés contre un ciel rouge, orange, jaune - hier c'était très frais - des tons purs et éclatants - eh bien en t'écrivant je ne sais quelles pensées me venaient et en regardant ma toile je me disais ce n'est pas ça. Alors j'ai pris une couleur qui paraît sur la palette du blanc mat et sale qu'on obtient en mélangeant du blanc, du vert et un peu de carmin. Ce ton vert je l'ai sabré sur tout le ciel et voilà qu'à distance cela attendrit les tons en les rompant et pourtant il semblerait que l'on gâte et salit sa toile. Le malheur et la maladie ne font-ils pas cela de nous et de notre santé, et ne valons-nous pas mieux tels que dans la fatalité le grand sort nous emporte, que sereins et bien portants selon nos propres idées et désirs vagues de bonheur possible. Je ne le sais. Quelques-uns de mes tableaux, lorsque je les compare à d'autres, portent bien la trace que c'est un malade qui les peint et je t'assure que je ne le fais pas exprès. Mais c'est malgré moi à des tons rompus qu'aboutissent mes calculs."

 

A propos d'un article élogieux sur son travail :

"J'ai trouvé l'article de M. Aurier, abstraction faite si je mérite ce qu'il dit de moi, en soi très artistique, très curieux. Mais c'est plutôt comme cela qu'il faudrait être, que la triste réalité de ce que je me sens... ces idées dont il parle ne sont pas à moi car en général les artistes impressionnistes sont tous ainsi, sous une même influence et tous nous sommes un peu névrosés. Cela nous rend très sensibles à la couleur et à son langage particulier, ses effets de complémentaires, de contrastes d'harmonie. Mais quand j'ai lu l'article j'en devenais presque triste, juste en pensant : faudrait être comme cela et je me sens si inférieur...

...me sentant devenu un enfant bien dégénéré. Songeant ainsi, mais bien lointain, me vient le désir de me refaire et de chercher à me faire excuser de ce que mes tableaux sont pourtant presque un cri d'angoisse, tout en symbolisant dans le rustique tournesol la gratitude."

Vincent Van Gogh - Saint Rémy février 1890

 

20 mai 2013

Se reposer

Van Gogh a choisi sa chambre dans la « maison jaune » comme sujet. Il réalise cette peinture en octobre 1888, période pendant laquelle il attend la venue à Arles de Paul Gauguin avec qui il souhaitait fonder un cercle d'artistes. (source : wikipédia)

chambre1

Première version - Arles Octobre 1888 - huile sur toile - 72 x 90 cm

Van Gogh réalisera deux autres versions de ce tableau. L'original ayant été abîmé, son frère Théo lui demanda d'en réaliser une copie avant que l'original ne soit restauré. Van Gogh peindra donc en 1889 la deuxième version de La Chambre de Van Gogh à Arles (sans toutefois chercher à faire une copie exacte du tableau de 1888) actuellement exposée au Art Institute of Chicago.

"Mon cher Théo, enfin je t'envoie un petit croquis pour te donner une idée de la tournure que prend le travail. Car aujourd'hui je m'y suis remis. J'ai encore les yeux fatigués, mais enfin j'avais une nouvelle idée en tête et en voici le croquis. Toujours toile de 30.

chambre4

C'est cette fois ci ma chambre à coucher tout simplement, seulement la couleur doit ici faire la chose et en donnant par sa simplification un style plus grand aux choses, être suggestive ici du repos ou du sommeil en général. Enfin la vue du tableau doit reposer la tête ou plutôt l'imagination.

Les murs sont d'un violet pâle. Le sol est à carreaux rouges.

Le bois du lit et les chaises sont jaune beurre frais, le drap et les oreillers citron vert très clair.

La couverture rouge écarlate. La fenêtre verte.

La table à toilette orangée, la cuvette bleue.

Les portes lilas.

Et c'est tout - rien dans cette chambre à volets clos.

La carrure des meubles doit maintenant encore exprimer le repos inébranlable. Les portraits sur le mur et un miroir et un essuie-mains et quelques vêtements. Le cadre - comme il n'y a pas de blanc dans le tableau - sera blanc.

Cela pour prendre ma revanche du repos forcé que j'ai été obligé de prendre. J'y travaillerai encore toute la journée de demain, mais tu vois comme la conception est simple. Les ombres et ombres portées sont supprimées, c'est coloré à teintes plates et franches comme les crépons (japonais).

... comment vont les douleurs, n'oublie pas de m'en donner des nouvelles."

chambre2

Deuxième version - Saint Rémy sept 1889 - huile sur toile 73 x 92 cm

"Mon cher Gauguin, ... Je vous écrivais l'autre jour que j'avais la vue étrangement fatiguée. Bon, je me suis reposé deux jours et demi, et puis je me suis remis au travail, mais n'osant pas encore aller en plein air. J'ai fait, toujours pour ma décoration, une toile de trente de ma chambre à coucher, avec les meubles en bois blanc que vous savez.

Eh bien, cela m'a énormément amusé de faire cet intérieur sans rien, d'une simplicité à la Seurat. A teintes plates, mais grossièrement brossées, en pleine pâte... J'aurais voulu exprimer un repos absolu par tous ces tons très divers, vous voyez, et où il n'y a de blanc que la petite note que donne le miroir à cadre noir (où fourrer encore la quatrième paire de complémentaires là-dedans)."

Van Gogh réalisera une troisième version, plus petite (57 x 74 cm), qu'il offrira en cadeau à sa sœur.  Cette version se trouve au Musée d'Orsay à Paris.

chambre3

Troisième version - Saint rémy sept 1889 - huile sur toile 56.5 x 74 cm

"Ma chère soeur, ... Tu trouveras le plus laid probablement l"Intérieur" une chambre à coucher vide avec un lit en bois et deux chaises - et pourtant je l'ai peint deux fois en grand. J'ai voulu arriver à un effet de simplicité comme on le trouve décrit dans Félix Holt. En te disant cela tu comprendras peut-être vite le tableau, mais il est probable que non prévenus cela reste ridicule pour d'autres. Faire de la simplicité avec des couleurs voyantes cela n'est pourtant pas commode et moi je trouve qu'il peut être utile de montrer qu'on puisse être simple avec autre chose que du gris, blanc, noir et brun."

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8 mai 2013

Je peins pour que le jour

Je peins pour que le jour où je ne serai plus
On sache comme l'air et le plaisir m'ont plu,
Et que mon tableau porte à la foule future
Comme j'aimais la vie de l'heureuse Nature.

Attentif aux travaux des champs et des maisons,
J'ai marqué chaque jour la forme des saisons,
Parce que l'eau, la terre et la montagne flamme
En nul endroit ne sont si belles qu'en mon âme !

J'ai montré ce que j'ai vu et ce que j'ai senti,
D'un coeur pour qui le vrai ne fut point trop hardi,
Et j'ai eu cette ardeur, par l'amour intimée,
Pour être, après la mort, parfois encore aimé,

Et qu'une femme, alors, voyant ce que j'ai peins,
Sentant par moi son coeur ému, troublé, surpris,
Ayant tout oublié de réels amoureux,
M'accueille dans son âme et me préfère à eux...

 

D'après "j'écris pour que le jour" d'Anna de Noailles -
(Version personnelle modifiée inspirée par Vincent Van Gogh)

3 mai 2013

La Consolante

complicité

Tel cheval qui boit à la fontaine,
Telle feuille qui en tombant nous touche,
Telle main vide, ou telle bouche
Qui nous voudrait parler et qui ose à peine -,

Autant de variations de la vie qui s'apaise,
Autant de rêves de la douleur qui somnole :
ô que celui dont le coeur est à l'aise,
Cherche la créature et la console.

 Rainer Maria RILKE

1 mai 2013

La cage

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Il peut arriver que l'envie de se taire soit si forte, et l'envie de partir si présente qu'on prend la voiture et qu'on roule pendant des heures, jusqu'à la fin du jour, en écoutant la radio, jusqu'au bout de la route, jusqu'à la mer. Qu'on sent mais qu'on ne voit pas, parce que la nuit est là. Et alors il n'y a plus qu'à rentrer, parce qu'ailleurs évidemment n'est pas ailleurs, c'est toujours ici et maintenant. On se dit qu'il s'en est fallu de peu pour ne pas rentrer, qu'il aurait suffit d'un hotel pas encore endormi pour rester là des jours, ou même pour toujours, et puis on revient, on ouvre la porte et on se couche en silence, et la maison qui attendait sans le dire entend votre retour et s'endort à son tour.

Demain on parlera à nouveau. Et heureusement peu après il y aura la Consolante. Celle qui sent tout et qui voit tout et ne dit rien. Et tout reprendra, mais tout sera différent. Parce qu'on sait qu'on a pu partir et qu'on a choisi de revenir. Et que l'ailleurs est à chercher ici. Et que c'est bien ainsi.

 

cage ouverte

Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger ...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
c'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

Jacques Prévert

30 avril 2013

« Dormir est une façon de mourir ou tout au moins de mourir à la réalité, mieux encore, c'est la mort de la réalité. » Dali

lempic13(Tamara de Lempicka)

22 avril 2013

Vincent Van Gogh - Arles 1888 - 1889

"Ma chère soeur je crois qu'actuellement il faut peindre les aspects riches et magnifiques de la nature. Nous avons besoin de gaité et de bonheur, d'espérance et d'amour.

Plus je me fais laid, vieux, méchant, malade, pauvre, plus je veux me venger en faisant de la couleur brillante, bien arrangée, resplendissante."

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